Installé en septembre 2002, le Syndicat Mixte du Pays de Saint Brieuc a été conçu comme une structure d'animation territoriale visant à faire travailler ensemble les acteurs élus et socio-professionnels dans la perspective de faire émerger des stratégies et des projets communs nécessaires au développement du bassin de vie dans son ensemble (le « Pays »).
Parmi les axes prioritaires de travail, les élus ont choisi de retenir le développement des usages TIC au regard du retard enregistré sur le territoire en matière de pénétration des outils et des pratiques, et le renforcement du tryptique Enseignement supérieur/Recherche/R&D, facteur de dynamisme économique local (économie de la connaissance).
Ces deux démarches (schéma numérique et schéma technopolitain) menées parallèlement se sont, au fur et à mesure de leur développement, ouvertes à de nouveaux acteurs et à de nouvelles pistes de travail. Le projet d'Université Populaire en Ligne (UPL) est le fruit de la convergence de ces deux réflexions.
Les échanges entretenus avec un universitaire nantais, Georges LE MEUR, résidant sur le territoire et ayant contribué aux projets d'université permanente, de portail « va-savoir.net » et de web tv « oasis-tv.net », ont permis d'alimenter la réflexion générale et d'imaginer ce que pourrait être dans ses grandes lignes un outil local au service de la diffusion des savoirs. Une présentation des outils développés à l'Université de Nantes a été réalisée en janvier 2006 devant les universitaires locaux, puis devant les élus du Bureau et du comité syndical du Pays de Saint Brieuc. Compte tenu de l'intérêt exprimé par l'ensemble des partenaires, il a été décidé de s'engager dans une étude de faisabilité d'un outil d'accès aux savoirs, complémentaire des dispositifs existants et utilisant la technologie internet. Par l'Internet, il s'agit de mettre à disposition du plus grand nombre les savoirs dispensés dans le cadre de cours, conférences, débats organisés sur site. En ce sens, un tel projet constitue une réponse opportune pour optimiser les ressources locales et décloisonner l'accès aux savoirs.
En raison des compétences détenues en la matière par l'Université de Nantes, ce travail lui a été confié.
Espace de réflexion partenarial, le Pays n'a pas pour vocation de se substituer aux maîtres d'ouvrages existants dans le portage final des projets découlant de ses propres réflexions. Son rôle est bien d'organiser la réflexion avec les partenaires concernés et d'aboutir à des propositions qui soient réalisables, concrétisables par les partenaires.
Le projet d'UPL doit bien entendu tenir compte des démarches d'ores et déjà engagées sur le territoire :
➢ Le « forum des savoirs », démarche partenariale initiée par le Conseil Général des Côtes d'Armor et visant à renforcer la formation tout au long de la vie.
➢ Le projet d'Université Numérique Régionale, initiée par l'Université Rennes 2 qui prévoit la création, au sein des lycées, de « points études » de proximité, destinés au public étudiant ; 3 sites sont opérationnels sur le Département ; à terme, ce sont près de 50 sites au total qui devraient voir le jour.
➢ Le projet « paroles de chercheurs », porté par l'Université Rennes 2, qui se donne pour objectif de capitaliser les savoirs détenus par les chercheurs pour ensuite assurer leur diffusion.
➢ Le projet de web tv de l'Université Rennes 2
➢ L'université du Temps Libre de Saint Brieuc, intégrée au réseau régional des UTL ; il existe 14 sections UTL dans le Département des Côtes d'Armor.
➢ Le projet d'espace scientifique et technique qui s'installera au Zoopôle
➢ Le centre de transfert de technologie du Zoopôle
Le projet d'UPL pourra également s'appuyer sur le réseau associatif pour étendre son écoute (réseau des bibliothèques...).
Sa mise en oeuvre devra s'articuler avec toutes ces initiatives pour les compléter et produire une véritable valeur ajoutée à l'ensemble.
Le présent rapport est le résultat de l'étude commandée par le syndicat Mixte du Pays de Saint Brieuc, en juillet 2006, au Département multimédia de l'Université de Nantes. Il constitue une aide à la décision pour les acteurs qui souhaitent initier un projet d'Université Populaire en Ligne en territoire Costarmoricain.
Ce projet s'appuie sur l'observation d'autres expériences similaires qui sont apparues au niveau national, dans d'autres départements, depuis 2000.
Ce phénomène en expansion montre l'intérêt manifeste du public pour le savoir, les questions scientifiques et les débats à caractère citoyen.
Afin d'étudier l'opportunité de ce projet, il a été demandé à l'Université de Nantes de réaliser une étude de faisabilité qui porte sur les points suivants :
- Evaluation des partenariats locaux et extra-territoriaux nécessaires au développement du projet, en rencontrant les acteurs pressentis, porteurs d'initiatives similaires.
- Conception et proposition d'un mode d'organisation et de fonctionnement de cette Université Populaire en Ligne, qui soit cohérent et en lien avec les projets initiés par le Conseil Général des Côtes d'Armor.
- Restitution des résultats de ces deux phases dans un rapport précisant les conditions de faisabilité.
Ce texte synthétise les principales réflexions et propositions qui ont depuis été émises par les auteurs de l'étude en coordination avec le comité de pilotage qui s'est réuni pour la première fois le 20 octobre 2006.
[...] - Sa contribution à la vitalité de l'identité territoriale : L'UPL intègre dans ses objectifs la perspective d'aider ses auditeurs à découvrir ou mieux connaître la richesse culturelle et patrimoniale du territoire départemental. Le public ciblé Toute personne adulte, sans limite d'âge et de condition de diplôme, et notamment celle qui n'a pas pu accéder à l'enseignement supérieur. Spécifiquement des actions seront envisagées pour créer les conditions d'accès au plus large public possible. La recherche d'adhésion des non- initiés et des habitants des zones rurales fait partie intégrante des objectifs poursuivis par le projet UPL. [...]
[...] Le budget intègre un relais de l'événement en vidéo streaming, et pourrait être sous-traité à un tiers extérieur. - L'équipement d'un amphithéâtre pour enregistrer les conférences en audio, ainsi que des boîtiers d'enregistrements pour capter d'autres conférences se déroulant sur d'autres sites extérieurs lieux pourraient être équipés la première année la seconde. - Un soutien logistique à l'enregistrement audio de conférences. Ce soutien nous apparaît être quantitativement faible. En revanche, les sources audio pourraient être complétées d'interviews des intervenants ou de minireportages vidéo. Ces prestations pourraient être sous-traitées. [...]
[...] Agence Départementale Economique et Territoriale. Rapport d'études Côtes-d'Armor, points de repère et tendances. Septembre 2006 Pierre Lévy. L'intelligence collective. Pour une anthropologie du cyberespace, La Découverte, Paris, 1994. [...]
[...] Les institutions ouvertement volontaires à ce jour sont L'Université de Rennes 2 L'université Rennes 1 Le CNAM L'Université de Nantes Ce noyau de base a vocation à s'étendre à d'autres acteurs locaux, associations, collectifs. Les capacités de diffusion offertes par les TIC ouvrent également la possibilité de diffusion à d'autres partenaires pouvant se situer en dehors du territoire Costamoricain. Principe d'intervention : Les institutions volontaires s'accordent sur le fait pour que toutes les interventions des experts soient rémunérées (sur la base de 250 TTC environ, frais de déplacement en sus). [...]
[...] La rigueur scientifique et la qualité éditoriale des informations diffusées : Le projet privilégie la qualité des interventions diffusées et se distingue par son exigence scientifique. Si, sur le fond, le niveau de référence est celui du supérieur, il n'en demeure pas moins que l'exigence formelle devra être compatible avec une diffusion grand public Ces critères fixent le cadre et les conditions d'association aux activités de l'UPL. Le projet UPL est par définition ouvert à toutes institutions éducatives, associations ou collectifs qui, au niveau local, mais aussi en dehors du territoire Costarmoricain, souhaitent développer ce projet de vulgarisation scientifique. [...]
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