Totalitarisme démocratie Hannah Arendt Hitler Nazisme Critères Friedriech Idéologie Parti Terreur Masse Universalité Domination Unité RAymond Aron
Enzo Traverso, un historien italien, a longtemps travaillé sur le totalitarisme et en donne une définition dans son livre Le totalitarisme : le XXe siècle en débat « Le totalitarisme est l'antithèse, la négation radicale de l'Etat de droit tel qu'il s'est développé et étendu en Europe tout au long du siècle précédent. Toutes les caractéristiques fondamentales de l'Etat libéral classique - la séparation des pouvoirs, le pluralisme politique, des institutions représentatives, ainsi que la garantie constitutionnelle de certains droits politiques essentiels - sont radicalement détruites par les régimes totalitaires. » Selon lui, il se définit donc par son opposition à la démocratie. Le totalitarisme désigne des systèmes de domination « totale » dans lesquels l'Etat tend à concentrer tous les pouvoirs et intervient dans l'ensemble des activités politiques, mais aussi économiquement et sociales. Cependant, bien qu'apparaissant en réaction à la démocratie, il apparaît que ces deux notions ne seraient pas réellement des antagonismes, mais qu'ils seraient en fait étroitement liés. La notion de totalitarisme ne fait pas l'unanimité chez les grands penseurs et philosophes : ils ne sont pas d'accord sur les régimes qui remplissent les critères du totalitarisme. Par exemple pour Enzo Traverso, le totalitarisme est une abstraction, que l'on a approché sans vraiment jamais atteindre.
[...] Certes il existait dans les faits un Parlement allemand durant le IIIème Reich, mais il n'avait pas une grande importance dans la vie politique L'universalité Enfin, on peut citer la notion d'universalité commune à la démocratie et au totalitarisme. La démocratie se veut porteuse de valeur universelle : l'égalité, la liberté, le respect des droits naturels, qui doivent être au centre de l'existence des individus. Les régimes totalitaires pensent eux aussi détenir une vérité absolue, et souvent ils ont l'intention de l'exporter et d'en fait une valeur universel. (ex : communisme) Conclusion : Le totalitarisme est né des faiblesses et mécanismes de la démocratie. [...]
[...] ] la société se fait voir comme morcelée, alors se développe le phantasme du peuple-un, [ . ] d'un pouvoir incarnateur, d'un Etat délivré de la division La démocratie, en situation de crise ou de morcellement, peut donc être un terreau pour le totalitarisme car une volonté d'unité peut en émerger. Le Führer ou Le petit père des peuples changent le lieu vide inefficace, et instable de la démocratie en un pouvoir plein incarnant le peuple, l'unité et la stabilité. [...]
[...] Le totalitarisme, renversement de la démocratie : Un idéal unitaire en contradiction avec l'idéal démocratique 1. L'idéocratie d'une révolution Waldemar Gurian, un historien russe et professeur de sciences politiques qui a fui l'Allemagne où il résidait à la montée du nazisme, introduit le terme d'idéocratie pour qualifier les totalitarismes soviétique et nazi, dont la caractéristique commune est d'être des régimes guidés et organisés selon des idéologies utopiques (trace les fondements de la société parfaite où tous les aspects vitaux de l'existence humaine sont subordonnés à cette idéologie ) Alain Besançon : L'idéologie n'est pas un moyen du totalitarisme mais au contraire le totalitarisme est la conséquence politique, l'incarnation dans la vie sociale de l'idéologie Sigmund Neumann va prolonger cette idée d'idéocratie en définissant le totalitarisme de permanent revolution et c'est selon ce qui le distingue des autoritarismes conservateurs. [...]
[...] Le totalitarisme fait-il apparaître des traits démocratiques ? Introduction Enzo Traverso, un historien italien, a longtemps travaillé sur le totalitarisme et en donne une définition dans son livre Le totalitarisme : le XXe siècle en débat Le totalitarisme est l'antithèse, la négation radicale de l'Etat de droit tel qu'il s'est développé et étendu en Europe tout au long du siècle précédent. Toutes les caractéristiques fondamentales de l'Etat libéral classique la séparation des pouvoirs, le pluralisme politique, des institutions représentatives, ainsi que la garantie constitutionnelle de certains droits politiques essentiels sont radicalement détruites par les régimes totalitaires. [...]
[...] Mais aussi, au coeur de la démocratie, sous une forme plus douce qu'Alexis de Tocqueville nomme despotisme démocratique : à force de préférer l'égalité à la liberté émerge un Etat dont les citoyens repliés sur leur vie privée attendent tout. Le spectre totalitaire semble encore plus flagrant quand, dans les rues de certaines villes, la surveillance vidéo s'étend. L'Etat Big Brother serait-il le totalitarisme doux dont il faudrait aujourd'hui se méfier au sein même de notre démocratie ? Aussi, une autre question apparaît en marge du raisonnement : n'est-ce pas plutôt la démocratie fait-elle apparaître des traits totalitaires ? [...]
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