Quoi que l'on puisse dire, la corruption n'est pas un phénomène d'actualité. Platon, Aristote et Cicéron en parlaient déjà dans leurs écrits.
Il est également malhonnête de prétendre que seul les pays du Sud souffrent de cette maladie. Toutes les institutions ont souffert de la corruption à divers degrés. Mais de nos jours, le problème de la corruption se pose de plus en plus du fait qu'il y a une crise dans les institutions elles-mêmes et que la corruption décrédibilise ces institutions face aux populations.
Cependant, pour les libéraux, la corruption est un mal nécessaire au bon fonctionnement de la société moderne. Nous pouvons observer que dans différents pays du Sud la corruption est parfois un moyen de faciliter les transactions, ou encore un moyen facile de gagner de l'argent.
En soi la corruption pose un problème éthique. Les lois sont faites pour permettre une égalité à tous les membres d'une société, et par la corruption certains réussissent à esquiver les barrières imposées.
Le problème qui se pose est de définir la corruption, et ses différentes composantes sachant que la particularité de ce fait est de le déceler pour pouvoir le combattre.
Quelles sont les différentes facettes de la corruption et pourquoi celles-ci tendent à rester vagues ?
[...] Les instances anti-corruption ont encore de longs jours devant elles. Néanmoins il faut peut être les féliciter d'avoir sût mener à bien d'autres affaires telles que Elf ou Enron. Bibliographie : - Corruptions, Pierre LASCOUMES, Presses de Science Po 168pp - La lutte contre la corruption, Eric ALT et Irène LUC, Que sais-je ? 128pp - Noir, gris, blanc, Les cahiers de la sécurité, 245pp (Article : Causes et conséquences de la délinquance financière grise : le cas de la corruption, Jean CARTIER BRESSON, pages 63 à 89 - Corruption et trafic d'influence, Joël GREGONIA, encyclopédie Universalis (virtuelle) - Document vidéo: Journal intime des affaires en cours, Philippe Harel & Denis Robert, France min. [...]
[...] Quelles sont les différentes facettes de la corruption et pourquoi celles- ci tendent à rester vagues ? I.- Les différentes conceptions théoriques de la corruption : Définitions traditionnelle et juridique Corruption vient du latin corrumpere qui veut dire briser, rompre un ensemble. C'est-à-dire enfreindre la loi, en la détournant afin de l'éviter. Dans le site de l'ONG Tranparency International, créée en 1993 par un ancien membre de la Banque mondiale afin de lutter contre les pratiques corrompues, on trouve la définition suivante : La corruption est un abus de pouvoir public, ou social, ainsi que son détournement, pour réaliser un intérêt privé ou en vue d'acquérir un avantage personnel. [...]
[...] Il en existe encore bien d'autres des exemples de faits qui pourraient prêter à confusion comme les cadeaux de fin d'année offerts par une entreprise, ou encore certains cas de pantouflage. L'affaire de corruption dépend souvent de la construction du dossier. Pierre LASCOUMES dit lui-même, qu' il n'y a jamais de scandale, ni d'affaire en soi, il est nécessaire de les construire en tant que tels Il faut suivre une certaine démarche qui provoquerait des contestations sociales. La logique est la suivante : scandale, affaire problème. Le scandale répond à la question de savoir où sont les victimes et où est la fraude. [...]
[...] Scott a lui aussi pensé une classification des différents types de corruption. Il parle de corruption marchande ou de corruption relationnelle. Il insiste sur cette corruption relationnelle en expliquant que le détenteur du pouvoir est plus motivé par une loyauté relationnelle selon des liens de parenté, d'affection, de caste Selon Scott, pour bénéficier de la corruption il faut soit un carnet d'adresse, soit un gros portefeuille. Pour finir, un certain Johnston a rajouté deux variables dans l'analyse de la corruption : - le degré de stabilité des échanges, c'est à dire la fréquence - et le nombre d'offreurs Il cherche à mettre en place une équation de la corruption, mais son analyse est très réductrice puisqu'il considère que les grandes affaires de corruption sont rares et ponctuelles. [...]
[...] Il faut remarquer également que les affaires de corruption émanant du politique ont été plus souvent l'objet d'accusations que celles émanant du privé, avec une petite pensée pour l'OM. La corruption est un phénomène quasiment invisible et comme le dit Pierre LASCOUMES dans sa définition, il se mélange à des activités tout à fait légales. Le phénomène des sociétés écran pour faire du blanchiment d'argent à travers des paradis fiscaux est un des exemples les plus frappants quand aux sommes colossales qui peuvent y transiter. Il y a également les lobbies, qui restent en France encore très dissimulés. [...]
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