L'individu qui adopte un comportement rationnel le fait le plus souvent du temps afin de trouver des solutions aux conflits dans lesquels il est impliqué, pour faire un choix réfléchi qui saura se révéler comme étant le meilleur pour lui. Les hommes politiques ne sont pas différents et basent souvent leurs actions sur une analyse rationnelle des faits. Dans le cadre de ce travail, je tenterai de prouver que le président russe Vladimir Poutine adopte un comportement rationnel dans la justification de son intervention dans le conflit tchétchène. Pour ce faire, je présenterai quelques-unes des grandes caractéristiques qui définissent les comportements d'un acteur rationnel et donnerai pour chacune d'elles des exemples de leur application en ce qui concerne les actions du président Poutine.
[...] On pourrait affirmer du président qu'il agit de façon irrationnelle en intervenant de façon aussi autoritaire dans le conflit tchétchène, puisqu'une telle intervention suscite des coûts pour lui. En effet, il s'attire la foudre de plusieurs membres influents de la communauté internationale qui lui reprochent ses méthodes drastiques qui pourraient mener à une déstabilisation dans le Caucase.[11] De plus, des ONG comme Amnistie Internationale et des observateurs internationaux ont déploré le fait que les campagnes militaires russes aient enfreint plusieurs lois internationales et européennes. [...]
[...] Comparative Connections, U.S.- Russian Relations. En ligne. (page consultée le 22 novembre 2004). Jean, François Tchétchénie : la revanche russe Esprit 261 (février) : 37-54. Soulé, Véronique Quand Vladimir bute les méchants jusqu'aux chiottes», Le Devoir septembre), A7. The Economist «Can Russia win the war in Chechnya?», The Economist 8144 novembre), 51-52. Anthony Downs, An Economic Theory of Democracy, (New York : Harper Collins Publishers, 1965) Toby Trister Gati, Putin's Russia», (Comparative Connections, U.S.- Russian Relations) En ligne. [...]
[...] Toutefois, il m'apparaît évident qu'il était rationnel pour Poutine de s'exprimer ainsi, la population russe étant pour le moins désemparée suite à plusieurs attentats commis à Moscou même. Pour les Russes, nostalgiques de la grandeur de l'empire soviétique, se retrouver à la merci d'une poignée de terroristes islamistes indépendantistes est inacceptable et c'est pourquoi Poutine a vu là l'occasion de se montrer ferme et immuable envers son objectif avoué d'écraser les Tchétchènes, pour s'assurer l'approbation de ses citoyens. Comme le rapportait le magazine The Economist, tout cela a rendu M. [...]
[...] De plus, comme il est passé maître dans l'art de flatter l'ego national en encourageant un nationalisme grand-russe et antioccidental il s'assure de l'appui de la population, ce qui constitue un élément très lourd dans la balance des coûts et des bénéfices. Il s'agit là d'une réflexion typiquement rationnelle, où la décision de passer à l'action, dans ce cas-ci d'intervenir militairement avec force dans le conflit tchétchène, a été justifiée par le fait que le président Poutine profitait plus des bénéfices qu'il ne subissait les coûts de son action. En guise de conclusion, je crois qu'on peut affirmer que le président Vladimir Poutine a adopté une approche rationnelle dans son comportement vis-à-vis la crise en Tchétchénie. [...]
[...] Toute source d'information occidentale, qui dépeint bien sûr un portrait différent de la situation, est jugée comme étant de la propagande venant directement des terroristes tchétchènes. Et c'est Poutine lui-même qui se charge d'annoncer au peuple que la seule information crédible est celle diffusée par les médias russes. Bien que cela n'ait rien de bien louable, je persiste à croire que Poutine commet ces actions en agissant de manière rationnelle. En effet, il est réfléchi pour lui de veiller à ce que l'information le concernant lui soit toujours la plus avantageuse possible. [...]
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