URSS, Gorbatchev, chute du régime, guerre froide, soviétique, dictature, État socialiste, communisme, principes marxistes, classe ouvrière, peuple soviétique
La chute rapide du régime soviétique en 1991 a surpris un nombre important de spécialistes de l'URSS. Il y existe pourtant un nombre non négligeable de causes profondes, de dysfonctionnements dans la gestion du système qui se sont développés sur la durée, pouvant expliquer cette chute. Il existe par ailleurs plusieurs interprétations possibles des causes de ces dysfonctionnements, mais aussi du caractère totalitaire du régime et des déviances perpétrées par les différents chefs ayant défilé à la tête du pays. En effet, le point de vue que Malia développe dans son texte « La logique perverse de l'utopie », publié dans La tragédie soviétique en 1995 se place fondamentalement à l'opposé de l'analyse du régime par Seppo dans son article « Sur la nature de l'autoritarisme soviétique » (critiques socialistes, 1986).
[...] La popularité de Gorbatchev s'est effondrée très vite et cette désillusion va le mettre devant le fait accompli : la nécessité de réformer en profondeur le pays. Des causes profondes, notamment un dysfonctionnement du système soviétique qui s'est installé et amplifié dans la durée, ajoutées à un certain nombre de causes immédiates apparues soudainement lors des réformes de Gorbatchev ont conduit très rapidement le régime à sa chute. L'impopularité de la bureaucratie, les contradictions entre les idées marxistes et les valeurs postrévolutionnaires et la réalité, et la brèche ouverte par la glasnost ont permis à la population d'exprimer leur colère. [...]
[...] p Ibid. p Ibid. p Ibid. p Ibid. p D. Seppo, Sur la nature de l'autoritarisme soviétique Critiques socialistes, p Ibid. p Ibid. [...]
[...] Il refuse en premier lieu toute justification mettant en avant l'absence de soutien des pays occidentaux à la révolution d'octobre ou la déviance du communisme soviétique vers un capitalisme d'État et non vers le socialisme. Pour lui il est clair que l'expérience soviétique est l'expérience du socialisme, la suppression de la démocratie n'étant qu'un aspect de la mise en place de ce dernier. La transformation du régime soviétique en État totalitaire est une conséquence directe et inévitable du socialisme, et non pas ce qui a marqué l'abandon des principes marxistes et léninistes par ses dirigeants. [...]
[...] Il se place à l'opposé d'un certain nombre d'auteurs et fustige l'idée d'un dysfonctionnement du régime dû à une perversion du système par un appareil d'État et une bureaucratie lourde et avide de pouvoir. Selon lui, l'origine la plus profonde du système soviétique, et sa justification, est dans l'idéal moral du socialisme comme forme achevée de l'égalité entre les hommes et c'est la poursuite forcée de cet objectif qui a causé la chute de l'URSS, car le socialisme est impossible. [...]
[...] Enfin, il termine en précisant que l'unique objectif des gouvernements successifs fut le maintien la suppression du capitalisme, selon les principes marxistes. Quelles que soient les méthodes utilisées et leurs conséquences sur le peuple soviétique, la planification de l'économie afin d'établir le socialisme est le cœur des priorités. En résumé, le programme maximaliste marxiste n'est possible qu'en utilisant les moyens léninistes (la planification de l'économie et la dictature du Parti entre autres) eux-mêmes tributaires des méthodes staliniennes (la violence et la coercition)[7]. [...]
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