Théorie du gouvernement révolutionnaire, gouvernement constitutionnel, préserver la République, construire la République, la Terreur, dictature sanguinaire
"Lorsque le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs." Cette phrase prononcée par Robespierre, le 24 avril 1793, dans son discours sur la nouvelle déclaration des droits de l'homme et du citoyen semble être assez largement remise en cause à travers la théorie du gouvernement révolutionnaire qui n'hésite pas à légitimer un pouvoir dictatorial.
[...] Une phrase résume parfaitement cela : le gouvernement révolutionnaire doit aux bons citoyens toute la protection nationale ; il ne doit aux ennemis du peuple que la mort les ennemis du peuple sont ceux qui critiquent la République, ainsi aucune critique n'est acceptée. Le rapport prône donc une pensée unique et n'admettra aucun écart. Il ne doit aux ennemis du peuple que la mort 9). -Toute cette théorie inspirera les révolutionnaires russes de 1917 (Lénine admirait Robespierre), en effet Zinoviev alors à la tête du soviet de Petrograd expliquera en 1918 qu'il faut entraîner dans la révolution quatre- vingt-dix des cent millions d'habitants de la Russie soviétique et il ajoutera : Quant aux autres, nous n'avons rien à leur dire. [...]
[...] Les députés avaient exprimé, le 4 septembre, le vœu que la royauté soit abolie et la législative avait déjà délié les citoyens de leur serment de fidélité au roi. Les Montagnards constituent une importante minorité, et ont le soutien de la commune de Paris. Les Girondins représentent la droite. La royauté est abolie à l'unanimité par un décret du 21 septembre 1792 : les actes officiels sont désormais datés de l'an I de la République. En revanche, très vite les Montagnards prêtent aux Girondins un projet de fédéralisme. Ces derniers ont souhaité que la Convention se dote d'une garde de fédérés départementaux. [...]
[...] Le roi est alors guillotiné le 21 janvier 1793. C'est dans cette ambiance que sera rédigée la Constitution de 1793. Son élaboration est laborieuse et son contenu se démarque de celui des autres constitutions de la France : son texte est très démocratique. C'est le Comité de salut public qui élabore ce projet. Elle est ensuite mise dans une arche de cèdre et installée dans la salle de la Convention, qui en suspend l'application jusqu'à la paix. Enfin, se met en place, progressivement, un gouvernement révolutionnaire. [...]
[...] Les organes du gouvernement révolutionnaire sont alors au complet. De quelle manière Robes Pierre justifie-t-il le gouvernement révolutionnaire comme une nécessité pour conserver et construire la République ? La théorie révolutionnaire exposée dans le rapport de Robespierre témoigne de la volonté de protéger la République afin de pouvoir construire ce régime (II). I/La théorie du gouvernement révolutionnaire Robespierre va démontrer pourquoi l'instauration d'un gouvernement révolutionnaire est un préalable nécessaire à la mise en place d'un gouvernement constitutionnel La nécessité d'un gouvernement aux prérogatives spéciales durant une période anormale - D'abord le discours rappelle brièvement la fonction du gouvernement révolutionnaire qui est de diriger les forces morales et physiques de la nation vers le but de son institution 4). [...]
[...] Ainsi, le gouvernement constitutionnel s'occupe principalement de la liberté civile et son but n'est que de conserver la République 5). Une distinction est opérée entre la liberté civile et la liberté publique une sorte de hiérarchie est effectuée, la liberté civile n'étant pas à l'ordre du jour. II/La volonté de préserver et construire la République : une justification de la terreur imposée par un collège dictatorial Ce rapport intervient durant une période ou la terreur imposée par le collège dictatorial est largement critiquée ceci n'empêchant pas la mise en place d'une dictature sanguinaire La Terreur : une méthode critiquée de toute part - La Terreur est l'époque la plus violente de la Révolution. [...]
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