Ce sujet pose problème au niveau du vocabulaire employé. En effet, l'« ultralibéralisme » n'existe pas : il s'agit d'un terme péjoratif employé à l'endroit des libéraux réels ou supposés par les tenants d'une vision étatiste de la politique. Il convient d'ailleurs de relever qu'aucun auteur ou homme politique ne se revendique de l' « ultralibéralisme », le terme étant utilisé en guise d'insulte :
Ségolène Royal a ainsi accusé François Bayrou et Nicolas Sarkozy d'être ultralibéraux, l'extrême gauche accuse l'aile droite du Parti Socialiste d'être ultralibérale au Parlement Européen, tandis que Jean-Marie Le Pen a taxé tous les partis parlementaires d'ultralibéralisme. On ne peut donc se satisfaire de ce terme : on parlera ici de « libéralisme contemporain », qui sera utilisé pour parler notamment de divers courant du néo-libéralisme. Nous retiendrons pour le terme « démocratie » la définition de Lincoln : c'est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».
[...] Perspectives critiques, Athéna Editions, Outremont (Québec) BROWN Wendy, “American nightmare : Neoliberalism, Neoconservatism, and De-democratization”, in Political theory, vol FUKUYAMA Francis, La fin de l'histoire et le dernier homme, Flammarion, Paris HABERMAS Jürgen, Droit et démocratie. Entre faits et normes, Gallimard, Paris HAYEK Friedrich, Droit, législation et liberté. Tome 3 : L'ordre politique d'un Peuple libre, Presses Universitaires de France, Paris HAYEK Friedrich, La Constitution de la Liberté, Editions Litec, Paris LATOUCHE Serge, Les illusions de la techno-démocratie de marché mondialisée in Revue européenne des sciences sociales, vol MICHEL Christian, Pourquoi je ne suis pas démocrate (je préfère un régime de liberté . [...]
[...] : ainsi chacun est responsable de ses décisions, dans plus pure veine libérale, que l'issue soit la réussite ou l'échec ; chacun ayant bénéficié de cette même aide, il sera responsable de la rembourser afin de permettre aux générations futures de faire de même. Cette allocation a un triple avantage : elle permet une certaine égalité des chances tout en mettant en avant la responsabilité de chacun ; elle permet de constituer une société plus solidaire où la compétition est équitable ; enfin, elle encourage la croissance puisque de nombreux projets qui n'auraient pas été financés le sont désormais. [...]
[...] La démocratie contemporaine est devenue une menace pour la protection des libertés La démocratie libérale, un idéal déçu ? Nous devons le modèle de démocratie libérale notamment à Montesquieu : le peuple exerce indirectement le pouvoir, par le biais de ses représentants, voire par le biais des représentants élus par une part de la population dans le cas du suffrage censitaire, et la loi votée par ces représentants s'impose à tous. Plus près de nous, pendant la Guerre Froide, des partisans du modèle libéral tel que Raymond Aron ont opposé la démocratie libérale, fondée sur la défense des libertés, à la démocratie populaire du bloc soviétique où les libertés individuelles sont bafouées sans pour autant apporter davantage d'égalité. [...]
[...] La critique libérale , in Raisons politiques, Commentaires et critiques des oeuvres, auteurs ou idées : FRANCASTEL-PROST Laurent, Le vocabulaire de Hayek, Ellipses, Paris HÖFFE Otfried, L'Etat et la Justice. Les problèmes éthiques et politiques dans la philosophie anglo-saxonne : John Rawls et Robert Nozick, Librairie Philosophique J. Vrin, Paris NAVES Marie-Cécile, Démocratie, libéralisme et capital social. Une lecture de Trust de Francis Fukuyama in Revue internationale de politique comparée, vol Démocratie et liberté. Le divorce de la démocratie et de la liberté : Les libéraux radicaux ont actuellement une opinion majoritairement critique à l'égard de la démocratie. [...]
[...] Les groupes en compétition pour les élections ou pour avoir une oreille attentive de la part des dirigeants ne sont pas à égalité puisqu'ils n'ont pas les mêmes moyens, notamment financiers : c'est particulièrement vrai aux Etats-Unis, où l'essentiel du financement des campagnes électorales se fait par des intérêts privés. Nous nous trouvons donc face à une caricature de la démocratie : le côté formel des élections demeure, mais les possibilités de contrôle des gouvernements sont extrêmement minces, et la liberté de choix est illusoire : ce modèle n'est donc ni démocratique ni libéral. [...]
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