Dans le cadre de sa transition démocratique, l'Indonésie a pris plusieurs mesures constitutionnelles et gouvernementales importantes visant à réduire les pouvoirs du Président et à renforcer le rôle du Parlement. Cette transition est toutefois inachevée; il n'y a pas encore de consensus au sujet des modifications futures. La décentralisation budgétaire a été rapide, et aujourd'hui les gouvernements des provinces et les collectivités locales jouissent de compétences importantes, ce qui a des répercussions majeures sur les affaires et l'investissement et pourrait aussi affecter le commerce extérieur. En matière de politique industrielle et commerciale, les principaux objectifs de l'Indonésie sont de mettre en œuvre les réformes convenues avec le FMI et d'honorer ses engagements découlant de l'OMC.
A travers l'utilisation des termes « transitions démocratiques » nous pouvons sous-entendre la mise en place d'un régime bien établi répondant aux critères chers à Jean Jacques Rousseau dans le Contrat Social. Malgré une évolution notable, peut-on actuellement considérer que ce pays soit réellement démocratique ?
[...] Ainsi l'islam semble-t-il s'affirmer comme un nouvel enjeu de la politique indonésienne. On peut également se demander quel sera le rôle de l'armée dans l'évolution politique . Comme on l'a déjà souligné, l'armée joue un rôle politique de premier plan en Indonésie depuis 1945, et ce rôle s'est bien entendu accru avec l'arrivée au pouvoir du général Suharto. De tous les piliers du régime, l'armée est apparue comme le plus solide. En conclusion, l'Indonésie est un pays de contrastes ou la pauvreté côtoie l'immense richesse, ou les immeubles modernes sont construits sur les bidonvilles, ou la saleté prend le pas sur la propreté et où la pollution détruit les rizières. [...]
[...] Cette transition est toutefois inachevée; il n'y a pas encore de consensus au sujet des modifications futures. La décentralisation budgétaire a été rapide, et aujourd'hui les gouvernements des provinces et les collectivités locales jouissent de compétences importantes, ce qui a des répercussions majeures sur les affaires et l'investissement et pourrait aussi affecter le commerce extérieur. En matière de politique industrielle et commerciale, les principaux objectifs de l'Indonésie sont de mettre en œuvre les réformes convenues avec le FMI et d'honorer ses engagements découlant de l'OMC. [...]
[...] En vertu des modifications apportées en 1999 à la Constitution de 1945, le Président ne peut être élu que pour deux mandats de cinq ans et certains pouvoirs législatifs du Président, qui impliquaient une large marge d'arbitraire, ont été transférés au Parlement, afin de renforcer la démocratie parlementaire. Depuis 2002, la Chambre des représentants du peuple peut adopter des lois et l'approbation du Président n'est plus nécessaire. La transition démocratique est cependant incomplète. D'autres modifications de la structure institutionnelle et du cadre politique devraient renforcer encore le pouvoir et les compétences du Parlement, mais elles ne sont pas encore arrêtées, car il n'y a pas de consensus politique à leur sujet. [...]
[...] La répression militaire est impitoyable et sanglante (1974 et 1978). Face à une opposition montante, Suharto dénonce le danger communiste renforce son pouvoir et, en 1985, impose en principe unique à toutes les organisations sociopolitiques le PANTJASILA (les cinq principes : croyance en Dieu, nationalisme, internationalisme, démocratie et justice sociale, énoncé en 1945). La figure de Soekarno mort en 1970 connaît un regain de popularité. En 1984, le massacre de manifestants musulmans par l‘armée déclenche une série d'attentats à la bombe. [...]
[...] Constat de la grande fragilité du processus actuel de démocratisation de l'Indonésie D'après les causes relevant de la sociologie politique spécifique à ce pays, on peut souligner : L'émiettement des forces politiques soutenant le processus démocratique ; le manque de culture et de références politiques démocratiques des dirigeants et des militants de ces organisations après trente années de pouvoir autoritaire de l'ancien président Suharto ; la médiocre représentativité du DPR (Parlement) et du MPR (Assemblée consultative du Peuple) qui conduit à un fossé grandissant entre la population et ses représentants ; et, par conséquent, la faible prise en compte des propositions émanant de la société civile. C. La place de l'Islam et de l'armée dans la vie politique À ces signes d'usure du pouvoir s'est ajouté l'effet de la crise économique, qui ne pouvait que renforcer la contestation de l'équipe dirigeante. La montée de l'islam est également très importante se manifeste à un double niveau. [...]
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