C'est un 16 janvier 2003, à Bruxelles, que le Sénat belge a entériné le projet de loi « prévoyant la fermeture progressive […] des sept centrales nucléaires belges ». Ce projet avait en fait déjà été voté à la Chambre, le 6 décembre 2002. Trente-quatre sénateurs ont répondu favorablement à cette idée, seize l'ont rejetée alors que deux s'abstenaient. Cette sortie programmée, issue de la coalition « arc-en-ciel » de 1999, envisage un démantèlement des centrales nucléaires, une fois le cap des 40 printemps dépassé.
Tous les partis, unanimement, s'accordent pour dire que l'énergie nucléaire n'est pas une source infinie et durable et qu'il est hors de question de remettre en cause la loi votée en 2003. Pourquoi alors, tant d'hésitations sur un sujet dont l'évidente remise en cause semble impensable et inenvisageable ?
En analysant les différents points de vue, les différentes interventions, les multiples positions, survint alors le fil conducteur de notre analyse : le débat sur le démantèlement nucléaire est-il ce qu'il semble être ? A savoir un enjeu pour la Belgique. Ou est-il la forme actuelle d'une épreuve de justification historique et idéologique cyclique entre forces en présence ? En d'autres termes, une illusion, de quoi focaliser l'attention sur une question désuète voire des relances du passé. Avant de rentrer dans le vif de notre sujet, nous tenons à rappeler que ceci est notre hypothèse et non notre postulat. Elle constitue pour nous, non pas une évidence, mais une question, consacrant le départ de notre tentative de réflexion.
[...] Créés par les hommes animés des mêmes passions, ces événements doivent nécessairement avoir les mêmes résultats.[14] 6. Ce qui se cache au-delà du débat . Alors que l'État belge est censé être l'organe décisionnel, il est incapable de se prononcer sur un quelconque avenir national : l'État subit dans une situation en proie à la paralysie. Est-ce volontaire ? En va-t-il de l'intérêt de la Belgique ? Ou au contraire, des intérêts personnels propres aux acteurs expliqueraient-ils cette logique d'affrontement ? [...]
[...] be/actualite/belgique/energie- plaidoyer-pour-une-2008-10-27-654664.shtml (page consultée le 20 mars 2009). Kris Peeters, la plus propre des énergies est celle qui n'est pas consommée Revues Vinçotte, février 2007, pp.33-34 ; http://www.vincotte-academy.be/data/File/kroniek_2007_02_FR.pdf (page consultée le 14 mars 2008). Christos Doulkeridis, Pourquoi faut-il sortir du nucléaire ? ! juillet 2006, http://www.doulkeridis.be /article.php3?id_article=267 (page consultée le 20 mars 2009). Ibid. IEW, op.cit. Nicolas Machiavel. Nicolas Machiavel, Le Prince. [...]
[...] C., Le MR veut rouvrir le débat sur le nucléaire la Dernière Heure juin 2006, http://www.dhnet.be/infos/belgique/article/151213/le- mr-veut-rouvrir-le-debat-sur-le-nucleaire.html (page consultée le 14 mars 2009). Comité de suivi des mécanismes liés aux provisions pour le démantèlement, Rapport annuel 2004 2005 http://economie.fgov.be/energy/non_renewable_energy/nuclear/annual_report _2006_fr.pdf (page consultée le 20 mars 2009). Condijts, Joan La Belgique n'éteindra pas les réacteurs nucléaires Le soir mai 2007. Condijts Joan, Bouillon Pierre, SORTIR DU NUCLÉAIRE est impensable, dit André Antoine. Pour Ecolo, le ministre CDH raconte n'importe quoi Le Soir, mardi 28 octobre 2008. Coppi David, Sortir du nucléaire ? “Impensable” ! [...]
[...] Sam Emmerechts, Nucléaire, ouvrons les yeux Le Soir janvier 2007. Joan Condijts, La Belgique n'éteindra pas les réacteurs nucléaires Le soir mai 2007. Ibid. CH. C., Le MR veut rouvrir le débat sur le nucléaire la Dernière Heure juin 2006, http://www.dhnet.be /infos/belgique/article/151213/le- mr-veut-rouvrir-le-debat-sur-le-nucleaire.html (page consultée le 14 mars 2009). Belga/7sur7, la loi sur la sortie du nucléaire, un fétichisme écolo janvier 2008, http://www.7sur7.be/7s7 /fr/1502/Belgique/article/detail/126658/2008/01/08/La-loi-sur-la-sortie-du- nucl-aire-un-f-tichisme-colo.dhtml (page consultée le 14 mars 2009). David Coppi, Sortir du Nucléaire ? Impensable pour le CDH ! Le Soir octobre 2008, http://www.lesoir. [...]
[...] Pour ce faire, il a besoin de légitimer le recours au nucléaire auprès du citoyen, l'État étant déjà visiblement à sa solde sur de nombreux plans. La question environnementale est son meilleur atout. Par de la publicité, on rassure le citoyen. Par de la propagande, on lui dit ce qu'il veut entendre. On tait ce qui ne va pas, et si le citoyen se fâche c'est la faute de l'État. À nouveau la Belgique, on ne s'en occupe pas ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture