Vème, République, opinion, publique, acteur, politique
« L'opinion publique est reine : elle ne gouverne pas ». Cette phrase de José Busquet pousse tout de suite à la réflexion. Aujourd'hui, on ne peut pas dire que l'opinion publique dirige. Elle est considérée comme trop instable pour être un organe dirigeant. Pour José Busquet, c'est dans le fait de ne pas être confronté au pouvoir que l'opinion publique puise son statut de reine. Elle n'est jamais prise en défaut. Mais ce n'est pas la seule explication. Malgré le fait que personne ne lui reconnait le droit à diriger, tous les acteurs politiques ne jurent que par elle. C'est elle qui leur confèrerait leur légitimité à mener l'action politique. Ce paradoxe amène à se demander : selon vous, sous la Vème République, l'opinion publique est-elle devenue l'acteur dominant du jeu politique
[...] Les acteurs politiques ont compris leurs utilités. Le soutien d'une photographie, même flou, est toujours bon à prendre. Du coup, l'opinion publique se trouve au centre du jeu politique en tant qu'opinion publique. Elle n'est plus confondue avec une autre, celle des parlementaires. Néanmoins, elle reste une notion encore trop complexe et imprécise pour être l'acteur dominant du jeu politique. Ce sont toujours les professionnels de la politique mène gouverne la France sous la Vème République. [...]
[...] Tout d'abord on verra qu'il y a une modification de la façon d'agir de l'opinion publique sur la vie politique de la Vème République Puis on montrera que l'influence qui reste limité car l'objet reste flou et ses modes de représentation sont contestés (II). Enfin, on verra que l'influence de l'opinion publique vient surtout qu'elle est une ressource mobilisable susceptible de conférer plus de force et de légitimité ou d'affaiblir et de délégitimer (III). Une modification de la façon d'agir de l'opinion publique sur la vie politique de la Vème République. Si on compare la Vème République au régime précédent, il apparait que l'opinion publique a pris une nouvelle place dans la vie politique. [...]
[...] En effet, les trois pouvoirs traditionnels - législatif, exécutif et judiciaire - peuvent faillir, se méprendre et commettre des erreurs. Ex : l'affaire Dreyfus Mais à mesure que le monde avance, pour certain, ce quatrième pouvoir a été vidé de son sens, il a perdu peu à peu sa fonction essentielle de contre-pouvoir (cf. grand groupe médiatique) Pour certain, il faut créer un cinquième pouvoir (position du monde diplomatique) opposer une force civique citoyenne à la nouvelle coalition des dominants. [...]
[...] La Vème République est celle mise en place par la constitution de 1958 et qui continue encore aujourd'hui. Au vu de l'histoire, l'opinion publique apparait assez tardivement, pas avant le XVIIIème siècle. Elle ne désigne à l'époque que l'opinion de personne éclairé. A partir du XIXème, il se produit un changement puisqu'elle concerne l'ensemble des citoyens et aboutit à la définition évoqué plus haut. Elle découle de la possibilité, pour les citoyens, de s'exprimer publiquement et entraîne la nécessité ,pour les gouvernants, de tenir compte des désirs des citoyens : ils gouvernent sous le regard du peuple. [...]
[...] On va voir qu'ils ont même une place centrale dès que l'on parle d'opinion publique puisqu'ils donnent une dimension collective et scientifique forte. Il faut faire attention à ne pas confondre l'opinion publique et la majorité. On oublie souvent oubliant que l'opinion publique est composite et animée de forces contradictoires. Si l'opinion publique est rarement contestée pour elle-même, ses instruments de mesure le sont. Aujourd'hui, on se rend que de nombreux acteurs médiatiques et institutionnels se disputent son incarnation, sa reconnaissance, voire son rejet. [...]
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