La question qu'il est nécessaire de se poser est celle de l'existence ou non d'une politique nucléaire à visée militaire et de saisir les raisons de cette politique, si bien sur elle existe.
L'Iran se défend systématiquement d'avoir un programme nucléaire ayant des objectifs militaires. En effet elle avance que sa politique nucléaire n'a que des desseins et pacifiques. Ahmadinejad et bien d'autres hauts dignitaires de la République Islamique avancent le « droit inaliénable » des Iraniens à avoir accès à la technologie nucléaire comme composante majeur de la modernité, du progrès. Ce point là fait la quasi-unanimité en Iran. La lutte actuelle est souvent comparée à celle de Mossadeq en 1951. Les Iraniens se sentent marginalisés et victimes d'une injustice ce qui soudent la population derrière leur régime.
Cependant de nombreux détails ne trompent pas et on peut difficilement affirmer que l'Iran n'a pas de visées militaires. En effet de nombreux équipements et installations n'ont aucune utilité du point de vue économique. Tout d'abord l'usine à eau lourde d'Arak produit des matériaux que la centrale de Bushehr ne peut utiliser – cette dernière ne peut utiliser que du carburant russe. De plus le traitement de l'eau lourd peut permettre d'accéder à du plutonium qui n'a d'autre utilité que l'usage militaire. Les autorités détiennent aussi du polonium ainsi que de l'uranium métal, deux éléments qui ne peuvent avoir aucune fonction dans un programme nucléaire civil. L'existence d'un programme d'enrichissement par laser peut aussi soulever des doutes. En effet cette opération n'est pas viable économiquement à des fins civils. En outre il y a de nombreux points où le régime n'est pas clair comme des importations de concentré de minerais et de tétrafluorure d'uranium ou encore le « nettoyage » d'installations devant subir une expertise. Enfin on peut se demander pourquoi le ministère de la défense est impliqué dans ce programme sensé être civil.
[...] Les autorités détiennent aussi du polonium ainsi que de l'uranium métal, deux éléments qui ne peuvent avoir aucune fonction dans un programme nucléaire civil. L'existence d'un programme d'enrichissement par laser peut aussi soulever des doutes. En effet cette opération n'est pas viable économiquement à des fins civils. En outre il y a de nombreux points où le régime n'est pas clair comme des importations de concentré de minerais et de tétrafluorure d'uranium ou encore le nettoyage d'installations devant subir une expertise. [...]
[...] Cette technique lui permettant d'éviter une attaque militaire directe ou des sanctions trop dures. Si ces objectifs militaires se voyaient clairement et officiellement confirmés par l'AIEA, les Iraniens se verraient soit obliger de quitter le TNP, comme l'avait fait à l'époque la Corée du Nord, soit se faire exclure de ce dernier. Cependant Ali Laridjani, Secrétaire général du Conseil Supérieur de la Sécurité nationale avance le point qu'un pays peut ne pas respecter totalement le traité si la sécurité nationale d'un pays est en cause C'est ce qui nous amène à la première raison de ce programme aux visées peu claires. [...]
[...] La perspective d'un Iran doté d'une bombe nucléaire serait donc un faux problème ? Non, il existe un réel danger lié à cet enjeu : la prolifération nucléaire, notamment dans la région du Moyen-Orient qui est déjà considérablement instable. Les puissances arabes qui développent déjà une paranoïa vis-à-vis de leur voisin iranien sont terrifiées à l'idée d'une obtention par l'Iran d'une arme nucléaire. Ces derniers craignent de voir le Moyen-Orient vampirisé par l'Iran et son fameux arc chiite Plusieurs pays arabes comme l'Arabie Saoudite et l'Égypte, voire la Syrie, ont fait savoir qu'ils souhaitaient réactiver ou développer leur propre programme nucléaire. [...]
[...] En effet cette politique extérieur provocatrice permet de souder la nation derrière le gouvernement et de placer au second rang les problèmes économiques, mais aussi politiques actuels, raffermir l'allégeance au régime quand l'appartenance idéologique faiblit. Ce discours ultraagressif permet de disqualifier les réformateurs. Enfin, ce programme nucléaire est un moyen pour l'Iran de se doter des moyens de sa politique. L'Iran veut être une puissance régionale et internationale. Le régime iranien veut imposer sa vision du Moyen-Orient en tant que leader, et cela passe par la nécessité d'avoir un avantage : la puissance nucléaire. II/ Un programme dérangeant Il s'agit maintenant de saisir les enjeux d'un possible Iran comme puissance nucléaire régionale. [...]
[...] De plus, comme nous l'avons vu précédemment, ces deux pays ne sont pas réellement menacés par le potentiel nucléaire iranien. L'intégration dans le système international semble être la meilleure solution pour à la fois contrôler ce pays tout en lui garantissant son indépendance et son respect sur la scène internationale. L'enjeu actuel est de faire accepter à l'Iran l'ouverture internationale et la mondialisation tout en ne l'assimilant pas à un embrassement du modèle occidental. Le dossier nucléaire et les provocations iraniennes ont paradoxalement permis le début d'une intégration dans le système international et c'est cette voie qu'il semble nécessaire de suivre. [...]
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