De Machiavel à Charles Tilly en passant par Clausewitz, depuis plus de cinq siècles la violence en politique tente d'être théorisée. Cette notion désigne des actes violents dont les causes, les circonstances, les moyens ou les effets provoqués ont une signification politique, c'est à dire qu'ils visent à imposer un point de vue et à modifier le système social. Lorsque l'on parle de violence en politique, on parle à la fois de la violence qui s'exerce contre l'État et de la violence qui s'exerce par l'État. Cela nous amène à nous interroger sur le problème que pose le recours à la violence (...)
[...] Ce serait donc la perte d'avantages acquis ou espérés qui provoquerait une révolution populaire. B. L'usage de la violence par peur de ne plus pouvoir satisfaire nos besoins vitaux Dans un autre ordre d'idées, selon Marx, un malaise général, donnant lieu au déclenchement d'un soulèvement populaire contre l'État, aurait comme condition préalable une amélioration des conditions économiques du travailleur retardée par rapport à l'élévation du niveau de prospérité des capitalistes. Cet écart serait donc la cause du malaise populaire, créant un climat de tension pouvant aboutir au commencement d'une révolution. James C. [...]
[...] Les raisons de l'usage de la violence en politique L'emploi de la violence en politique renferme des causes, des idées défendues et des objectifs visés. Lorsque des acteurs y ont recours, c'est avec l'idée qu'elle est légitime, qu'elle défend une juste cause et qu'elle peut se révéler payante. Mais son usage ne se fait pas dans n'importe quelles circonstances. En effet, il présuppose des conditions particulières que nous allons étudier. Mais cela nécessite de rappeler la distinction entre deux sortes de violence en politique, indiquée par Philippe Braud dans le passage intitulé La violence politique figurant dans son ouvrage Sociologie politique, paru en 2006: la violence contre l'État et la violence d'État. [...]
[...] Un état d'indigence chronique ne fait que résigner les individus, individus qui se renferment sur eux-mêmes. Ainsi, qu'une situation sociale, économique et politique s'améliore ou se détériore, c'est avant tout le sentiment général de la population au regard de ce changement, et la crainte de ne plus satisfaire ses besoins vitaux, qui influenceraient le déclenchement de la violence contre l'État. Son emploi est favorisé par l'idée qu'elle peut se révéler payante, qu'elle débouchera sur l'atteinte des objectifs visés. La violence contre l'État s'appuie aussi sur la conviction selon laquelle résister à l'oppression est légitime, qu'il s'agit même d'un devoir de la population, c'est la question de la légitime défense. [...]
[...] De ce fait, nous pouvons dire que la légitimité de la violence est le produit d'un consensus entre le peuple et l'État qui l'encadre. Pour conclure, nous pouvons dire qu'à première vue, la violence contre l'État et la violence d'État semble se fonder sur la dénonciation d'une situation jugée illégitime. Mais, si son emploi peut se révéler payant, la violence en politique frôle souvent l'illégalité et son usage peut s'avérer illégitime que ce soit dans ses causes défendues, ses moyens utilisés ou encore ses fins recherchées. Ainsi, la violence en politique se voit accorder une légitimité si son usage respecte les lois. [...]
[...] La violence en politique De Machiavel à Charles Tilly en passant par Clausewitz, depuis plus de cinq siècles la violence en politique tente d'être théorisée. Cette notion désigne des actes violents dont les causes, les circonstances, les moyens ou les effets provoqués ont une signification politique, c'est à dire qu'ils visent à imposer un point de vue et à modifier le système social. Lorsque l'on parle de violence en politique, on parle à la fois de la violence qui s'exerce contre l'État et de la violence qui s'exerce par l'État. [...]
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