Grande-Bretagne, Brexit, David Cameron, Premier ministre britannique, UE Union Européenne, états membres, Royaume-uni, campagne politique, eurosceptisme, contexte partisan
David Cameron, Premier Ministre britannique au moment du référendum du Brexit, est l'homme clé de ce tournant historique. Il avait été lui-même le promoteur d'un référendum, lorsqu'il avait prononcé son discours à Bloomberg le 23 janvier 2013, essentiellement dicté par des considérations de nature politique interne. Il souhaitait en effet répondre aux pressions de l'UKIP, des médias ainsi que de certains députés de son propre parti qui demandaient l'appel au peuple qui n'avait plus été consulté depuis 1975, alors que, entretemps, en environ 30 ans, l'Union européenne s'était largement étendue en compétences, en modifiant ainsi la structure des rapports avec ses États membres. Selon David Cameron, malgré sa faveur personnelle vis-à-vis de l'UE, il était devenu nécessaire de passer aux urnes suite au refus de Gordon Brown de ratifier le traité de Lisbonne par voie référendaire en 2007. Le résultat du référendum sur l'Union européenne (UE), avec environ 52 % des voix favorables au Brexit, a ainsi représenté un vrai échec pour Cameron qui croyait qu'en promettant ce vote populaire, il aurait contenté ses députés et renforcé sa place de leader dans le parti et gardé le Royaume-Uni dans l'Union. Pourquoi donc une telle stratégie n'a pas obtenu les résultats espérés, malgré une campagne politique forte, en faisant du Brexit non seulement un échec pour l'Europe, mais aussi un échec personnel du Premier Ministre Cameron ? Trois explications nous semblent évidentes. D'une part, le contexte politique dans lequel la campagne Britain Stronger in Europe s'est développée était déjà empreint d'euroscepticisme (I), ensuite le contexte partisan complexe ne pouvait guère contribuer à une issue favorable du promoteur de vote populaire (II), enfin les difficiles rapports avec l'Union européenne ont largement contribué à refroidir l'attachement à une conscience européenne (III).
[...] À l'issue de la votation et des résultats favorables à la sortie définitive du Royaume-Uni de l'Union, David Cameron, annonce son départ. BIBLIOGRAPHIE Craig Oliver, Unleashing Demons : The Inside Story of Brexit, Londres, Hodder & Stoughton Agnès Alexandre-Collier, La Grande-Bretagne eurosceptique ? L'Europe dans le débat politique britannique, Editions du Temps Damgé M., « Avant le « Brexit », trente ans d'histoire tumultueuse entre le Royaume-Uni et l'UE », Le Monde juin 2016 Simon Usherwood, "Opposition to the European Union in the UK: The Dilemma of Public Opinion and Party Management", Government and Opposition, Vol No pp. [...]
[...] Finalement, le référendum ne se fera point et l'adoption de la monnaie unique sera définitivement écartée. En 2006, on observe la naissance d'un nouveau parti antieuropéen, le Better Off Out Group, et peu après, déjà à partir de 2008, on observe les premières demandes pour un référendum sur l'appartenance à l'UE. Toujours en 2008, le traité de Lisbonne entrera en vigueur, au lieu de la Constitution européenne, et sera signé par le premier ministre de l'époque, Gordon Brown, sans que la population ait eu la possibilité de s'exprimer sur ce texte par la voie un référendum. [...]
[...] Ainsi en 2007 Gordon Brown, devenu Premier Ministre, avait refusé le référendum populaire et avait signé en toute discrétion le traité de Lisbonne afin d'éviter la gagne médiatique au Royaume-Uni. Pourquoi un tel revirement? Car l'opinion publique avait clairement durci sa position vis à vis de l'Europe dans les dernières années, notamment en raison des politiques migratoires et économiques de l'union. Il faut toutefois préciser qu'une bonne partie de la population britannique a toujours été favorable à la sortie de l'Union, accompagnée par une absence de sentiment d'appartenance ou d'identification à une identité commune européenne. [...]
[...] Le visage politique de la Grande-Bretagne avant le Brexit David Cameron, Premier Ministre britannique au moment du référendum du Brexit, est l'homme clé de ce tournant historique. Il avait été lui-même le promoteur d'un référendum, lorsqu'il avait prononcé son discours à Bloomberg le 23 janvier 2013, essentiellement dicté par des considérations de nature politique interne. Il souhaitait en effet répondre aux pressions de l'UKIP, des médias ainsi que de certains députés de son propre parti qui demandaient l'appel au peuple qui n'avait plus été consulté depuis 1975, alors que, entretemps, en environ 30 ans, l'Union européenne s'était largement étendue en compétences, en modifiant ainsi la structure des rapports avec ses États membres. [...]
[...] Trois explications nous semblent évidentes. D'une part, le contexte politique dans lequel la campagne Britain Stronger in Europe s'est développée était déjà empreint d'euroscepticisme ensuite le contexte partisan complexe ne pouvait guère contribuer à une issue favorable du promoteur de vote populaire enfin les difficiles rapports avec l'Union européenne ont largement contribué à refroidir l'attachement à une conscience européenne (III). I. Le contexte politique de départ avant le Brexit : un eurosceptisme généralisé La stratégie de la campagne Britain Stronger in Europe n'a pas obtenu les résultats espérés et réussi à convaincre la majorité d'électeurs de rester dans l'union européenne dont le pays était membre depuis 1973. [...]
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