On peut lire l'oeuvre de Tocqueville de différentes manières:
Description sociologique de la société américaine et de la société française d'Ancien Régime : Les classes, les rapports sociaux, les institutions locales sont bien décrites.
Deuxième lecture : celle de la science politique : fonctionnement de la monarchie française et de la démocratie américaine, les rouages administratifs et institutionnels, l'esprit public, les moeurs des citoyens, le triomphe de la liberté et les menaces qui pèsent sur elle.
Tocqueville est animé par une passion: La liberté.
Il rêve d'une société où la liberté serait donnée à tout citoyen.
- L'égalité ne se conçoit pas sans la liberté car l'Homme ne saurait être libre s'il est soumis à un autre homme.
- Etude de l'égalité => inégalité
- Les classes et la stratification ne peuvent se comprendre que situées dans une société d'idéologie égalitaire alors que l'Ancien Régime était une société inégalitaire, comme les Castes en Inde, et non simplement hiérarchisée.
- Qu'est-ce qui fait qu'une société tient ensemble? Quelle est la nature du ciment, du lien qui rassemble les individus?
Les philosophes des Lumières de Hobbes à Rousseau, inventèrent un contrat social mythique qui aurait mis fin à l'état de nature, ou la guerre de tous contre tous. Mais pour le sociologue, la question n'est pas philosophique, elle relève de l'analyse de la société et de son architecture (exemple de l'ancien régime).
[...] Par conséquent, elle était compatible avec la démocratie. La religion doit être considérée comme la première des institutions politiques des Américains qui confondent christianisme et liberté. Religion, démocratie, et activité économique vont de pair aux Etats-Unis mieux qu'en Europe. Aussi Tocqueville montre, avant tout le monde, qu'il n'y a pas de conflit irrémédiable entre modernité et religion puisque ce qui s'observe en Europe ne s'observe pas aux Etats-Unis. Le rapport entre l'Etat, l'économie et les institutions religieuses peut seul expliquer cet extraordinaire contraste, qu'il a mis en lumière et qui demeure aujourd'hui encore, sans doute le contraste le plus fort entre les deux bords de l'Atlantique. [...]
[...] Tocqueville associe l'analyse des moeurs avec le changement. La démocratie suppose de bonnes lois et de bonnes moeurs maintenir une démocratie saine Tocqueville assigne aux moeurs une sorte de rôle d'infrastructure dans la société ; elles sont le fondement de la société et ont leur propre dynamique ; elles influencent les lois et les institutions plus que l'inverse. II- La méthode Le terrain Il étudie la tribu comme un tout, comme un système social cohérent. Il ne se préoccupe pas de la cause première de l'état social qu'il analyse. [...]
[...] Les tendances vont vers l'égalisation des conditions et la centralisation du pouvoir d'où elle peut résulter soit une vraie démocratie, si les moeurs sont bonnes et les citoyens actifs, soit un despotisme de la majorité puis une oligarchie ou même un chef charismatique, si les citoyens se désintéressent du gouvernement et de la politique. Il distingue la société civile et la société politique, mais ne parle pas d'économie. Il oppose les faits aux idées, les lois aux moeurs. III- Prospérité et influence Tocqueville n'a pas eu de postérité, il n'a pas créé d'école et son héritage n'a été ni assumé si transmis par personne. Il offre une vision libérale de la société. [...]
[...] Aux Etats-Unis, Tocqueville découvre que la classe moyenne peut gérer une société démocratique. Pour lui, en attendant que le peuple pénètre dans la société politique, la classe moyenne gouvernera. La société démocratique sera donc une société où les différences sociales seront de moins en moins marquées, et où chacun poursuivra ses intérêts particuliers et cherchera, avant tout, à assurer son bien-être personnel. Il n'y aura pas de place pour les grandes passions, ni pour les actions grandioses, ni pour la gloire. [...]
[...] Tocqueville se demande quelle doit être la vertu des citoyens pour que la démocratie ne se pervertisse pas. L'ambition de chacun est le ressort de l'activité économique, s'enrichir entraîne l'augmentation des inégalités, et la démocratie doit en permanence rétablir l'équilibre égalitaire. Le principal danger de corruption de la démocratie se trouve donc dans le désintérêt des citoyens pour la chose publique, accaparés par leurs bien- êtres personnel. Ils ont tendance à se replier sur leurs intérêts individuels et le confort matériel et affectif de leurs familles. [...]
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