Le Turkménistan est un pays d'Asie centrale. C'est un pays de l'ex-URSS. Son indépendance a été proclamée le 27 octobre 1991. Pour mieux comprendre les événements, il est important de resituer le contexte.
Une légende explique pourquoi le Turkménistan est aussi désertique. Elle raconte que lorsque Dieu a créé la Terre, il a attribué les plus grands espaces aux Turkmènes, et le plus de rayons de soleil possible, mais lorsqu'il a créé l'eau, il l'a donné à ceux qui n'avaient ni Terre, ni soleil. Ainsi sur 488 000 km², les trois quarts, soit 350 000 km² sont occupés par le désert du Karakoum (en français le désert du sable noir).
Le Turkménistan est bordé par la mer Caspienne mais le niveau de celle-ci baisse sans cesse. Le fleuve qui traverse le pays, l'Amou-Daria, s'épuise également du fait de l'irrigation. En effet, la culture de coton est très répandue.
[...] En agissant ainsi, il s'assurait de sa longévité. Sa manœuvre a d'ailleurs bien réussi puisque lorsqu'on interroge les Turkmènes, ils répondent majoritairement que tant qu'ils ont du pain, le reste de la politique leur importe peu. On aurait pu s'attendre à de violentes réactions lors de l'annonce de sa mort mais cette nouvelle n'a fait ni chaud ni froid à la population. On se souvient pourtant des réactions surmédiatisées lors de l'arrestation de Saddam Hussein. Ces milliers de Chiites qui avaient manifesté dans les rues Une autre comparaison qui peut sembler évidente serait celle de la dictature du Turkmenbachi, père de tous les Turkmènes, et du régime Stalinien, petit- père des peuples. [...]
[...] Bombarder une unique cible permettrait de priver de gaz de nombreux pays et de ruiner l'économie du Turkménistan, mais aussi de la Russie. On attend donc la nomination du président du Turkménistan afin de savoir quelles décisions il prendra. Engagera-t-il la construction de nouveaux gazoducs ? Gourbangouly Berdymoukhammedov semblait souhaiter une plus grande ouverture internationale que son prédécesseur. Peut-être alors que de nouveaux gazoducs verront-ils bientôt le jour en Asie centrale ? La responsabilité de choisir ou non une plus grande ouverture internationale, d'augmenter le niveau de vie des Turkmènes reviendra au nouveau président du Turkménistan. [...]
[...] Toute sorte de changement ne les intéresse pas. Ils ne demandent que du pain et la stabilité du pays. Les Etats-Unis, l'Union européenne ne soutiennent donc pas l'opposition turkmène dans leur combat, bien qu'ils revendiquent l'application des droits de l'Homme dans le monde entier. N'est-ce pas pour cela que Georges W. Bush a mené la guerre en Irak ? Pourquoi plus en Irak qu'au Turkménistan ? Chaque pays fait passer ses intérêts nationaux avant tout. C'est pourquoi aucun pays n'a soutenu l'opposition turkmène. [...]
[...] La mort du dictateur qui aurait pu déboucher sur la libération de ces prisonniers n'a finalement rien changé à leurs conditions de vie. Ils sont toujours emprisonnés et coupés du monde extérieur. Le nouveau gouvernement qui a pris la relève, le gouvernement de Gourbangouly Berdymoukhammedov n'a donc apparemment pas l'intention de modifier les pratiques du Turkmenbachi. Gourbangouly Berdymoukhammedov n'avait-il pas d'ailleurs l'intention de prendre la place de Niazov, celui que l'on considère parfois comme son père naturel ? Officiellement Saparmourad Niazov est décédé d'une crise cardiaque, le 21 décembre 2006. Mais on peut se demander si sa mort fut réellement naturelle. [...]
[...] Les enfants devaient apprendre par cœur des passages de son ouvrage Ruhnama que Niazov décrivait comme la Bible des Turkmènes. Il en a d'ailleurs mis un exemplaire en orbite autour de la Terre. Peut être espérait-il par ce geste, convertir le monde. De la part d'un tel personnage, tout est envisageable. Alors que le Turkménistan souffre de famines et de pauvreté, Niazov a fait construire des statues à son effigie en or massif. L'une d'elles tourne même sur un socle afin de rester toujours face au soleil. [...]
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