La politique de l'Union européenne vis-à-vis de l'Ukraine, ou plutôt l'absence d'une politique clairement définie envers celle-ci, a longtemps tenu à une perception négative de ce voisin oriental par les Etats membres de l'Union. Ainsi, l'Ukraine apparaît trop grande, avec une taille équivalente à celle de la France et une population la classant à la cinquième place des pays européens. Elle apparaît également trop pauvre avec un PIB dépassant à peine le tiers de la moyenne de celui des dix nouveaux Etats membres de l'Union, et surtout trop communiste, ou du moins, trop liée à la Russie, les Etats européens adhérant couramment à l'idée de territoires russes et ukrainiens indissociables, le second comme sous-ensemble du premier . De manière générale, aucun des grands courants politiques européens n'a cherché durant les dix premières années de l'indépendance ukrainienne à remettre en cause la marginalisation de l'Ukraine, pays des confins de l'Europe.
[...] L'Union européenne cherchait également à éviter l'émergence d'une nouvelle ligne de partage en Europe, entre les Etats membres d'un côté, et les Etats non-membres de l'autre, sur le modèle de la séparation est-ouest de la Guerre froide. L'action de la politique de voisinage se concentre sur trois points. Il s'agit en premier lieu pour l'Union européenne de gérer la question migratoire, non sous l'angle de la gestion des flux et de l'interaction avec les pays de départ ou de transit, mais dans le but d'assurer sa sécurité intérieure. Le budget alloué à la sécurité devrait d'ailleurs passer de 1,4 milliards de dollars en 2006 à 3,6 milliards en 2013. [...]
[...] La Communauté européenne a ainsi subordonné son assistance au désarmement nucléaire de l'Ukraine. En effet, au début des années 1990, les armements hérités de l'Union soviétique faisaient de l'Ukraine la troisième puissance nucléaire mondiale. La signature à Moscou par les Présidents américain, russe et ukrainien d'un accord prévoyant l'élimination de toutes les armes nucléaires du territoire ukrainien le 14 janvier 1994, permis la signature, la même année, de l'accord de partenariat et de coopération. De même, dès 1994 la Commission proposait de participer au financement des opérations de fermeture du site de Tchernobyl et à l'achèvement de deux nouveaux réacteurs nucléaires à Khmelnitski et à Rovno, répondant aux normes européennes. [...]
[...] L'Ukraine a encore des réformes à faire ( Aujourd'hui nous ne sommes pas prêts ( ) à assumer les obligations d'une nouvelle adhésion. Mais ceci n'est pas un signal négatif à nos amis ukrainiens, au contraire, c'est pour les encourager à aller de l'avant dans les réformes politiques et économiques. Si l'adhésion immédiate de l'Ukraine n'est pas d'actualité, l'idée même d'une adhésion n'est plus fermement repoussée. La signature de nouveaux accords ont consacré cette nouvelle inflexion donnée à la politique extérieure de l'Union à l'égard de l'Ukraine. [...]
[...] http://ec.europa.eu/world/enp/pdf/country/enpi_csp_ukraine_fr.pdf Commission européenne, Relations extérieures et affaires étrangères, L'Union européenne établit une coopération renforcée avec l'Ukraine sur un espace de libre-échange [ en ligne] : 10 novembre 2006. http://ec.europa.eu/news/external_relations/061116_1_fr.htm Europa, L'Union européenne et l'Ukraine entament des négociations en vue d'un nouvel accord renforcé [en ligne] : 2 mars 2007. http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/07/275&format=HTM L&aged=0&language=FR&guiLanguage=en La Documentation française. Dossier : L'Union européenne et ses nouveaux voisins de l'Est : Ukraine, Biélorussie et Moldavie [ en ligne] : octobre 2006. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/europe-bielorussie- moldavie-ukraine/index.shtml Grygoriy NEMYRIA, L'Ukraine et l'Europe : l'histoire reprend. [...]
[...] Ainsi, l'Ukraine apparaît trop grande, avec une taille équivalente à celle de la France et une population la classant à la cinquième place des pays européens. Elle apparaît également trop pauvre avec un PIB dépassant à peine le tiers de la moyenne de celui des dix nouveaux Etats membres de l'Union, et surtout trop communiste, ou du moins, trop liée à la Russie, les Etats européens adhérant couramment à l'idée de territoires russes et ukrainiens indissociables, le second comme sous- ensemble du premier[1]. [...]
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