« Whereas nineteenth-century Britain faced new challengers, the twenty-first century United States faced new challenges ” Joseph NYE .
En 1945 soit au sortir de la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis s'imposent comme leader indétrônable de la Scène Internationale. La Guerre Froide qui s'achève avec la chute de son rival, l'Union des Républiques Socialistes et Soviétiques , laissera les Etats-Unis unique superpuissance, pour des décennies. Cependant, depuis peu, certains théoriciens, économistes, parlent d'une légère baisse du poids de cet hégémon dans les relations internationales. Ces propos sont à vérifier, car les Etats-Unis correspondent largement à la définition de la puissance que nous transmet le sociologue R. Aron : « capacité d'une unité politique d'imposer sa volonté aux autres unités ». Les transnationalistes, avec Joseph Nye, ont élaboré une nouvelle conception de la puissance, plus large. Elle considère que les Etats ne sont plus les seuls acteurs sur la scène internationale, et que les normes, la culture, le commerce… sont des critères de puissances tout aussi pertinents que les capacités militaires. Hors, Nye insiste sur le fait que les Etats-Unis ont les capacités d'influencer le reste du Monde en s'appuyant sur le soft power, et donc en mettant les armes de côté. S'ils le ne font pas et si leur leadership n'est pas en danger, ceci diminue cependant petit à petit leur rayonnement dans l'arène internationale.
Depuis la fin des années 1990 et encore davantage en ce début de XXIè siècle, de nouveaux acteurs émergent sur la Scène internationale : la Chine particulièrement attire notre attention. Son attitude est paradoxale, et les analyses qui en sont faite le prouvent car se contre disent. Pour certains, la Chine va rattraper rapidement les Etats-Unis, pour d'autres au contraire, elle n'est en rien une menace. Qu'en pense le gouvernement étatsuniens et Pékin ? Si l'on suit la citation initiale de NYE, les Etats-Unis connaitraient de nouveaux challenges, mais il n'est pas question de challenger. Nous soumettrait-il le fait que l'hégémon n'est pas concurrencé ? Nous verrons qu'il ne faut pas nécessairement voir en une éventuelle compétition des points uniquement négatifs. Si les nouveaux critères de puissances définis par Nye rendent plus complexe la mesure effective d'une puissance, ces éléments multiples apparaissent justement comme les défis lancés aux Etats-Unis pour maintenir leur statut. Il s'agira dans ce mini mémoire à travers une approche hypothético-déductive de montrer que si l'hégémonisme Etats-unien semble en effet loin de toute menace, les défis lancés au leader mondial et la façon qu'a ce dernier de voir en la Chine un challenger, est la preuve d'une volonté de redynamiser et réaffirmer sa place sur la scène internationale. Nous nous ferons l'avocat de Nye contre les pensées actuelles préconisant le déclin américain.
Pour cela, après explication de la citation du transnationaliste, nous dresserons un bilan des défis que rencontre le leader mondial pour en dégager la situation des relations internationales (I). L'exemple du cas Chinois dans système international viendra se confronter à cette théorie, puis nous en tirerons des conclusions sur l'état actuel finalement du Monde(II).
[...] De la Ménardière, Les Grands Problèmes Contemporains Semestre 5 de science politique, université Jean Moulin - Fascicule de Relations Internationales, semestre Université Lyon III. Mearsheimer, The Tragedy of Great Power Politics »,pp.155- 162. Snyder, Mythes d'empires et stratégies d'hégémonie dans Critique internationale, nº26, janvier 2005 [1]NYE, Soft Power Foreign Policy, No 80, Twentieth anniversary pp 153- 172, page 169. [2]http://images.google.fr/images?q=oncle+Sam+sur+globe&gbv=2&ndsp=18&svnum= 10&hl=fr&start=72&sa=N Challenger est à prendre dans le sens de concurrent et challenge de défi Economiste et théoricien états-uniens né en 1937, aujourd'hui professeur à l'université de Harvard. [...]
[...] Au XIXe, rien ne laissait penser à une telle montée en puissance des EU. Mais ces éléments, cumulés à la destruction européenne causée par les deux guerres mondiales impliquent un nouvel ordre mondial. Nous pouvons ici nous référer à Gilpin, avec son concept de cycle de l'hégémonie où un hégémon chute, une autre puissance croît, l'ordre se renverse au profit d'une nouvelle hiérarchie établie. Pourtant ici, il n'y a pas l'étape de conflit déterminant le vainqueur. C'est donc un cas particulier car les EU succèdent au XXe à la place dominante que possédait l'Europe et tout particulièrement la GB, mais non pas suite à un affrontement entre ces deux puissances. [...]
[...] Quand son unique concurrent soviétique s'écroule, il ne reste plus que l'Europe, qui s'est en partie remise des maux de la Seconde Guerre mondiale, pour gêner son expansion. Mais avouons que l'Europe était bien trop fragile et instable pour rivaliser avec l'hégémon, et les politiques européennes, surtout françaises, visant à s'autonomiser des EU furent plutôt un échec. D'ailleurs le rapprochement Etats-Unis/Europe s'accentue aujourd'hui encore avec la politique du Président français, M. Nicolas Sarkozy, davantage atlantiste que ses prédécesseurs, et A. [...]
[...] Sa particularité est de faire une analyse sociologique des relations internationales. De même, M. Weber propose: “puissance signifie cette chance de faire triompher au sein d'une relation sociale sa propre volonté aux autres unités Capacités militaires qu'il nomme hard Power Démarche qu'on associe à Karl Popper, consistant à tirer d'une hypothèse une vérité ou démentir au contraire l'affirmation initiale. P.MELANDRI et S. RICARD, La montée en puissance des Etats-Unis : de la guerre hispano-américaine à la Guerre de Corée 1953, Paris, l'Harmattan pages, p7. [...]
[...] L'universalité de la culture d'un pays devient le principal support de sa puissance. En effet, les guerres ne sont plus comme avant, symbole de richesse et de puissance d'un pays, mais plus d'un échec des autres moyens pour régler le différend, en tout cas au regard de la population occidentale. Donc même si de nouveaux Etats viennent concurrencer militairement les Etats-Unis, on ne peut en conclure que l'hégémon est menacé. Certes, il devra faire davantage attention à sa sécurité, mais ce que retiennent les individus, c'est surtout le rayonnement culturel. [...]
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