Aujourd'hui, pourtant, la nouvelle donne économique pose les fondements d'un nouveau débat sur l'efficacité du « welfare state ». L'application des principes relatifs au « welfare state » a en effet mis en évidence un certain nombre de ses limites. Ainsi, si pour certains il apparaît encore comme un des ciments de la société car il représente un ensemble de valeurs collectives liées à la solidarité mutuelle et au besoin de justice sociale, favorables à la croissance économique, pour d'autres, cependant, il est sérieusement remis en cause par la crise économique et l'affaiblissement des liens sociaux...
[...] Finalement, une seule nouvelle université ouvre ses portes. Dans le domaine politique, on va plus loin dans la lutte contre les privilèges. C'est ainsi que le Representation of people act (1948) supprime les dernières formes de vote plural et la représentation des universités, rééquilibre les circonscriptions électorales de à électeurs et le Parliament Act amalgamé à la loi de nationalisation de la sidérurgie ramène de 2 ans à 1 an le droit de la Chambre des Lords de différer la mise en application d'un bill voté en troisième lecture aux Communes. [...]
[...] Il est rapidement presque atteint. Ainsi, les syndicats se voient doter de moyens de pression considérables.(effectifs 1945: 1950: dont la majorité pour les syndicats affiliés au TUC). Le Distribution of Industry act de 1945 s'inspire directement de la politique menée par les conservateurs à partir de 1934 en Pays noir. Il donne le droit au gouvernement de définir des Development areas, des zones géographiques où le taux de chômage dépasse un certain pourcentage ( en 1950) d'y installer des trading estates équipés de bâtiments industriels prêts à être loués ou vendus, d'accorder aux entreprises qui s'y établissent des avances ou des primes. [...]
[...] Pour Keynes, une politique économique active peut combattre le chômage et la dépression. Si la demande est insuffisante, il suffit d'injecter du pouvoir d'achat, les dépenses publiques (grands travaux, hausse des salaires, aides) accroissant la demande en "réamorçant la pompe". Le déficit budgétaire est une nécessité en période de récession, il se réduira avec la reprise de la croissance. La politique monétaire de l'Etat Providence consiste aussi à augmenter la masse monétaire, ce qui fait baisser les taux d'intérêt, encourage l'investissement et décourage l'épargne qui déprime l'activité. [...]
[...] D'une part, l'effet de substitution : un alourdissement du taux d'imposition de revenu réduit la valeur réelle de l'heure de travail, par rapport aux autres affectations possibles du temps (loisirs, travail domestique), d'où une incitation à travailler moins. Mais la pression fiscale accrue diminue le revenu réel, l'agent est donc incité à travailler davantage, c'est l'effet de revenu. Ainsi, L'Etat Providence a deux fonctions principales : une fonction de prévention des risques par l'assurance obligatoire (redistribution horizontale des actifs vers les retraités, des bien-portants aux malades, des titulaires d'un emploi aux chômeurs) et une fonction de redistribution (solidarité verticale entre les hauts et les bas revenus). Selon Keynes, ces fonctions favorisent la croissance. [...]
[...] Pour toutes ces raisons, l'Etat doit intervenir pour pallier aux hypothèses irréalistes et assurer la croissance font émerger les welfare states. Ainsi, en 1936, la Théorie Générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de la Monnaie de Keynes affirme que l'économie de marché n'est pas naturellement équilibrée : toutes les capacités en travail et capital ne sont pas utilisées, la croissance peut être plus importante. Seul l'Etat, représentant l'intérêt général, peut participer à la relance de l'activité, en stimulant la demande effective. [...]
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