terrorisme, nouveau défi, démocraties, 11 septembre, Etats-Unis, globalisation de la mouvance islamique, libertés individuelles
« Le terrorisme, en effet, n'a pas mûri tout seul ; il n'est pas le fruit du hasard et de l'ingratitude malignement conjugués... (…) le terrorisme s'explique par l'absence d'espoir. Il naît toujours et partout, en effet, de la solitude, de l'idée qu'il n'y a plus de recours ni d'avenir, que les murs et les fenêtres sont trop épais et que, pour respirer seulement, pour avancer un peu, il faut les faire sauter. » En dépit de son caractère quelque peu magnifié, cette citation d'Albert Camus semble être un bon préambule quant à la tentative d'approche de la dynamique terroriste. Suite aux tragiquement célèbres attentats du 11 septembre 2001, qui ont propulsé l'histoire dans une ère nouvelle, le terrorisme demeure désormais la principale menace pesant sur la sécurité mondiale. In fine, le terme « terrorisme » est devenu une véritable notion « attrape-tout ». Utilisée massivement, elle est source de nombreuses inexactitudes et amalgames ; un essai de résolution de ce problème de dénomination s'impose alors.
Pour Raymond Aron, « Une action violente est dénommée terroriste lorsque ses effets sont hors de proportion avec ses résultats purement physiques ». En effet, il faut insister sur l'impact psychologique pour tenter de cerner cette notion de terrorisme, comme le démontre le sens premier du terme, qui fait référence au gouvernement sous la période de la terreur. Du XIXe siècle à nos jours, le terrorisme demeure avant tout une contestation du monopole de la violence physique légitime de l'État au sens de Weber.
[...] La lutte anti terroriste et le paradoxe de la remise en question des fondements démocratiques au nom de leurs protections Selon Bush, Une application du droit international tel qu'il existe constituerait un obstacle majeur à la poursuite des terroristes qui violent ces normes et principes universels. -L'Etat du monde selon l'administration Bush ne correspond plus à l'application des conventions de Genève, convention fixant les limites de la barbarie de la guerre. -Le 11 septembre marque une rupture en matière de respect des droits de l'homme et des fondements démocratiques. [...]
[...] La France connaît donc une certaine expérience en matière de terrorisme, et n'a donc pas attendu les événements du 11 septembre pour mettre en place un dispositif spécifique. A. Une capacité à assurer l'équilibre entre souci d'efficience et garantie des libertés individuelles Avant le début des années 1980, le code pénal français ne connaissait aucune disposition légale spécifique relative au terrorisme. Les 3 vagues d'attentats à Paris entre 1980 et 1986 (18 attentats meurtriers) perpétrés par des mouvements d'inspiration chiite, en provenance du proche et du moyen Orient comme Le Front de Libération de la Palestine ont fini de convaincre le gouvernement de faire de la lutte antiterroriste une des priorités de l'agenda politique de l'époque. [...]
[...] Le terrorisme, nouveau défi pour les démocraties ? Le terrorisme, en effet, n'a pas mûri tout seul ; il n'est pas le fruit du hasard et de l'ingratitude malignement conjugués . ( ) le terrorisme s'explique par l'absence d'espoir. Il naît toujours et partout, en effet, de la solitude, de l'idée qu'il n'y a plus de recours ni d'avenir, que les murs et les fenêtres sont trop épais et que, pour respirer seulement, pour avancer un peu, il faut les faire sauter. [...]
[...] -L'USA Patriot Act suspend des droits des citoyens non américains ce qui est contraire à la constitution. -Par exemple il autorise le secrétaire à la justice d'arrêter et placer en détention, sans l'autorisation du juge, des ressortissants étrangers pendant 7 jours sans motifs et pour des périodes de 6 mois renouvelable indéfiniment, sans recours à un avocat, s'il estime que sa liberté est susceptible de mettre en danger la sécurité du pays ou d'une personne précise. -Cette section de la loi est clairement discriminatoire et légitime le climat de suspicion envers les musulmans. [...]
[...] De plus, comment distinguer le terrorisme de la résistance ? Le terrorisme est-il une technique au service d'une fin ou simplement une fin ? Le problème de définition est infini comme en témoigne les 142 définitions du terrorisme retenus par l'ONU. La radicalité islamique, symbole du terrorisme contemporain, représenté par la figure d'Al-Quaïda, n'invente rien. Elle s'inscrit dans cette lignée de la contestation du monopole de la violence physique légitime de l'Etat (mais aussi symbolique), incarnée par la superpuissance américaine. [...]
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