Passionnée d'Europe, en quête de transparence et de vérité sur le fonctionnement de ses institutions, j'ai donc décidé de m'intéresser à ce Parlement européen.
A la recherche d'un angle d'approche à la fois original et intéressant, j'ai pris contact avec Madame Catherine Trautmann, députée européenne et membre du Parti Socialiste Européen (PSE). J'ai observé le fonctionnement du Parlement européen durant une journée.
J'ai franchi les portes du Parlement le 14 février 2006, journée du dernier débat au sujet de la fameuse 'directive services', connue et controversée sous le nom de 'directive Bolkestein'.
En parallèle, ce jour fut également celui d'une manifestation contre ce projet de libéralisation des services, manifestation réunissant près de 40 000 personnes sur le pavé strasbourgeois à l'appel de la Confédération Européenne des Syndicats (CES).
Pour présenter les résultats de ce travail d'observation, je propose un rapport articulé en trois axes majeurs.
Je traiterai tout d'abord du Parlement européen sous l'angle d'une institution classique.
Puis, je mettrai en valeur les éléments qui font la spécificité européenne de cette institution.
Enfin, je m' attacherai plus spécifiquement à ce qui fut le temps fort de cette session parlementaire, à savoir le débat concernant la directive services et la manifestation contre celle-ci.
[...] Ses décisions, ses prises de position, et ses débats sont publiés au Journal officiel des Communautés européennes. Dans l'hémicycle, le député peut s'exprimer pendant les séances plénières soit comme rapporteur de la commission dont il est membre, soit au nom de son groupe politique, soit enfin à titre personnel. Le député européen ne peut pas voté par procuration, il doit prendre part personnellement au vote. Par ailleurs, il est important de souligner le fait que le Parlement est la seule institution européenne où l'intégralité des débats est publique. [...]
[...] A l'époque du débat sur la première version du projet de la directive services, la 'clause du pays d'origine' avait fait grand bruit, les médias français stigmatisant notamment le cas du plombier polonais. Ce principe ayant été retiré du texte, le président du PSE, Mr Schultz, va alors jusqu'à déclarer que Bolkestein n'existe plus Là encore, nous notons l'effort considérable réalisé en vue d'aboutir à un texte acceptable par une majorité d'eurodéputés. ii. La conséquence de cette négociation : un renouveau des clivages politiques. [...]
[...] Manquant de charisme et handicapée par l'omniprésence médiatique de l'ancien ministre de la Culture Jack Lang, sa perte de popularité fragilise le gouvernement Jospin et elle quitte le ministère lors d'un remaniement, où Catherine Tasca lui succède. A Strasbourg Représentant le PS aux élections municipales de 1989, elle a notamment pour programme la mise en place d'un tramway, alors que Marcel Rudloff met en avant son projet de métro de type VAL. La victoire de Catherine Trautmann permettra la réalisation de cette infrastructure, qui a joué un rôle majeur dans la requalification de Strasbourg. [...]
[...] Leur action peut être ouverte ou souterraine, illégale (corruption, menaces, voies de fait) ou légale (affichage, distributions de tracts, manifestations, délégations, réunions publiques, campagnes de presse, et de publicité Les groupes de pression peuvent poser un problème à la démocratie, car les intérêts les plus légitimes ne sont pas forcément les plus puissants. Dans la culture politique française, les groupes de pression sont ainsi repoussés et dépréciés comme autant de parasites ayant pour seul objectif de satisfaire leurs intérêts particuliers, buts forcément aux antipodes de l'intérêt général. Dans le reste de l'Europe, cette vision est cependant complètement dépassée. [...]
[...] i. Les députés hors de l'hémicycle : les bruits de couloir. ii. La présence des groupes de pression et des associations : écoute et méfiance des élus Les particularités européennes du Parlement. a. La culture européenne : la négociation. i. Les relations intenses entre les députés : le sens du consensus. ii. La conséquence de cette négociation : le faible clivage droite-gauche. [...]
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