Les transformations de la démocratie à travers les âges

Résumé du document

Le mot démocratie a une origine grecque (demos : peuple). Il s'agit du gouvernement du peuple par lui-même. Lincoln parlait de « gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ». L'idée de la démocratie est donc intimement liée à l'idée que la souveraineté appartient à l'ensemble des citoyens. Une définition plus précise est difficile à donner, car la démocratie est aujourd'hui souvent revendiquée par des régimes très divers. G. Lavau et O. Duhamel donnent ainsi cinq définitions possibles avec pour chacune des pays différents qui sont démocrates. Voici trois exemples possibles d'écueils : La démocratie est sensée s'adresser à tous les citoyens, mais au cours de la Troisième République, les femmes et les colonisés n'avaient pas le droit de vote. Dans une autre interprétation de la démocratie, il y a besoin d'égalité sociale (Babeuf : peu importe les droits politiques si j'ai faim) : dans ce cas, aucun régime actuel ne serait véritablement démocratique. Enfin, on peut citer l'exemple de la politique extérieure de soutien aux dictatures des États-Unis dans la seconde partie du XXe siècle, qui est contraire aux principes démocratiques…

Extraits

[...] Les régimes autoritaires ont l'ontologie institutionnelle des démocraties, et légitiment paradoxalement la démocratie, même si dans les faits les votes sont truqués. La monarchie légitimiste, le fascisme , étaient fondamentalement opposés à la démocratie. Mais aujourd'hui, ces courants politiques n'existent pratiquement plus. A propos du système communiste, il y a une certaine ambiguïté. Selon le communisme, la démocratie est légitime, mais la démocratie libérale (le sens communément admis, comme nous l'avons expliqué) est en fait une démocratie bourgeoise. Toutefois, cette idéologie communiste ayant été abandonnée par la Russie soviétique ou la Chine communiste, on peut souligner la perte de vitesse de cette vision de la démocratie. [...]

[...] Les transformations de la démocratie à travers les âges Le mot démocratie a une origine grecque (demos : peuple). Il s'agit du gouvernement du peuple par lui-même. Lincoln parlait de gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple L'idée de la démocratie est donc intimement liée à l'idée que la souveraineté appartient à l'ensemble des citoyens. Une définition plus précise est difficile à donner, car la démocratie est aujourd'hui souvent revendiquée par des régimes très divers. G. Lavau et O. [...]

[...] Conclusion Notre vision actuelle de la démocratie libérale est assez récente dans l'histoire des idées politiques. A l'origine, et jusqu'au XIXe siècle, démocratie rimait avec pouvoir direct du peuple, et ce régime était très largement critiqué. Toutefois, au XIXe siècle, la démocratie a su prouver qu'elle était capable de garantir les libertés et a montré qu'elle pouvait allier justice et efficacité. Il y a plusieurs théories différentes pour expliquer la victoire de la démocratie dans les mentalités : René Rémond pense par exemple que c'est la victoire du peuple pour voir ses intérêts pris en compte contre la bourgeoisie. [...]

[...] Ils peuvent ainsi combattre le risque de démagogie et de populisme. Nous avons déjà évoqué la tradition démocrate dans la philosophie politique. Notons toutefois que face au libéralisme politique qui envisage le pouvoir de manière négative, et qui cherche avant tout à se prémunir des excès du pouvoir, la démocratie envisage le pouvoir de manière positive en le confiant aux citoyens. On pourrait résumer très succinctement et caricaturalement en disant que le libéralisme se méfie du pouvoir et le sépare, quand la démocratie a confiance dans le pouvoir et le confie aux citoyens. [...]

[...] La démocratie suppose qu'on se trompe peut-être et qu'il faut ainsi tolérer les idées des autres et appliquer le principe de majorité. Dans une démocratie libérale, les rapports politiques sont pacifiés. La démocratie suppose également un état de droit, avec le respect de la loi par tous, et surtout la première de ces lois qui est la constitution. Il faut également une indépendance de la justice, le respect des minorités. En principe, l'idéal type de la démocratie suppose des relations extérieures pacifiques et morales, mais sur ce point, peu de régimes concrets respectent l'idéal type de manière absolue. [...]