Le terme de mondialisation est incontournable dans une étude des relations internationales. Le développement des villes globales est directement lié à ce processus : de nos jours certaines villes ont acquit un pouvoir de décision au niveau mondial grâce à de nombreux atouts, en se plaçant au cœur de réseaux mondiaux prépondérants, denses, et nombreux.
Quant au concept, il est apparu récemment et a été théorisé pour la première fois par la sociologue américaine Saskia Sassen dans son livre paru en 1991 : The Global City : New York, London , Tokyo. Depuis, ce concept fait l'objet d'autres études, notamment dans le cadre du GaWC (Globalization and World Cities Study Group and Network) ou par P.J Taylor, preuve de la forte attraction témoignée envers ce concept. Celles-ci ont remis en cause certains aspects de la théorie développées par la sociologue même si le tronc principal reste présent.
Etant donné qu'il est de plus en plus difficile de définir précisément le terme de ville, certains auteurs se sont employés à définir le concept de la manière la plus précise possible. Ainsi dans le dictionnaire de géographie de Lévy et Lussault la ville mondiale ou ville globale (aucune distinction n'est opérée) est définie comme :
« Une organisation urbaine caractérisée par la concentration fonctionnelle, pôle de structuration de l'espace et d'impulsion économique à l'échelle planétaire, nœud de commutation des réseaux mondiaux. ».
Rappelons néanmoins, que la recherche s'oriente actuellement pour distinguer ville globale et ville mondiale. La dimension temporelle est la principale base de cette recherche, la ville globale s'inscrivant dans le temps et l'espace, alors que la ville mondiale reste ancrée dans l'espace-monde.
Quelles sont les spécificités des villes globales leur permettant de jouer un rôle d'envergure sur de multiples échelles ?
[...] Les villes globales, moteur d'un espace régional et mondial. A. La ville globale: un espace maîtrisé relié à sa mégalopole. Les villes globales ont une maîtrise quasi-parfaite de leur territoire. L'espace est structuré, chaque ville possédant un centre et une périphérie. Cette périphérie est extrêmement bien mise en relation avec le centre, grâce à des réseaux ou à des infrastructures développées. On parle de migrations pendulaires pour désigner le flux de personnes actives entre les banlieues et le centre de la ville des personnes actives de la banlieue de Manhattan se rendent à Manhattan pour y travailler des personnes actives de la première couronne de Paris se déplacent à Paris. [...]
[...] On assiste à une véritable rationalisation de l'espace interne des villes globales. Par exemple l'organisation géométrique de New-York en blocks, ou l'organisation des boulevards parisiens par Haussmann au XIXe siècle. Néanmoins, cette rationalisation de l'espace n'est pas synonyme d'égalité, puisque les villes globales connaissent toutes des inégalités spatiales. On observe de très grands écarts de revenus entre les différents quartiers des villes. À Manhattan, la moyenne des revenus des ménages variait, en 1996, de dollars PPA (en parité de pouvoir d'achat OCDE) dans le Upper East Side à dollars PPA à Central Harlem ; à Paris elle variait de dollars PPA dans le XVIe arrondissement à dans le XVIIIe arrondissement. [...]
[...] Quelles sont les spécificités des villes globales leur permettant de jouer un rôle d'envergure sur de multiples échelles ? I. Les caractéristiques des Villes Globales : un lieu de concentration fonctionnel extrême. A. Fonctions caractéristiques d'une ville globale. Différents critère ont été posés dans le but d'identifier puis de classer les villes globales. Avant de s'y intéresser il faut faire une distinction entre métropole, mégalopole et ville globale. Une métropole est un système urbain majeur d'échelle locale. Une mégalopole, un système urbain d'échelle régionale ou supérieure, les critères quantitatifs jouant un rôle essentiel dans leur définition. [...]
[...] Plusieurs conséquences émergent relativement au rôle de ces villes dans le Monde: Le système politique est déstabilisé par les transformations supranationales que constitue l'institution d'une économie néolibérale où le privé a de plus en plus de place. Les villes globales récupèrent les pouvoirs qu'abandonne l'Etat sous un angle plus informel. Tout le territoire étatique n'est pas intégré au réseau mondial de manière égale et les écarts se creusent. Une telle accumulation de pouvoirs dans ces villes sur l'ensemble du monde en a donc logiquement fait un terrain privilégié pour l'expression des revendications alter ou antimondialistes. C'est là que les mouvements contestataires, par leurs actions, trouvent le plus d'échos. [...]
[...] Vers un classement des villes globales. Le GaWC distingue 4 branches de services appartenant à des entreprises à vocation mondiale : comptabilité, finance (sièges de baques et de bourses), publicité et assurance villes globales sont ainsi déterminées dans le monde. Pour autant ces critères ne sont pas les seuls à pouvoir être utilisés : - La notion de centre de décision politiques est secondaire par rapport aux fonctions de décisions économique mais peuvent entrer en compte dès lors que les villes mondiales se définissent comme des lieux de décisions: Paris et Londres sont des capitales d'Etats. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture