Le gouvernement a déposé devant le Parlement un projet de loi relatif à l'immigration, en vue de mieux l'encadrer.
Durant l'examen de ce texte devant l'Assemblée nationale, le député Mariani a déposé un amendement tendant à permettre l'identification des demandeurs du regroupement familial par leurs empreintes génétiques. En effet, le député est parti du constat que dans certains Etats, d'Afrique particulièrement, de 30 à 80% des documents d'état civil sont frauduleux. Il a donc imaginé un recours au test ADN en vue d'établir de manière certaine la filiation du demandeur vis-à-vis de sa mère et/ou de son père. Dans sa version d'origine ce projet prévoyait que les tests soient demandés par les agents consulaires ou diplomatiques et à la charge du demandeur au regroupement familial. La Commission des lois de l'Assemblée nationale puis l'Assemblée nationale elle-même se sont prononcées en faveur de cet amendement (91 voix pour et 45 voix contre).
Le Sénat a ensuite été saisi de l'examen de ce texte. Suite aux nombreux débats qui ont eu lieu après l'annonce de ce projet la Commission des lois du Sénat et le gouvernement ont envisagé d'encadrer ce dispositif afin de le rendre plus conforme aux grands principes du droit français. Des sous-amendements déposés par le Sénat et le gouvernement lui-même sont venus limiter la portée de ce recours aux tests ADN. La preuve de la filiation par l'analyse des empreintes génétiques ne pourra être recherchée qu'à l'égard de la seule mère du demandeur, ou de son père lorsque cette dernière est décédée. De plus, le test devient facultatif, il doit être expressément et préalablement demandé par le candidat au regroupement familial. Le test ADN devient également gratuit pour le demandeur, les frais étant supportés par l'Etat, et est soumis à l'autorisation du juge (tribunal administratif de Nantes). Le Sénat a enfin conféré au dispositif un caractère expérimental d'une durée de dix-huit mois.
Cet encadrement significatif opéré par le Sénat a permis à ce texte d'être adopté par lui le 23 octobre 2007.
Ce texte a été adopté définitivement par le Parlement le 23 octobre 2007. Le Conseil constitutionnel saisi par 60 députés et 60 sénateurs a estimé que ce texte était partiellement conforme à la Constitution. La loi nº2007-1631 du 20 novembre 2007 a donc été promulguée.
[...] En vue de sa mission, la commission entendra le président du TGI de Nantes et remettra un rapport annuel au premier ministre, qui sera ensuite rendu public. [...]
[...] En effet, en France, la filiation ne repose pas sur la biologie. Certains ont donc trouvé choquant et discriminatoire le fait de ne reconnaître à l'égard de certaines catégories d'étrangers que la filiation biologique, laissant de côté la possibilité de se fonder sur l'adoption ou la possession d'état. Le texte définitif prévoit donc que le recours aux tests ADN ne se fera que lorsque le doute sur le document d'état civil présenté par le demandeur ne pourra être levé par la possession d'état. Une autre remarque a été régulièrement soulevée. [...]
[...] Ce texte a été adopté définitivement par le Parlement le 23 octobre 2007. Le Conseil constitutionnel saisi par 60 députés et 60 sénateurs a estimé que ce texte était partiellement conforme à la Constitution. La loi n°2007- 1631 du 20 novembre 2007 a donc été promulguée. II. Débats politiques sur ce dispositif Lors de l'examen de ce texte par l'Assemblée nationale nous avons assisté à des débats politiques engagés et parfois houleux. En effet, l'immigration est un thème sensible sur lequel le Président élu en mai 2007 a beaucoup insisté durant sa campagne. [...]
[...] Test ADN et regroupement familial I. Adoption du dispositif ADN Le gouvernement a déposé devant le Parlement un projet de loi relatif à l'immigration, en vue de mieux l'encadrer. A. examen devant l'Assemblée nationale Durant l'examen de ce texte devant l'Assemblée nationale, le député Mariani a déposé un amendement tendant à permettre l'identification des demandeurs au regroupement familial par leurs empreintes génétiques. En effet, le député est parti du constat que dans certains Etats, d'Afrique particulièrement, de 30 à 80% des documents d'état civil sont frauduleux. [...]
[...] En effet, la France se reconnaît le droit de remettre en question des actes établis par les autorités des pays d'origine. VOIR COOPERATION AV ETATS AFRICAINS B. débats sur les conditions de mise en œuvre du recours aux tests ADN De plus, à la suite de l'adoption de l'amendement Mariani par l'Assemblée nationale de nombreux auteurs ont critiqué ce dispositif en tant qu'il renforçait les conditions d'accès au regroupement familial. En effet, l'identification par les empreintes génétiques devait être systématique et obligatoire pour tout candidat au regroupement familial. [...]
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