Tournant à gauche, Amérique latine, raison
Nous assistons depuis les années 1990 en Amérique latine à un tournant à gauche. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la quasi-totalité des pouvoirs en place sont de gauche.
Dans les années 1960 à 1970, la plupart des régimes en place en Amérique latine sont des dictatures féroces et répressives. C'est notamment le cas du Brésil, de l'Argentine ou encore du Chili.
En raison de ces dictatures, nous assistons dans ces pays à des périodes de guérilla et de résistances armées. Seulement trois d'entre elles arriveront au pouvoir : celle menée par Fidel Castro au Cuba, celle ayant débouché sur la victoire des sandinistes sur Somoza au Nicaragua et enfin celle qui a conduit à un partage des pouvoirs au Salvador.
[...] Tout cela se fait sous l'accord des Etats-Unis. D'ailleurs, c'est l'accord signé dans ce pays, connu sous le nom de « Consensus de Washington » qui va conduire au « tournant à gauche de l'Amérique latine ». Les raisons du tournant à gauche En Amérique latine, la « décennie perdue » des années 1980 avait été marquée par une profonde crise économique, une hyperinflation dévastatrice, la déstructuration sociale et des instabilités politiques. La crise de la dette extérieure, écartant le sous-continent des marchés financiers, le priva d'investissements extérieurs, avec un transfert net (négatif) de ressources financières, de près de 25 milliards de dollars en moyenne annuelle, en direction du Nord. [...]
[...] Ainsi nous allons tenter de comprendre le comment et le pourquoi de ce phénomène. Nous verrons, en dépit de cette tendance générale, qu'il y a quand même des distinctions à faire entre gauche modérée et gauche radicale en Amérique latine. De plus, nous montrerons que les Etats-Unis ont joué et continuent de jouer un certain rôle, volontairement ou non, dans ce phénomène. Un peu d'Histoire Dans les années 1960 à 1970, la plupart des régimes en place en Amérique latine sont des dictatures féroces et répressives. [...]
[...] La diversité des moyens d'actions Nous pouvons distinguer deux gauches : une gauche radicale, anti impérialiste dont Hugo Chavez est le leader et une gauche davantage pragmatique et modérée menée par le Brésil et l'Argentine. La gauche radicale cherche principalement à lutter contre l'hégémonie américaine. La priorité est de contrôler les ressources naturelles tandis que pour la gauche modérée dite pragmatique, il ne faut pas s'exclure du système international et l'utiliser différemment par rapport au passé en faisant ce qui est bon pour ses intérêts. Néanmoins, ces différents pays ont le point commun d'engager de profondes réformes afin de lutter contre la pauvreté. [...]
[...] » Ce qui a conduit à une augmentation de la corruption, des inégalités et des violences. Face à ces maux, la protestation populaire s'intensifia et un urgent besoin de changement s'est fait ressentir à partir des années 1990. Le tournant à gauche 1998 est l'année qui sonne le début de ce tournant avec l'élection d'Hugo Chavez à la tête du Venezuela. En 2002, c'est au tour de Lula Da Silva d'être élu au Brésil. Nestor Kirchner se fait élire en 2003 en Argentine. [...]
[...] Le taux moyen de croissance du continent est de l'ordre de 5%. En effet, nous avons observé dans ces pays une baisse de l'endettement public, une hausse du PIB par habitant. Cette forte croissance s'explique notamment par des prix élevés des matières premières et la hausse de la demande, notamment de la part de pays asiatiques. Certains pays comme le Brésil ou l'Argentine sont devenus plus que des puissances émergentes. Leurs rapports aux institutions et aux firmes multinationales ont changé dans un sens qu'il leur est plus profitable. [...]
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