On peut distinguer deux périodes dans la politique extérieure de la Russie à l'égard de l'Ukraine : les années Eltsine d'une part, et les années Poutine d'autre part. Cette distinction tient moins au contenu de la politique menée qu'à la forme de celle-ci.
Nous essaierons, ici, de montrer l'évolution de la politique extérieure russe sous la présidence Eltsine à l'égard de l'Ukraine, qui reste cependant caractérisée par la volonté de pousser à l'intégration la plus forte possible de l'Ukraine à l'espace post-soviétique.
[...] Cette hausse d'influence s'est d'abord construite sur une amélioration notable des relations de la Russie avec ses voisins. Des gestes habiles et peu coûteux ont été posés pour rassurer les anciennes Républiques soviétiques sur la durabilité de leur indépendance, et dissiper toute ambiguïté quant aux intentions de la Russie. Si la Russie continue de considérer l'Ukraine comme l'une de ses zones d'intérêt l'utilisation du terme proche étranger si mal acceptée par les nationalistes des pays concernés par cette expression, se fait de plus en plus rare dans les documents et discours officiels. [...]
[...] Peu active et affaiblie à la fin des années 1990, début des années 2000, cette organisation, devenu GUOUAM suite à son élargissement, a été réactivée au début de l'année 2005, sous l'impulsion de Kiev et de Tbilissi. L'objectif est la mise en place d'un couloir énergétique, extérieur à l'influence russe, liant l'Asie centrale à l'Europe à travers le Caucase. La Géorgie et l'Ukraine tentent actuellement de transformer le GUOUAM en une véritable organisation internationale dotée d'une administration propre, elles disposent pour ce faire du soutien actif des Etats-Unis, dont le symbole est la mise en place d'un cadre consultatif GUOUAM-Etats-Unis en décembre 2000 renforcé suite au 11 septembre 2001. [...]
[...] La Crimée a une importance stratégique pour la Russie puisque celle-ci abrite l'une de ses plus importantes bases navales, Sébastopol. Celle-ci donne accès aux mers chaudes, est un symbole de la gloire militaire russe et le port d'attache de la flotte de la mer Noire. La Russie avait pensé pouvoir conserver l'unité des forces armées soviétiques au sein de la CEI. Or l'Ukraine commença à nationaliser les forces armées soviétiques qui se trouvaient sur son territoire dès les premières années de son indépendance. [...]
[...] Bibliographie RIA NOVOSTI. Moscou positif quant à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE et négatif sur son entrée à l'OTAN [en ligne] : 4 juin 2007. http://fr.rian.ru/russia/20070604/66606680.html ROYER Ludovic, L'Ukraine dans la vision russe de la CEI. Institut français de géopolitique [en ligne] : 26 janvier 2005. http://www.geopolitique.net/article.php3?id_article=92 RIA NOVOSTI. Moscou dénoncera le traité de coopération avec Kiev si l'Ukraine adhère à l'OTAN [en ligne] : 5 juin 2007. http://fr.rian.ru/world/20070605/66723328.html DAOUDI Mounia, Ukraine, l'Occident va-t-il céder à Poutine. [...]
[...] Dans le même esprit, Poutine se rendit à Kiev en août 2001 pour participer au dixième anniversaire de l'indépendance de l'Ukraine. Entre 2000 et 2003, Poutine a eu plus de vingt rencontres avec son homologue Koutchma, ce qui illustre l'intensification des relations entre les deux partenaires et l'importance que Poutine leur porte. Parmi d'autres gestes symboliques, l'année 2002 a été proclamée à Moscou année de l'Ukraine et l'année 2003 l'année de la Russie en Ukraine. Enfin, alors que la présidence de la CEI avait toujours été assurée par le Président russe, quant bien même ses statuts prévoyaient des alternances possibles, lors du sommet de la CEI de janvier 2003 Koutchma en est devenu président sur proposition de Poutine Une emprise russe qui s'affermit Dans le même temps, l'emprise russe sur l'Ukraine s'est affermie. [...]
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