« La philosophie appartient à ceux qui s'en emparent. Pas besoin de diplômes, de niveaux, d'origines sociales, de compétences particulières, ni d'autorisation pour entrer dans le sanctuaire : le désir de philosopher suffit pour justifier un abord du continent » écrit Michel Onfray dans son manifeste pour l'Université Populaire. L'Université Populaire doit d'abord être d'un accès facile pour tous ceux qui souhaitent participer à l'élaboration du savoir. Ainsi, dans le propos de Michel Onfray, nous retenons trois critères de définition de l'Université Populaire, d'une part un accès sans diplômes et sans savoir préconstitué, d'autre part une volonté d'échanger et de se former sans que cette formation ne soit sanctionnée par un diplôme (autrement dit pas d'évaluation) et enfin un accès pour tous (pas de catégorie ou de carte d'étudiant requise). L'Université Populaire est clairement présentée comme une réponse non conventionnelle à un besoin d'éducation et de formation de la population, elle fonctionne comme un laboratoire d'éducation civique pour des publics hétérogènes, dont certains n'ont pas pu suivre les étapes d'une scolarité normale. En quoi l'Université Populaire est-elle une « formule » originale d'éducation populaire ? Si Université Populaire et éducation populaire ne sont pas des termes interchangeables, il apparaît essentiel de configurer la place de l'Université Populaire au sein des structures d'éducation populaire. En fait, nous souhaiterions montrer en quoi l'Université Populaire correspond fondamentalement à un besoin de formation continue de la part de publics divers.
[...] Accès compte aujourd'hui adhérents et favorise la création d'autres Universités Populaires dans la région. L'Université Populaire du Berry a été créée à Bourges en 1981 à l'initiative de Michel Marc. Ce géographe, spécialiste de l'aménagement du territoire, a voulu combler le vide consécutif à la baisse d'audience des MJC[21] locales. En fait, la renaissance des Universités Populaires s'appuie sur les centres culturels, les Maisons des jeunes et de quartier, prolongeant d'une certaine manière les anciennes Maisons de la Culture. Patrice Leclerc, conseiller général des Hauts-de-Seine, est l'initiateur d'une Université Populaire à Gennevilliers qui est née en 2004 avec le soutien du Collège international de philosophie. [...]
[...] cit., p Benigno CACÉRÈS Histoire de l'éducation populaire, Paris, éditions du Seuil, p Lucien MERCIER, Op. cit., p Charles GIDE, Revue Émancipation, novembre 1899, p Cité par Benigno CACÉRÈS, Op. cit., p Lucien MERCIER, Op. cit., p Lucien MERCIER, Op. cit., p Selon l'auteur, La Coopération des idées de Rouen est la seule université dont les comptes-rendus des séances du conseil d'administration ont été retrouvés et sont consultables à la bibliothèque municipale. Lucien MERCIER, Op. cit., p Nicolas FASSEUR, La rue Mouffetard, lieu d'ancrage de pratiques d'éducation populaire ? [...]
[...] On recense huit Universités Populaires de ce type en France (Lille, Caen, Rennes, Paris, Reims, Colmar, Lyon et Marseille)[25]. Ces universités ne sont pas des lieux de causerie, les acteurs définissent en commun, de par leur vécu et leurs motivations, des thèmes de réflexion et un programme précis d'interventions. Ensuite, nous avons les Universités Populaires lancées d'après les visions de Michel Onfray qui a créé l'Université Populaire de Caen en 2002. Ces Universités Populaires sont beaucoup plus militantes que les universités classiques, l'Université Populaire de Caen ne faisant pas partie de l'AUPF. [...]
[...] Cette structure qui prépare des jeunes à préparer des concours spécifiques en dehors des heures de cours, mais qui aussi est destinée à des publics autres, a pris la forme d'une Université Populaire avec l'organisation d'une conférence par mois, le mercredi après-midi[33], en présence d'un intervenant extérieur sur une thématique touchante précise. Les séances ont été préparées par les élèves qui ont travaillé en ateliers. Ainsi, après la conférence, les élèves ont pu interroger l'intervenant et solliciter son attention. Nous n'avons pas procédé à des entretiens semi-directifs, mais nous avons réalisé ce que Maurice Tardif et Ahmed Zourhlal nomment une entrevue semi-structurée Les entrevues semi-structurées diffèrent de l'entretien face-à-face, de l'intervention socio-éducative ou de l'intervention sociologique. La recherche documentaire et de contacts est très importante en amont pour préparer cette entrevue. [...]
[...] La transformation des Universités Populaires en France La philosophie appartient à ceux qui s'en emparent. Pas besoin de diplômes, de niveaux, d'origines sociales, de compétences particulières, ni d'autorisation pour entrer dans le sanctuaire : le désir de philosopher suffit pour justifier un abord du continent écrit Michel Onfray dans son manifeste pour l'Université Populaire. L'Université Populaire doit d'abord être d'un accès facile pour tous ceux qui souhaitent participer à l'élaboration du savoir. Ainsi, dans le propos de Michel Onfray, nous retenons trois critères de définition de l'Université Populaire, d'une part un accès sans diplômes et sans savoir préconstitué, d'autre part une volonté d'échanger et de se former sans que cette formation ne soit sanctionnée par un diplôme (autrement dit pas d'évaluation) et enfin un accès pour tous (pas de catégorie ou de carte d'étudiant requise). [...]
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