L'expérience Tony Blair, rupture ou continuité ?

Résumé du document

Cours de Sciences politiques consacré à la politique britannique durant les trois mandats de Premier Ministre de Tony Blair (1997-2007).

Extraits

[...] En revanche, il affiche un soutien inconditionnel aux Etats-Unis : cette alliance étroite et spéciale, renforcée après les attentats du 11 septembre 2001 puis par la guerre en Irak en 2003, est qualifiée d'Atlantisme. Blair pense pouvoir être le lien entre l'Amérique et l'Europe, mais se heurte notamment à la vision de l'opinion publique qui décèle en lui un homme à conflits (Kosovo en 1999, Afghanistan en 2001, Irak en 2003). III. La méthode et le projet de la 3ème voie Un très grand pragmatisme. [...]

[...] Bien que Blair ait réussi à faire peser de son influence et de sa motivation afin d'obtenir la désignation de Londres comme ville d'accueil des Jeux Olympiques 2012, la capitale anglaise est frappée le lendemain juillet 2005) par une série d'attaques terroristes : les quatre bombes déclenchées dans les transports en commun londoniens font 56 victimes et plus de 700 blessés. Le Premier Ministre s'empresse de faire un discours dans lequel il incite la population à ne pas céder face à la menace terroriste. Malgré toute sa détermination, il ne peut empêcher de faire songer que ces attentats furent une réponse à son engagement en Irak. [...]

[...] Surnommée par un journal soviétique la Dame de Fer en raison de sa capacité à ne pas céder, elle se montrera notamment inflexible face à l'immense grève de mineurs qui dura pendant un an et demi, ou encore lors de la Guerre des Malouines que l'Angleterre remportera finalement aux dépens de l'Argentine. Réélue deux fois, elle demeure le Premier Ministre anglais à la plus grande longévité depuis le XVIIIème siècle, mais malgré les progrès entrevus sous ses mandats, son libéralisme trop poussé va finalement la perdre. II. Les grands axes de la révolution tranquille de Tony Blair. [...]

[...] Pendant cette période, le gouvernement mené par Clement Attlee applique la notion d'Etat-providence initiée par Keynes et soutenue par l'autre figure phare de l'économie, Beveridge. C'est alors que la politique anglaise prend un grand virage social : - une forte nationalisation est enclenchée ; 20% de la production devient publique - les réseaux d'assurance sont mis en place, notamment le National Health Service ou NHS, toujours existant, public et gratuit en offrant des garanties importantes (la devise étant couvert du berceau jusqu'au cercueil - Le Royaume-Uni prend le nom de Welfare State soit l'Etat du bien- être On en vient en outre à parler de managed economy, ce système étant financé à 80% par l'impôt. [...]

[...] Blair parvient tout d'abord à restaurer le prestige et la popularité de la monarchie ébranlée, après la mort de la princesse Diana. De plus, la question irlandaise se trouve en voie de résolution grâce entre autres à sa mobilisation pour la création d'un gouvernement commun réunissant catholiques minoritaires et unionistes protestants. En outre, il accorde une dévolution de pouvoir au Pays de Galles et à l'Ecosse, qui se voir bénéficier d'une autonomie grandissante avec la formation de leurs propres Parlements. En 2000, il crée le poste de maire de Londres. [...]