Alors que Tocqueville est encore un jeune magistrat à Versailles, il décide de partir en Amérique entre avril 1831 et mars 1832, avec pour projet initial d'étudier le système des prisons aux États-Unis. Mais bien plus que son œuvre Du système pénitentiaire aux États-Unis et son application en France, c'est dans De la démocratie en Amérique que l'auteur dresse une véritable monographie du pays entre 1833 et 1834. Il recueille énormément d'informations, et dispose d'une méthode d'observation quoi le fera rencontrer diverses autorités du pays.
Pendant ce séjour, il va s'interroger sur les fondements de la démocratie dans ce grand pays qu'est les États-Unis. Il va en ressortir une œuvre en deux tomes, dont le premier reste le plus étudié. Le but de cet exposé est de voir en quoi Tocqueville a compris les États-Unis, mais aussi quelles erreurs il aurait pu commettre.
[...] Tocqueville décrit les Etats-Unis comme un système méritocratique et il y est très attaché. Encore aujourd'hui, de grands business men sont considérés comme des self-made-men. Mais il avait aussi prédit les conséquences néfastes d'un tel processus. En effet, l'individualisme conduit à un repli de l'individu sur soi et l'individu finit par abandonner la grande société au profit de sa société personnelle. L'individu abandonne alors ses prérogatives de citoyen. En effet, on note par exemple que de manière générale, en plus du cas des minorités, l'abstention a toujours été bien inférieure par rapport aux autres pays développés. [...]
[...] Tocqueville a-t-il compris les États-Unis ? Alors que Tocqueville est encore un jeune magistrat à Versailles, il décide de partir en Amérique entre avril 1831 et mars 1832, avec pour projet initial d'étudier le système des prisons aux Etats-Unis. Mais bien plus que son œuvre Du système pénitentiaire aux Etats-Unis et son application en France, c'est dans De la démocratie en Amérique que l'auteur dresse une véritable monographie du pays entre 1833 et 1834. Il recueille énormément d'informations, et dispose d'une méthode d'observation quoi le fera rencontrer diverses autorités du pays. [...]
[...] De plus, certains penseurs américains reprochent à Tocqueville une attention minimale aux principes politiques puisqu'il a étudié la démocratie en Amérique dans l'unique but d'apprendre à ces concitoyens comment faire face à cette nouvelle ère d'égalité. D'un point de vue plus social, la mobilité sociale que Tocqueville prônait comme règle première semble aujourd'hui bien relative puisque l'ascenseur social aux Etats-Unis est aujourd'hui en panne et derrière les autres pays européens. Enfin, la vision de Tocqueville sur la religion semble quelque peu erronée. [...]
[...] Récemment, la nomination de deux membres au Congrès favorable à l'expansion du pouvoir exécutif peut illustrer cette crainte d'un pouvoir central trop fort qui tendrait vers le despotisme. La séparation des pouvoirs garantit un pouvoir central stable. Tocqueville était un grand supporteur du système des checks and balances et comptait beaucoup sur le pouvoir judiciaire. En effet, de son époque jusqu'à aujourd'hui, la Cour Suprême fait en quelque sort l'histoire des Etats-Unis. Tocqueville avait aussi bien mis en évidence le risque de tyrannie de la majorité. [...]
[...] Pour Tocqueville, la religion est une limite à la liberté. Sans religion, la liberté deviendrait sauvage. Mais, bien que la religion et l'Etat soient constitutionnellement séparés, les relations entre les deux organes sont plus complexes. La religion occupe une place importante notamment chez le parti des néoconservateurs. Le lobby religieux The Moral Majority créé en 1979 exerce une pression importante sur le parti républicain même si celui-ci est en faveur de ses idées. Pendant sa présidence, Reagan voulait réintroduire la prière à l'école, ce qui avait déjà été jugé anticonstitutionnel par la Cour Suprême en 1962! [...]
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