Au moment où l'Allemagne, l'Espagne, l'Angleterre et les Etats-Unis critiquaient ouvertement la manière dont les élections législatives se sont déroulées en décembre 2007 en Russie, la France, à travers Nicolas Sarkozy, ainsi que Romano Prodi, félicitaient chaleureusement Poutine pour sa large victoire. Se démarquant des autres pays occidentaux, Nicolas Sarkozy qui avait pourtant violemment fustigé les dérives autoritaires du régime russe souleva les protestations de l'opposition et des associations des Droits de l'Homme. En effet, 17 ans après la chute de l'URSS, mettant fin à 70 ans de dictature soviétique, le régime politique russe fait encore débat aujourd'hui. S'il est aujourd'hui difficile de classer la Russie comme régime démocratique puisqu'elle ne répond pas aux canons de la démocratie à l'occidentale, il est cependant tout aussi difficile de classer la Russie comme régime autoritaire.
La question qui se pose donc ici est celle de la transition démocratique de la Russie, c'est-à-dire de son passage d'un régime autoritaire à un régime démocratique. Or s'interroger sur la nature actuelle du régime politique russe, issu de l'effondrement du système soviétique, nécessite une définition préalable du concept de démocratie. La démocratie est caractérisée par la souveraineté nationale, la garantie des libertés individuelles, des élections régulières et concurrentielles et un Etat de droit qui respecte la loi. Au contraire, un système totalitaire, tel que le fut le régime soviétique est caractérisé par un parti de masse unique dirigé par un chef charismatique qui s'impose à l'Etat, une idéologie globalisante et contraignante, un appareil de terreur omniprésente, un système de contrôle sur l'économie et le monopole des moyens de communication.
[...] Le conseil de la fédération représente les89 sujets de la fédération. Au niveau central, leur rôle est minime: il consiste à approuver les lois et décrets présidentiels de caractère exceptionnel, à examiner les textes votés par la Douma et la nomination des juges. (Sénat à la française) En ce qui concerne la Douma, ses attributions les plus importantes sont celles consistant à discuter et voter des projets de loi. Elle doit par ailleurs approuver le choix du premier ministre proposé par le président et voter la confiance ou non au gouvernement qu'elle peut destituer à la majorité absolue. [...]
[...] Il possède de nombreuses prérogatives. Il est le chef de l'Etat, le commandant en chef des forces armées et le président du Conseil de sécurité. Il définit les principaux axes de la politique intérieure et extérieure, négocie et signe les traités internationaux, introduit les projets de loi devant la Douma, promulgue les lois fédérales dans un délai de 14 jours, fixe la date des élections et des référendums, introduit avec l'accord du Parlement l'état d'urgence durant lequel il a les pleins pouvoirs. [...]
[...] Nous nous demanderons donc si la Russie a réussi ou non sa transition démocratique et dans quelle mesure. Dans un premier temps, nous verrons que la Russie évolue vers un Etat plus démocratique que l'URSS. Tandis que dans une seconde partie nous observerons que, malgré tout, les réformes restent inachevées et conduisent à la mise en place d'une démocratie dirigée Une évolution vers un Etat plus démocratique L'effondrement d'un système: la voie ouverte vers la démocratie L'histoire politique de la nouvelle Russie commence même avant la fin de l'URSS. [...]
[...] En outre la Constitution a consacré de manière plus nette la séparation entre l'auto- administration locale et le pouvoir de l'Etat. Ainsi la décentralisation des pouvoirs permet la conquête par les régions d'importantes compétences institutionnelles. Cependant, l'autorité des gouvernements locaux reste limitée : l'Etat fédéral a le monopole des prérogatives en matière de révision de la constitution, de relations extérieures, de budget et de sécurité, et partage avec les gouvernements locaux les questions d'imposition fiscale, de santé, d'éducation. II- Un changement inachevé: une démocratie dirigée David Mandel: Les démocraties dirigées se situent quelque part entre les démocraties libérales caractérisées par la libre concurrence politique, les libertés démocratiques et le respect du droit et les dictatures qui suppriment violemment l'opposition politique organisée et les droits politiques. [...]
[...] Révolution orange, etc.: pas en Russie: le peuple russe à l'air de se satisfaire de ce régime. Ainsi en 2003 seuls 23% des Russes se disaient partisans de la démocratie à l'occidentale et 60% d'entre eux prônaient une voie spécifique propre à la Russie. Ce fait nous interroge sur la volonté du peuple russe à s'ouvrir à la démocratie malgré le fait qu'ils aient de plus en plus conscience de la situation politique en Russie. Bibliographie indicative Où va la Russie ? [...]
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