Selon Bruce Hoffman, professeur et directeur du centre d'études sur la paix et la sécurité, le terrorisme est « l'exploitation de la peur par l'utilisation de la violence ou de la menace de la violence » par une organisation ou un groupe subnational dans un but politique. Le terrorisme est en fait une arme psychologique, étroitement liée avec la terreur et le processus psychique qu'elle engendre. En effet, l'origine du mot terrorisme qui vient du latin terror, signifiant terreur, démontre bien l'importance de l'utilisation de la peur et la création d'un sentiment de terreur par le terroriste. La terreur est une émotion qui s'empare de tout l'être et qui laisse des traces indélébiles en traumatisant les individus et les terroristes en font un de leurs instruments pour produire des effets psychologiques de long terme sur les populations visées et mener ainsi à bien leurs objectifs. En terrorisant leurs victimes, ils créent chez eux un traumatisme qui les fracture à jamais et peuvent ensuite jouer de ce traumatisme dans un but politique. Dans le cas du 11 septembre, les attentats perpétrés par Al-Qaïda contre le World Trade Center et le Pentagone, faisant près de 3000 victimes, ont en effet traumatisé les familles des victimes, les rescapés, mais également l'ensemble des États-Unis.
[...] Grâce à toutes ces stratégies, la menace terroriste, perçue comme omniprésente, est largement surestimée, comme l'explique Christian Chocquet, parce que le traumatisme a créé un effet grossissant. C'est exactement l'effet que cherchaient à produire les terroristes, qui sont parvenus à des fins politiques en jouant sur les processus psychiques liés au traumatisme. II. L'évacuation du traumatisme sur la scène politique : entre construction du sens du traumatisme dans l'espace public et instrumentalisation par le domaine politique Comme tout traumatisme, le traumatisme du 11 septembre a achevé la construction de son sens sur la scène publique. [...]
[...] Le terrorisme est en fait une arme psychologique, étroitement lié avec la terreur et le processus psychique qu'elle engendre. En effet, l'origine du mot terrorisme qui vient du latin terror, signifiant terreur, démontre bien l'importance de l'utilisation de la peur et la création d'un sentiment de terreur par le terroriste. La terreur est une émotion qui s'empare de tout l'être et qui laisse des traces indélébiles en traumatisant les individus et les terroristes en font un de leurs instruments pour produire des effets psychologiques de long terme sur les populations visées et mener ainsi à bien leurs objectifs. [...]
[...] Il existe en effet chez les victimes du terrorisme une forme d'irrationalité nourrie par le traumatisme qu'il est nécessaire d'exorciser dans le domaine public, notamment grâce à des procès et des célébrations mémorielles. A donc été mis en place par le monde politique américain et le monde judiciaire un dispositif de mémoire de l'événement traumatique. En effet, des minutes de silence nationales ont été organisées, des mémoriaux ont été installés à l'emplacement des tours jumelles, comme le Tribute in light dont les lumières sont dirigées vers le ciel. [...]
[...] La définition du terrorisme est complexe, notamment parce que c'est un terme subjectif et ceux que nous appelons terroristes se nomment souvent eux-mêmes soldats de la liberté Ainsi, les terroristes jouent sur cette bataille des termes pour créer un sentiment d'incompréhension, une inversion des valeurs. Leur extrémisme et leur indifférence à la vie humaine déstructurent complètement la compréhension rationnelle du monde pour les victimes, ce qui les fracture en les perdant dans la définition de ce qu'ils pensent être le bien et le mal. Ainsi, le terrorisme ôte son aspect sûr et prévisible au monde. Dans le témoignage de Bill dans le reportage I survived 9/11 special il est clair que son incompréhension face à une telle cruauté contre la nature humaine l'a brisé. [...]
[...] En effet, la récente attaque du 11 septembre et le sentiment de peur permanent créé par les terroristes ont rendu bien plus plausible une seconde attaque. En conséquence, les enquêtes montrent que plus de 80% des américains étaient persuadés que Saddam Hussein était prêt à attaquer les Etats Unis et plus de deux tiers d'entre eux supportaient vivement la guerre en novembre 2003. Même les experts se sont rangés du côté de cette guerre, qui apparaît aujourd'hui au monde entier, et aux Etats-Unis les premiers, comme une décision irrationnelle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture