Selon John Keegan, « l'histoire du monde est pour une large part, une histoire de guerre ». En effet, les conflits militaires, les troubles intérieurs, ou encore la répression sont des éléments constitutifs de l'évolution des sociétés. La violence politique est donc une notion cruciale qui permet de comprendre les multiples changements qui se sont opérés au sein des sociétés. Elle est définie par Nieburg comme l'ensemble « des actes de désorganisation, destruction, blessures dont l'objet, le choix des cibles ou des victimes, les circonstances, l'exécution et les effets acquièrent une signification politique, c'est-à-dire tendent à modifier le comportement d'autrui dans une situation de marchandage qui a des conséquences sur le système social ». Cette définition complexe englobe par ailleurs plusieurs aspects.
On peut alors s'interroger sur les différentes formes qu'elle prend, ainsi que sur sa légitimité en tant que mode d'affirmation politique.
Philippe Braud distingue trois principales formes de violence politique : la violence d'Etat, la violence protestataire et la violence intersociale, qui diffèrent par leurs caractéristiques, leurs objectifs et leur impact. Ces quelques critères posent le problème de la légitimité de la violence politique, qui est largement liée à la notion de légalité (des acteurs, des modes d'action, des objectifs et revendications) mais qui dépend aussi de la représentation et de l'interprétation qui en est faite.
[...] De plus, les clivages qui divisent la société empêchent les groupes de se stabiliser, ils s'excluent les uns les autres au lieu de s'intégrer. Ils entrent donc en conflits pour s'affirmer ; la violence a ici une valeur de création de nouvelles valeurs ou cultures. Les conflits ouvriers marquent aussi ce siècle, ils sont motivés par la volonté d'améliorer leur situation et par l'espoir de détruire le lien de subordination. Toujours présent au XXe siècle, le prolétariat industriel introduit la question sociale dans le débat politique, et déclenche le mouvement de lutte avec la classe dite bourgeoise. [...]
[...] Pour Girard, lorsqu'un groupe humain a l'habitude de prendre ses victimes dans une certaine catégorie sociale, ethnique ou religieuse, il procède à un certain acharnement. La victime éprouve un sentiment d'intrusion dans son propre espace matériel, on parle alors de violence physique, ou dans son espace de représentation, on parle ici de violence psychologique. Ces violences peuvent aussi être accompagnées de violences verbales. Dans certains cas la victime peut être choisie non pas parce qu'elle est coupable, mais parce qu'elle est sacrifiable. [...]
[...] On a effectivement, là, affaire à une nouvelle forme de guerre de par sa logistique inhabituelle, la nature de ses objectifs et la diversité de ses acteurs. Déjà un petit nombre de terroristes peut mener une guerre imprévisible, obtenir des succès importants et ainsi obliger l´adversaire à des mesures de précaution et de la défense aux conséquences psychologiques, économiques et politiques nombreuses et coûteuses. Il s´agit d´imposer sa volonté à l´adversaire, comme on vu en Espagne avec les attentats du 11mars qui constituent le premier cas de manipulation terroriste réussi d´une élection démocratique. [...]
[...] On peut alors s'interroger sur les différentes formes qu'elle prend, ainsi que sur sa légitimité en tant que mode d'affirmation politique. Philippe Braud distingue trois principales formes de violence politique : la violence d'Etat, la violence protestataire et la violence intersociale, qui diffèrent par leurs caractéristiques, leurs objectifs et leur impact. Ces quelques critères posent le problème de la légitimité de la violence politique, qui est largement liée à la notion de légalité (des acteurs, des modes d'action, des objectifs et revendications) mais qui dépend aussi de la représentation et de l'interprétation qui en est faite. [...]
[...] On assiste à la disparition progressive des foules spontanées, sans identité affirmée ni objectif politique clair au profit des groupes définis professionnellement et politiquement, soutenant des positions déterminées. La violence est plus organisée et la répression plus sélective. Le volume et les formes de la violence en bas tournée contre le pouvoir dépendent de facteurs variés, dont en premier lieu l´organisation des pouvoirs et le degré de sévérité de la répression. De ce point de vue, les régimes démocratiques sont plus vulnérables que les régimes autoritaires ou totalitaires, dont les forces de maintien de l´ordre sont hypertrophiées et la violence répressive efficace et dissuasive. [...]
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