Tour d'horizon des principaux enjeux du développement au Venezuela (combinaison croissance économique et augmentation générale du niveau de toutes les couches de la population).
Comment l'activité économique se structure-t-elle ? Répond-elle aux conditions du développement ? Les politiques de nationalisations et de réappropriation de la terre/ du capital sont elles une réponse ? Sinon, comment résoudre les inégalités et la pauvreté ?
Après 3 siècles de domination espagnole, le début du 19ème voit l´émancipation des provinces andines de l´Empire, sous la conduite de deux grands personnages de l´histoire vénézuélienne : Francisco de Miranda et Simon Bolivar. En vingt ans, Simon Bolivar a émancipé la totalité des Andes de la domination espagnole et conquis pour l´éternité le surnom de Libertador.
La mort de Bolivar en 1830 sonne le glas de la République et précipite le Venezuela vers des régimes dictatoriaux de manière quasiment continue jusqu´en 1958. Le pacte de Punto Fijo en 1958, entre les deux grands partis politiques vénézuéliens traditionnellement rivaux, l´Action Démocratique (centre gauche) et le Copei (centre-droit), marque le retour à la démocratie, et le début d´une période de 40 ans caractérisée certes par l´euphorie pétrolière, mais aussi par une concentration des pouvoirs au bénéfice de ces deux partis. Depuis cette date, et de manière anticipée par rapport au reste du continent, le Venezuela est entré dans une ère de démocratie longtemps tenue pour relativement exemplaire en Amérique Latine.
[...] Le contrôle des changes cependant apparaît nécessaire pour contrôler l'inflation et la fuite de capitaux. Le gouvernement Chávez a cependant dit publiquement que la plupart de la production agricole devrait être tournée vers l'alimentation du marché interne afin que le Venezuela devienne autosuffisant et jouisse donc de la souveraineté alimentaire, un objectif qu'il est encore très loin d'atteindre, puisqu'il importe 75% de tous les aliments qu'il consomme. Cela peut donc avoir un sens si l'objectif est de s'assurer que les Vénézuéliens consomment les aliments produits au niveau national lorsque ceux-ci sont disponibles, par l'imposition de taxes sur les produits importés compétitifs. [...]
[...] Le Venezuela a ainsi connu une forte paupérisation de sa population. III Un modèle de développement controversé Résoudre le problème agricole : la réforme agraire Pour parer au problème de la répartition des terres, Chavez propose une réforme agraire, qui entre pleinement en vigueur le 10 décembre 2002. Celle- ci va rencontrer de féroces oppositions. Il y avait des raisons variées pour que l'opposition soit si hostile à la réforme agraire, mais sa principale objection était que ce n'était pas seulement la terre de l'État qui pourrait être redistribuée, mais aussi la terre privée. [...]
[...] Avec les articles 302 et 303, le Venezuela conserve pour l'État l'activité pétrolière, en maintenant sous sa propriété l'entreprise chargée de développer cette industrie, PDVSA (Petróleos de Venezuela Sociedad Anónima). 4 objectifs Contrôle de l'entreprise : L'administration Chavez entend récupérer le contrôle de l'entreprise, par l'intermédiaire du ministère de l'Énergie et des Mines et, ainsi, pouvoir définir et appliquer les politiques gouvernementales en la matière. La rente pétrolière : En réformant l'entreprise, le gouvernement a la volonté de contrôler et d'augmenter les revenus fiscaux de l'industrie des hydrocarbures. [...]
[...] L'opposition voulait privatiser la compagnie Petróleos de Venezuela (PDV) et nous nous y sommes opposés, d'où sa fureur. L'éducation et la culture Depuis son accession au pouvoir, en février 1999, Hugo Chavez a entrepris une réforme de l'enseignement sans précédent dans l'histoire bicentenaire du pays en dénonçant les «pratiques corrompues» et les «iniquités», et en stigmatisant le rôle d'une «oligarchie» constituée par les classes privilégiées et par l'Église accusée de priver les pauvres de l'éducation. Le président Chavez a supprimé les droits d'inscription dans les écoles publiques, envoyé l'armée réparer écoles et hôpitaux ou en construire de nouveaux dans les zones rurales, et lancé un programme-pilote destiné aux enfants défavorisés, les «laissés-pour-compte». [...]
[...] Alors que la plupart des aliments qui y sont vendus sont importés, le gouvernement fournit un effort concerté pour accroître la proportion des aliments produits au Venezuela. Le fait d'avoir entre ses mains un tel réseau de distribution place le gouvernement dans une position idéale pour soutenir les petits producteurs agricoles qu'il contribue à créer à travers la réforme agraire. Combattre la pauvreté par l'éducation et la culture Pour les partisans du président Hugo Chávez, les statistiques sur l'éducation, la santé et la pauvreté montrent d'indéniables progrès. Pour ses détracteurs, ils ne sont pas fiables. Et pour la presse, l'opacité est reine. [...]
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