Depuis le milieu des années 1960 et l'expérience pionnière des White Bicycles tentée dans la ville d'Amsterdam, un nombre important de villes ou de communautés d'agglomérations de tous continents ont mis en place des systèmes de vélos en libre-service. Si les modalités de fonctionnement diffèrent d'une ville à l'autre, le principe commun reste la mise à disposition des usagers de vélos à louer afin de se déplacer en milieu urbain. La mise en œuvre de ces services de location de vélos s'accompagne généralement d'autres aménagements : développement de voies cyclables dans les grands centres urbains, mise en place de doubles sens cyclables, etc. Suivant le cas étudié, les dénominations utilisées pour désigner ces politiques publiques sont variées : ainsi, nous parlerons indistinctement de « vélo-location », « vélo en libre-service », de « vélo communautaire », etc. En termes de fonctionnement, chacun des services mis en place possède ses spécificités (durée des locations, présence d'un système d'abonnements ou non, etc.), cette constatation interdisant de parler de copie d'un modèle de référence. Enfin, une autre différence fondamentale réside dans la nature des acteurs concernés par la mise en place de ces politiques cyclables, notamment dans le rôle joué par le secteur privé. Ce dernier intervient en effet à des degrés différents suivant les villes considérées.
[...] Le vélo-partage est aussi une solution de rechange attrayante à l'automobile ainsi qu'aux transports en commun. Les usagers ont la possibilité de combiner vélo et transport en commun afin de diminuer la durée du trajet (embouteillages aux heures de pointe, en particulier au centre-ville). Il n'est donc plus nécessaire de chercher un stationnement. Du point de vue des usagers ainsi que des représentants de la ville ou de l'industrie du vélo, les réseaux de vélo-partage peuvent être considérés comme faisant partie des stratégies visant à diminuer la consommation de combustibles fossiles, les émissions polluantes et les gaz à effet de serre. [...]
[...] Tout juste avant la mise en service du projet, il y eut l'année précédente un mois d'essais servant à déterminer et repérer les problèmes qui pourraient subvenir dans le futur. C'est la compagnie de stationnement de la ville de Montréal, une agence à but non lucratif, qui est responsable du maintien du fonctionnement du service de vélos. Avec trois mille vélos au moment de la mise en service et cinq mille aujourd'hui, les quatre cents stations qui les desservent pourraient ne pas être suffisantes pour les 1.6 millions de montréalais. [...]
[...] Le Regroupement des CDEC interviendrait une fois le projet lancé. Il serait responsable de la mise sur pied d'une entreprise d'économie sociale responsable de l'entretien et de la redistribution de la flotte de vélos. Le Regroupement serait aussi chargé d'épauler l'entreprise dans la réalisation de sa mission et serait responsable d'obtenir le financement dont elle pourrait bénéficier par le biais de différents programmes gouvernementaux pour la création d'emplois. Il s'assurerait également que l'entreprise puisse contribuer à l'insertion des jeunes au marché du travail, le tout en conformité avec la mission des CDEC. [...]
[...] En plus de faire équipe avec des partenaires à but non lucratif, il paraissait important aux acteurs à l'origine de cette politique de concevoir un produit qui respecte l'environnement dans tous ses aspects sans diminuer la qualité du produit. Le projet de Bixi vélo à Montréal a été entièrement conçu au Québec. Montréal a voulu prendre en main la conception du design ainsi que la gestion du système qui est faite au sein de l'administration municipale au département de transport. [...]
[...] Le vélo-partage a la capacité de faire accepter aux citoyens urbains que la bicyclette peut être un mode de transport qui est utilitaire plutôt que récréatif. Selon la théorie de Jacobs qui démontre sécurité que procure le la probabilité qu'un automobiliste heurte un cycliste diminue lorsque le nombre de cyclistes augmente. Un nombre plus élevé de cyclistes signifie que les automobilistes doivent porter une plus grande attention à ces derniers et deviennent donc plus conscients de leur présence sur la route. [...]
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