Les tsiganes constituent la première minorité transnationale en Europe, forte de plus de 8 millions de personnes, c'est-à-dire 5% de la population européenne. Mais, ces chiffres ne sont qu'indicatifs dans la mesure où les tsiganes forment une population mobile. En effet, elle se caractérise par le nomadisme, une langue commune, le Romani, et des coutumes propres et originales, suscitant à la fois fascination et méfiance.
Le cas de ce peuple d'origine Indienne est exceptionnel car il correspond à une destinée unique. Il s'agit d'une ethnie parfaitement définie, qui, à travers le temps et l'espace, depuis plus de 1000 ans et au-delà des frontières de l'Europe dans un premier temps, a mené une gigantesque migration, sans rien perdre de leur unicité.
[...] Il ne faut donc pas confondre intégration et assimilation forcée. L'intégration se définit comme le fait d'entrer dans un ensemble plus vaste, soit d'être accepté dans un groupe. Nous sommes ici face à l'anéantissement systématique de l'identité collective, du langage, de la culture, de l'indépendance individuelle et de l'autodétermination, et donc face à une assimilation forcée. Ce caractère contraignant s'illustre par les pressions étatiques menées à l'égard de la population tsigane. Selon les directives gouvernementales, il fallait organiser une dispersion contrôlée pour aboutir à leur assimilation sociale et culturelle Ainsi, au cours des années 1970 et 1980, le gouvernement bulgare a pris des mesures pour abolir l'identité et la culture spécifiques des Tsiganes, en leur demandant de changer de nom et en leur interdisant de parler leur langue. [...]
[...] Sur le génocide et la mémoire Guenter LEWY, La persécution des Tsiganes par les nazis, traduit de l'anglais par Bernard FRUMER, Paris, Les Belles Lettres Gilad MARGALIT, Germany and its Gypsies: A post-Auschwitz ordeal, Madison, University of Wisconsin Press Henriette ASSEO, L'avènement politique des Roms (Tsiganes) et le génocide : la construction mémorielle en Allemagne et en France dans Temps et médias, nº5, automne 2005, pp.78-91. Sur le racisme anti tsigane Claude CAHN, End Europe's ugly racism toward Roma dans International Herald Tribune mars 2005. Roger COHEN, Europe tackles anomaly of bias against Gypsies dans International Herald Tribune, 29-30 janvier 2005. Piotr GOURMANDISCH, Tsiganes : Ghetto Errant dans Rouge octobre 1995. [...]
[...] Ces trois politiques particulièrement violentes à l'égard de la communauté tsigane finissent par laisser place à une période d'indécision où les pouvoirs publics se rendent compte que les politiques mentionnées n'aboutissent pas aux effets escomptés et que la situation se détériore. L'indécision et l'interrogation peuvent ouvrir la voie à la formulation de nouvelles idées, à la mise en place de législations favorables à une plus grande liberté des minorités, à un assouplissement des pratiques ou à une politique d'innovation. Mais l'hypertrophie de l'attention portée sur les roms doit être considérée avec beaucoup de prudence car les ambiguïtés sont nombreuses. Une population qui reste inadaptée ? Les Tsiganes sont une population européenne qu'aucun pays ne reconnaît. [...]
[...] Annexes Introduction Les Tsiganes constituent la première minorité transnationale en Europe, forte de plus de 8 millions de personnes, c'est-à-dire de la population européenne. Mais, ces chiffres ne sont qu'indicatifs dans la mesure où les Tsiganes forment une population mobile. En effet, elle se caractérise par le nomadisme, une langue commune, le Romani, et des coutumes propres et originales, suscitant à la fois fascination et méfiance. Le cas de ce peuple d'origine indienne est exceptionnel car il correspond à une destinée unique. [...]
[...] D'où la concentration des mouvements migratoires vers les régions les plus riches, par exemple, du sud vers le nord de l'Italie, de l'Andalousie vers le nord de l'Espagne, ou encore, du Portugal vers l'Espagne[10]. Les tsiganes et l'UE : vers une embellie des rapports roms / non roms ? Tsiganes des pays fondateurs de l'UE et Tsiganes des pays récemment intégrés dans l'UE La chute du bloc communiste a été favorable à l'évolution du droit des minorités, reconnaissant l'existence de ces minorités mais leur conférant également une gamme de droits très étendue, de la protection de la langue et de la culture à la garantie de représentation politique. [...]
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