Consolidation démocratique, Brésil, coup d'état militaire, dictature militaire, régime dictatorial
Le 1er avril 1964, le président démocratiquement élu, M. Goulart, est renversé par un coup d'état militaire approuvé par l'opposition, qui lui reproche d'être trop proche des castristes. La dictature militaire s'instaure au Brésil, interrompant une démocratie balbutiante.
L'acte constitutionnel n°2 dissout les partis politiques et les remplace par deux partis, l'Arena (alliance rénovatrice nationale), partisans de la dictature, et une opposition factice avec le MDB (mouvement démocratique brésilien). Le président militaire concentre tous les pouvoirs, le parlement est mis en vacances pour une durée inderterminée. Pourtant, les revendications démocratiques de la population sont de plus en plus fortes, et le régime dictatorial ne peut les ignorer.
Après deux présidences de généraux autoritaires, appliquant la « linha dura », la ligne dure, c'est-à-dire la suppression des libertés individuelles, le non-respect du Parlement et la lutte contre les guérillas communistes, s'ouvre en 1974 une nouvelle ère avec la présidence du général Geisel. La transition démocratique est en marche.
[...] Les tensions sociales, notamment avec de nombresuses grèves, menées notamment par le leader Luiz Inacio Lula da Silva (dit Lula), et la fin du miracle économique brésilien d'inflation par an) entraîne des réformes septembre 1978 : fin de l'acte constitutionnel qui donnait les pleins pouvoirs au président. La réforme institutionnelle libérale est alors adoptée. La séparation des pouvoirs est reconnue et de nouveaux partis politiques peuvent désormais être créés (même si la réforme n'entre en vigueur qu'en 1979, c'est-à-dire après les élections législatives). [...]
[...] L'opposition parle alors de coup de poignard contre l'ouverture politique janvier 1982 : le Congrès vote des mesures restrictives des libertés : manifestation populaire pour l'élection du président au suffrage universel, sans passer par un collège d'électeurs, également réprimée. Les élections de 1985 : Tancredo Neves ou le Père de la démocratie brésilienne Les revendications démocratiques échouent, mais pour la première fois depuis 1964, c'est un civil qui est élu président. Le 15 janvier 1985, Tancredo Neves est élu président de la République. Il dénonce le régime militaire mais prône une politique de réconcilliation nationale, qui plaît aux militaires. Dès 1985, il revendique une Constitution démocratique. [...]
[...] Les libertés individuelles sont garanties, la censure est abolie. La Constitution est aussi très généreuse sur le plan social, puisqu'elle instaure la semaine de 44h, la durée maximale de travail à la chaîne (6h/jour), le congé maternité et le droit de grève sans restriction. Le président est élu par un suffrage universel à deux tours, mais les brésiliens pourront choisir au bout de 5 ans s'ils préfèrent un régime parlementaire (ils confirmeront en 1993 le régime présidentiel). Le régime est aussi un régime fédéral, composé de 27 états. [...]
[...] ll est remplacé par son vice-président, Itamar Augusto Cautiero Franco. Cette période d'incertitude s'achève le 3 octobre 1994, avec l'élection à la présidence de Fernando Henrique Silva Cardoso, candidat du Parti de la Social-Démocratie brésilienne (PSDB : centre-gauche), contre notamment Lula da Silva gauche). Réélu dès le premier tour le 4 octobre 1998, le président Cardoso a permis de stabiliser, de moderniser et de développer le Brésil à la fois en matière économique (ouverture de l'économie ; contrôle de l'inflation) que politique (consolidation de la démocratie brésilienne, contrôle financier des Etats fédérés, affirmation du rôle international du Brésil). [...]
[...] Toutefois, celui que l'on appelle le Père de la démocratie brésilienne meurt le 21 avril 1985 à 75 ans sans avoir réellement présidé. José Sarney et l'installation de la démocratie Le nouveau président ne dispose pas de la même légitimité populaire que son prédécesseur, et doit conduire une politique de compromis entre recherche de la neutralité des militaires et revendications démocratiques mai 1985 : le président Sarney présente un amendement constitutionnel instaurant l'élection du président au suffrage universel, répondant ainsi à une volonté populaire très forte. [...]
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