Dans son livre La Révolution de 1830, Cabet écrivait : « la révolution, disait autrefois un duc devenu roi, est un cheval fougueux échappé : si vous voulez l'arrêter par la force, il vous entraînera et vous écrasera sous ses pieds ; mais jetez-vous à sa bride et courez avec lui, en ralentissant le pas insensiblement, vous le fatiguerez, vous en deviendrez maître et vous le ramènerez où vous voudrez ». Il fait ici de toute évidence référence au duc d'Orléans, qui, au sortir de la révolution, devient le roi du nouveau régime de la France : la Monarchie de Juillet.
D'après lui la Révolution de 1830 est donc une révolution manquée, puisque, manipulée et utilisée par le gouvernement, elle finit par être détournée de ces objectifs premiers.
De fait il apparaît légitime de se demander si, à l'issue de la révolution qui marque la fin d'un régime – le règne des Bourbons, et l'avènement d'un nouveau – la Monarchie de Juillet, le nouveau régime mis en place, considéré dans sa continuité, est conforme aux ressorts qui ont poussé à la révolution.
Se demander si les trois glorieuses sont une révolution manquée revient à se demander quel a été le moteur de cette révolution, quelle était sa raison d'être, et si le résultat obtenu à l'issue de la révolution de juillet est conforme aux espoirs placés en celle-ci. Pourquoi une révolution en 1830 ? Quels étaient les objectifs de cette révolution ? Son résultat - réussite ou échec, dépend en effet de ce pour quoi elle a été conduite.
[...] LIEN pour l'analyse complète : http://www.histoireimage.org/site/oeuvre /analyse.php?i=64&d =1&c=presse La liberté guidant le peuple, tableau d'Eugène Delacroix Chronologie : : - 26 juillet : 4 ordonnances (suspension liberté de la presse + dissolution de la Chambre + modification de la loi électorale + fixation de nouvelles élections en septembre) - juillet 1830 : Trois glorieuses - 30 juillet : Thiers propose LP - 31 : proclamation à l'Hôtel de ville, avec bénédiction (accolade) de Lafayette - 2 août : abdication de Charles X qui s'exile en Angleterre - 3 août : révision de la charte par les députés - 9 août : le duc d'Orléans proclamé Roi des Français sous le nom de Louis-Philippe Ier, prête serment sur la Charte Citations : - Thiers, à propos du Duc d'Orléans : Charles X ne peut plus rentrer dans paris : il a fait couler le sang du peuple. La République nous exposerait à d'affreuses divisions : elle nous brouillerait avec l'Europe. Le duc d'Orléans est un prince dévoué à la cause de la révolution. Le duc d'Orléans ne s'est jamais battu contre nous [ ] . [...]
[...] La révolution voit ses revendications immédiates consacrées A . La révolution consacre la rupture avec un régime qui ne satisfait guère plus 1 - Une révolution qui prend ses racines dans le refus de la politique de Charles qui s'est rigidifiée La révolution de juillet est le fruit du rejet du système politique mis en place depuis 15 ans, c'est-à-dire le retour du règne des Bourbons. Pour l'opposition, la Restauration reste, selon l'expression de l'époque, une halte dans la boue Elle provoque lassitudes et mécontentements, notamment depuis l'arrivée au pouvoir de Charles X qui opère un tournant dans la politique beaucoup plus rigide que son frère Louis XVIII. [...]
[...] Si, le régime opère toutefois des réformes libérales et contribue à la descente du politique aux masses ainsi qu'à son alphabétisation, il n'en reste pas moins que l'amertume du peuple, le véritable acteur de la révolution, qui a cru en de réels changements profonds au niveau politique et social, est grande. En 1848, Benjamin Constant interpelle la Chambre : N'aperçoit-on pas le sol qui tremble de nouveau ? Un vent de révolution souffle : la tempête est à l'horizon Le régime se solde en effet par un échec : seulement 18 ans plus tard, il débouche sur une nouvelle révolution. De fait, la révolution de 1830 a souvent été considérée comme une révolution infime, presque anecdotique, faisant de 1848 la véritable Révolution Républicaine et la grande révolution du XIXème siècle. [...]
[...] Le Louvre et les Tuileries pris, on discutait encore dans leurs salons, les termes d'une protestation que quelques-uns trouvaient bien hasardée. Ceux qui ont fait la Révolution de la plupart d'entre eux sont morts, prisonniers, exilés aujourd'hui ! . Ceux qui ont fait la révolution de 1830, c'est cette jeunesse ardente du prolétariat héroïque qui allume l'incendie, il est vrai, mais qui l'éteint avec son sang ; ce sont ces hommes du peuple qu'on écarte quand l'oeuvre est achevée, et qui, mourant de faim, se haussent sur leurs pieds nus pour voir, de la rue, les convives parasites du pouvoir, admis à leur détriment, à la curée des charges, au festin des places, au partage des honneurs. [...]
[...] L'opposition unie appelle à la résistance ouverte Dès le lendemain, des émeutes éclatent à Paris, des barricades sont érigées, des affrontements ont lieu entre les manifestants et les forces armées du roi : ce sont les Trois Glorieuses, véritable révolution populaire, qui emporte le régime de Charles qui fuit Paris avec sa famille et abdique le 2 août. et qui donne naissance à un nouveau régime : la Monarchie de juillet La question du nouveau régime se pose. Parmi l'opposition, on compte des républicains, des bonapartistes, des libéraux et des orléanistes. Les mieux organisés sont de loin les libéraux qui forme une opposition conséquente et consistante depuis des années déjà au sein du Parlement. [...]
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