Selon la définition classique qu'en donnent J La Palombara et Wiener, dans Partis politiques et développement politique, un parti politique est défini comme suit :
« Une organisation dont l'espérance de vie politique est supérieure à celle de ses dirigeants en place; une organisation locale bien établie et apparemment durable, entretenant des rapports réguliers et variés avec l'échelon national; la volonté délibérée des dirigeants nationaux et locaux de l'organisation de prendre et exercer le pouvoir, seuls ou avec d'autres, et non pas simplement d'influencer le pouvoir; le souci enfin de rechercher un soutien populaire à travers les élections ou de toute autre manière. »
Quatre critères doivent donc être réunis :
- Une organisation durable
- Une organisation complète
- Une organisation dont l'objectif doit être la conquête du pouvoir
- Les moyens de la conquête du pouvoir doivent être la recherche du soutien populaire
Les partis politiques sont un phénomène assez récent dans les sociétés occidentales modernes.
Selon Philippe Braud, dans Sociologie politique : un parti au sens moderne est « une organisation stable qui mobilise des soutiens en vue de participer directement à l'exercice du pouvoir politique au niveau central et/ou local. »
Les partis politiques qui correspondent à cette définition moderne apparaissent assez tardivement dans les sociétés occidentales, au cours du XIXe siècle.
Les dates d'apparitions sont très variables selon les pays européens.
Une analyse des partis politiques permet d'établir plusieurs typologies des partis politiques, sur leur mode d'organisation ou sur leur identité politique.
Mais il s'agira ici, de s'interroger sur le rôle de la notion de clivage partisan qui est au coeur de la démonstration de Stein Rokkan.
Pour celui-ci, trois grandes transformations sociales et politiques sont à l'origine historique des clivages qui structureront durablement les systèmes partisans en Europe.
Pour aller à l'essentiel Stein Rokkan distingue : les effets de la Révolution Nationale (XVIIIe siècle/1789), qui se traduit par l'émergence de deux séries de clivages partisans (National/Périphérie, Etat/ Eglise), de ceux de la Révolution Industrielle ( deuxième moitié du XIXe siècle ) qui provoque l'émergence de deux nouvelles lignes de fractures idéologiques : celle opposant les intérêts du monde rural des intérêts du monde urbain et celles opposant les intérêts des possédants à ceux des ouvriers.
La construction nationale a donc influencé la création de clivages sociaux.
Dès lors il parait légitime de s'interroger sur l'évolution de la typologie des partis politiques en prenant en considération celle des clivages sociaux ?
L'intérêt réside alors dans l'étude de l'évolution de la typologie (I), et dans sa difficile pérennité (II).
[...] Les uns et les autres l'ont en général conservé. Leur structure est en harmonie avec le suffrage restreint ou le suffrage universel à ses débuts, où l'électeur conservait sa confiance dans les élites locales traditionnelles. Leur structure a résisté à l'évolution vers la démocratie au prix de quelques transformations mineures. Composantes : ce sont les notables, qu'on vise à réunir. Raisons de ce choix : la qualité importe plus que la quantité Les notables sont recherchés pour : - pour leur prestige qui confère une influence morale - pour leur fortune qui permet d'aider à couvrir les frais des campagnes électorales Vocation : ils ont une vocation essentiellement électorale Organisation : organisation interne assez faible, pas de structure rigide du fait du nombre peu élevé des membres, une grande autonomie, groupés en comités locaux correspondant aux limites des circonscriptions, les organismes centraux du parti n'ont guère d'autorité sur eux. [...]
[...] Il intègre de multiples tendances, opinions et intérêts divergents. Des clans se multiplient à l'intérieur du parti même si en apparence la doctrine demeure inchangée. Un système bipartite non polarisé : c'est-à-dire que les clivages ne sont plus d'actualité. La différence ne se fait plus sur les programmes politiques et sur les idées, mais sur la capacité des candidats à assumer le pouvoir. Un système bipolaire polarisé : dans ce cas la le rôle des programmes et des idéologies demeurent primordiaux. [...]
[...] Une typologie en constante évolution Il s'agira de s'intéresser ici, à la première classification de l'organisation des partis politiques faite par Maurice Duverger, puis d'étudier les raisons de sa relativisation qui ont conduit à des nouvelles typologies Une typologie classique organisationnelle C'est donc à Maurice Duverger que l'on doit la première tentative d'explication globale de la naissance des partis politiques. Pour lui, le parti politique est un phénomène lié à l'institution parlementaire, et son analyse semble donc convaincante en ce qu'elle est confirmée par les données de l'histoire. Il distingue en effet, deux types de partis Les partis de cadres Apparition et structure : ces partis sont apparus les premiers. Leur structure correspond à celle de l'Eta libéral du XIXe siècle, reposant essentiellement sur les notables bourgeois ou aristocratiques. [...]
[...] La présence d'autres institutions qu'il ne contrôle pas ne le dérange pas tant que ceux-ci de s'érige pas en contre pouvoir. Ex : parti BAAS - Le parti monopoliste : basé sur la volonté de fonder une nouvelle société et de fonder un homme nouveau. Il est plus facile d'adhérer à ce genre de parti même si le gouvernement est toujours réservé à une élite. Il accepte l'alliance avec d'autres partis très minoritaires qui l'aident dans sa tâche de changement de la société. [...]
[...] Les autres variables que A. Wildaski a identifiés sont entre autre la structure économique et sociale, l'histoire nationale, la culture, la géographie Le gommage des repères Nous verrons ici quelles ont été les causes du gommage des repères Le brouillage des repères idéologiques traditionnels De nombreuses enquêtes faites auprès des citoyens français montrent qu'ils se situent rapidement sur une échelle allant de l'extrême gauche à l'extrême droite mais il semblerait que depuis 20ans il y ait une perte de repères traditionnels aussi bien chez les électeurs que chez les élus. [...]
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