« C'est par des formules nuancées, par des compromis et des combinaisons d'intérêts qu'un homme de parti peut être un homme de gouvernement. » disait Gaston Doumergue résumant ainsi une vie politique entre 1918 et 1939 marquée par les partis, les coalitions et les grands hommes d'Etat. Mais la vie politique ne se résume pas seulement à l'exercice du pouvoir, elle est aussi définit par le régime constitutionnel, électoral et par l'ensemble de la vie institutionnelle.
Enfin, les pensées, idéaux et grands phénomènes politiques qui traversent la société font partie intégrante de la vie politique. A la sortie de la guerre, la France est un pays victorieux mais meurtri par les pertes démographiques, économiques et matérielles et surtout par le traumatisme moral.
[...] Si des facteurs ont limité cette instabilité comme la permanence des dirigeants revenant plusieurs fois au pouvoir, la permanence de l'administration, la stabilité du Sénat, les causes restent néfastes. L'impuissance du politique tout d'abord, mais aussi la montée en force de l'antiparlementarisme. B. Les antiparlementarismes L'antiparlementarisme est tout d'abord un état d'esprit qui a propre notamment à la IIIème République. Simpliste et caricaturale, cette pensée est entretenue par la chanson, la caricature et la petite presse à scandale pour dénoncer l'incompétence des parlementaires dont les limites sont dévoilées par l'instabilité politique. L'argent est l'un des thèmes centraux de cette critique soupçonnant les parlementaires d'être malhonnêtes ou corrompus. [...]
[...] Divisée entre radicaux, socialistes et communistes. La politique d'alliances à tout va des radicaux s'explique par la ligne du parti : un compromis est possible avec la SFIO sur la question sociale, mais les radicaux sont plus proches de la droite sur les plans de l'économie et de la politique extérieure. L'élection en 1927 taureau du Vaucluse , Edouard DALADIER, incarne une volonté du retour d'un radicalisme de gauche, courant propre aux jeunes turcs. Fort d'un grand nombre de comités répartis dans la France (800 à 1000), le parti radical est fortement établi au sein de la bourgeoisie et son électorat se trouve dans les villes. [...]
[...] Enfin, si l'on peut observer l'hégémonie de la gauche au sein de la presse politique, mais la représentation d'un grand nombre de tendances, celle-ci tend à être submergée par la grande information quasi quatre fois supérieure en termes de ventes. La religion elle aussi pèse sur la politique et donc sur l'électorat, mais son influence est en baisse. La religion a d'abord été un vif débat partageant les anticléricaux durs comme les radicaux-socialistes et notamment Edouard HERRIOT ou tempérés voir favorables à l'Eglise, à droite par exemple. [...]
[...] Enfin, le Parti Communiste Français connait une enfance difficile notamment dans les années 1921-22 qui marquent le déclin de ses effectifs ( en 1920 contre en 1933). SI le PCF pèse sur la vie politique (invasion de la Rhur, guerre du Rif ou encore les grèves générales), son poids législatif reste faible et son enclavement est aggravé par sa bolchevisation entre 1924 et 1926 et sa stratégie de classe contre classe de 1928 à 1932. Au début des années 1930, Maurice THOREZ veut rendre le PCF plus ouvert notamment aux intellectuels et en faire enfin un vrai parti de masse. [...]
[...] Le vote du 10 juillet pour les pleins pouvoirs de Pétain met fin à une période marquante pour l'histoire politique de la France. Comment est structurée la vie politique entre 1918 et 1940 ? Quelles en sont alors les principales caractéristiques ? I. Un régime électoral avec ses forces et ses faiblesses . A. La République parlementaire de la IIIème République et son régime électoral En 1875, avec le vote des trois lois constitutionnelles (organisation du Sénat ; organisation des pouvoirs publics ; rapports des pouvoirs publics), c'est l'avènement du modèle Républicain. [...]
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