« La nation est ce qui fait en l'homme l'humain ».Cette déclaration du Pape Jean Paul II fait de la nation le fondement de l'individu. En effet, le nationalisme exprime le rattachement d'un homme à une terre, des valeurs, à des lieux communs qui relèvent à la fois d'éléments matériels et d'émotions, de sentiments. Une communauté humaine se mobilise pour promouvoir sa singularité d'un point de vue historique, territorial ou politique.
Le terme est hautement problématique ; apparu à l'aube du dix-neuvième siècle, il se diffuse au même rythme que les libertés individuelles et est souvent assimilé à chauvinisme ou patriotisme, connotés négativement. Qu'il soit de droite ou de gauche, il est considéré comme une extrémité dans le paysage politique.
Cette stigmatisation tend à se radicaliser dans la mesure où la mondialisation, par les flux de communications et de marchandises brouille les frontières, éléments indispensables à l'expression du nationalisme.
Deux directions principales de la pensée sont à souligner : la conception allemande du jus sanguinis qui associe la nation à une origine commune et la conception française du jus solis, laquelle rattache nation à territoire. L'examen de ces deux conceptions nous permettra de mettre en lumière les nationalismes qui en découlent avant de nous poser la question des applications observées de ces théories et de leur avenir.
[...] L'ère industrielle a donc créé une disparité entre les régions où l'industrialisation est avancée et celle qui sont encore à l'âge agraire : les cultures qui ne parviennent pas à afficher une éducation et des valeurs transcendant les autres s'effacent devant l'Etat dominé par les hautes cultures et entrent en conflit avec lui. Deux critiques essentielles sont à retenir. Celle de d'Anthony Smith, affirmant que le nationalisme ne s'est pas créé à la période moderne mais bien plutôt dans les prémices de la reconnaissance ethnique. À son tour, Walker Connor précise que le nationalisme n'est pas uniquement lié aux évolutions économiques et contredit l'idée de Gellner selon laquelle les différences économiques entre des groupes ethniques différents sont à l'origine de revendications nationalistes. [...]
[...] Cf. Elie Kedourie, Nationalism in Asia and Africa Ex : Expansionnisme israélien, lebensraum nazi, fardeau colonial européen Christophe Jaffrelot, Les modèles explicatifs de l'origine des nations et du nationalisme in Théories du nationalisme, Paris, Kimé p et sq. Raoul Girardet, Nationalismes et nations, op. cit. p.59 et sq. id. Christophe Jaffrelot, op.cit. [...]
[...] Les manifestations du nationalisme L'on a souvent tendance à opposer, en guise d'exemple, les manifestations du nationalisme en Europe et en Afrique. Si effectivement, le nationalisme a pu être un ferment d'union, il devient au cours de ce même dix-neuvième siècle, un moteur de l'expansion coloniale ; c'est en ce sens que l'on parle de diffusionnisme[8]. Il vise, en ce sens, à étendre la sphère d'influence de la nation, à imposer les modes de fonctionnement d'une société aux autres qui ne s'en réclament pourtant pas. On oscille entre impérialisme et jacobinisme. [...]
[...] Les valeurs de la communauté deviennent un absolu vers lequel la politique doit tendre. À partir des années 1960, le continent africain considère de sa participation aux côtés des puissances européennes au dernier grand conflit mondial mérite reconnaissance. Débute un vaste processus de décolonisations dont certaines se feront dans la violence ; ces revendications d'indépendance se font sous la bannière de mouvements de libération nationale. Ils participent d'un nationalisme dit libérateur ou défensif, qui vise à mettre fin à la domination d'une nation sur une autre : Dans tous les cas, une conscience de groupe émerge en réaction à la domination ou à l'agression extérieure comme en témoigne le cas des communautés ethniques Le nationalisme dit africain repose sur deux fondements essentiels. [...]
[...] Les théories du nationalisme La nation est ce qui fait en l'homme l'humain ».Cette déclaration du Pape Jean Paul II fait de la nation le fondement de l'individu. En effet, le nationalisme exprime le rattachement d'un homme à une terre, des valeurs, à des lieux communs qui relèvent à la fois d'éléments matériels et d'émotions, de sentiments. Une communauté humaine se mobilise pour promouvoir sa singularité d'un point de vue historique, territorial ou politique. Le terme est hautement problématique ; apparu à l'aube du dix-neuvième siècle, il se diffuse au même rythme que les libertés individuelles et est souvent assimilé à chauvinisme ou patriotisme, connotés négativement. [...]
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