Le continent africain compte 54 états. Tous à peu près sont indépendants depuis moins de demi-siècle. Leur bilan, tant du point de vue politique, économique que social, plus que négatif si on le compare aux autres continents, suscite de nombreuses interrogations. Les Etats africains sont capables d'être des acteurs efficaces et d'œuvrer en faveur de l'intérêt général de leurs populations ? Ne sont-ils pas de simples outils entre les mains d'une faction dépourvue de morale publique ? Ou sont-ils simplement en crise, c'est à dire en période de transition puisqu'à une crise, en principe, un remède est possible. L'Etat africain est confronté, il est vrai, à de multiples problèmes (I) Il constitue cependant un cadre d'action incontournable sur le continent africain (II).
[...] Elle réclame un siège permanent au Conseil de sécurité et dans l'immédiat demande aux pays africains élus de parler en son nom (Bénin Angola). Elle n'entend plus laisser ses intérêts économiques battus en brèche et relaie ses requêtes au travers des grandes enceintes internationales (OMC pour le coton). Elle entend montrer, pour mobiliser les soutiens, qu'elle est capable de se corriger elle-même : c'est le NEPAD. Conclusion Si l'Etat africain ne fait l'objet d'aucune contestation internationale, sa légitimité sur le plan interne fait en revanche l'objet de critiques sévères. [...]
[...] Le Zaïre a changé de nom mais la RDC a gardé ses frontières en dépit des pillages opérés à l'est et de l'occupation des Kivus par le Rwanda et l'Ouganda. Les états en collapsus (Etats faillis) n'ont pas disparu : l'existence du Libéria, même au pire moment, n'a pas été menacé ; la Somalie abandonnée aux factions continue d'exister même si un Somali land tente de prendre forme. Partout les frontières coloniales ont fini par s'imposer. - Les gouvernements cherchent à améliorer la gouvernance des Etats africains. [...]
[...] Les administrations africaines sont donc souvent pléthoriques et inefficaces. L'Etat a abandonné progressivement ses fonctions régaliennes (Justice) au profit d'administrations prédatrices qui vivent sur le dos des quelques producteurs identifiés du secteur formel. La corruption, comme mode de gestion, s'est généralisée. Transparency international classe les pays africains parmi les Etats les plus corrompus du monde (Nigeria, Cameroun, Angola) Il est confronté à des problèmes économiques - Problèmes de viabilité : les pays africains sont souvent des états agricoles ou miniers. [...]
[...] De ce fait, les Etats africains sont fragmentés à l'excès : au Soudan on parle 572 langues ; la RDC regroupe plus de deux cents ethnies ; au Nigeria, les religions s'affrontent. La question de l'identité nationale se pose partout Il est confronté à des problèmes administratifs - Problèmes de leadership : Les pouvoirs africains, a de rares exceptions près, sont contestés car ils incarnent souvent la domination d'un groupe sur les autres. La gestion patrimoniale de l'Etat qui prévaut encore contribue a renforcer cette dérive. L'ethnie au pouvoir est toujours privilégiée. [...]
[...] Un cadre incontournable de l'action internationale - L'Etat africain dispose d'une personnalité internationale. Les 54 pays africains sont reconnus et sont membres des Nations Unies. Ils sont enserrés dans de multiples organisations régionales, à vocation économiques et politiques, qui sont destinés à favoriser les synergies. L'UEMOA est destiné à favoriser les échanges à l'intérieur de la zone franc ; la CEDEAO dispose d'une légitimité qui lui permet d'intervenir dans les conflits régionaux de façon décisive (Cote d'Ivoire) ; UA et son Conseil paix et sécurité juste installé chapeaute l'ensemble continental et permet désormais au continent africain d'être maître des décisions politiques en Afrique, même si le CSNU reste en dernier ressort le garant de la paix et de la sécurité internationales. [...]
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