Fiche de lecture de l'ouvrage L'Union pour la Démocratie Française (UDF) d'Alexis Massart : naissance, histoire et fonctionnement de l'UDF. Comment ce parti né de la réunion de plusieurs formations a-t-il trouvé sa place sur l'échiquier politique ?
[...] Chaque composante va chercher à affirmer son poids au sein de l'UDF, surtout le CDS et le PR, les deux formations les plus importantes. Le contact direct des militants se fait avec les partis et non avec l'UDF, autant pour l'adhésion, que la représentation physique ou les réunions dans les régions. La confédération ne semble pas être une entité concrète pour ses propres militants. Il y a donc une double appartenance à l'UDF : à la confédération d'une part et à la composante d‘autre part. [...]
[...] Ainsi, même si l'adhésion directe à l'UDF est possible, on peut se demander si cette pratique n'est pas marginale. De plus, en pratique le domaine de la communication et des élections est un domaine partagé entre confédération et composantes. L'aspect confédéral de l'UDF nous pousse à nous demander comment sont gérés les conflits internes entre hommes ou entre partis. En effet, dans le cas d'un parti normal les divergences entre différents courants sont par exemple débattues lors des Congrès, pour éventuellement aboutir à une ligne commune. [...]
[...] Valéry Giscard d'Estaing souhaitait giscardiser la majorité présidentielle mais doit finalement bien se rendre à la réalité de la pluralité de celle-ci. La majorité présidentielle, même si elle octroie un poids et un pouvoir de décision importants aux partis qui la composent, doit faire face à certaines difficultés, liées à la dépendance entre le Gouvernement et les partis de la majorité. En effet, le parti bénéficie d'une approche et d'une visibilité complètes, mais il doit se tenir à une certaine discipline vis-à-vis du Président de la République et du Gouvernement, ce qui est d'autant plus contraignant que la majorité est plurielle (Des écarts sur ce point se sont fait remarquer avec le Gouvernement Fillon). [...]
[...] Tout d'abord, de 1978 à 1981 l'union se fait autour du Président de la République. En 1981, le parti ne mène pas de campagne offensive, estimant que ce n'est pas nécessaire et que le Président sortant n'a pas besoin de cela pour être réélu. Suite à la défaite de leur candidat et à l'ouverture de la cohabitation, l'UDF se montre relativement uni, même si elle montre quelques dissensions en son sein, et se donne pour objectif de reconquérir le pouvoir. [...]
[...] Il succède à l'Union pour la Démocratie française qui avait été fondée en 1978. L'auteur, Alexis Massart, cherche à expliquer la logique de la formation de ce parti, en quoi elle était nécessaire et quelle est sa place dans la vie politique française. A une époque où la droite est fortement dominée par la personnalité du Général de Gaulle, les non gaullistes souhaitent former un nouveau parti qui ne sera pas celui du Président. La place du parti centriste sur l'échiquier politique a évolué depuis sa création : d'un sous-ensemble de la droite, le parti s'est peu à peu autonomisé et démarqué pour se présenter aujourd'hui comme un parti à part entière, jusqu'à présenter aujourd'hui son leader comme le troisième homme de la vie politique française. [...]
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