Selon Didier Bigo le terrorisme n'existe pas dans le sens ou le concept n'est pas utilisable. Pourtant, c'est un terme qui a un impact fort. Car après tout, le mot terrorisme fait réagir, il fait peur, il mobilise grâce à une valeur psychologique et symbolique forte mais cette même notion embrouille et complique les conceptions que les relations internationales font de la guerre et des conflits.
Qu'est-ce que terrorisme, quels phénomènes ce terme décrit-il ? (...)
[...] Ensuite, les logiques et les revendications des terrorismes recouvrent des notions différentes. On peut distinguer une première forme de terrorisme qui croit en l'usage d'une violence spectaculaire pour mobiliser les populations, et peut être même les éduquer, les rallier avec un certain objectif de propagande. D'autres groupes terroristes utilisent leurs stratégies que dans une logique de marchandage : vote et action violente sont deux volets d'une même stratégie selon Didier Bigo et permettent de faire pression sur un Etat afin d'obtenir des garanties. [...]
[...] Qu'est ce que le terrorisme ? : De l'impossibilité d'en établir une typologie Introduction : Selon Didier Bigo le terrorisme n'existe pas dans le sens ou le concept n'est pas utilisable. Pourtant, c'est un terme qui a un impact fort. Car après tout, le mot terrorisme fait réagir, il fait peur, il mobilise grâce à une valeur psychologique et symbolique forte mais cette même notion embrouille et complique les conceptions que les relations internationales font de la guerre et des conflits. [...]
[...] Celui qui s'oppose au terrorisme légitime ainsi son action, il donne du poids à celui qui le combat. L'instrumentalisation peut avoir des conséquences désastreuses : elle permet à certains gouvernements de légitimer des massacres, des violences en expliquant que celles-ci sont nécessaires car tournées vers l'éradication de terroristes. D'ailleurs certains groupes terroristes retournent l'argument vers leurs adversaires pour expliquer que ce sont eux les véritables terroristes Le mot terrorisme recouvre des réalités trop complexes et hétérogènes : Afin de se tourner vers les objectifs et les moyens d'actions des groupes terroristes, on perçoit un facteur d'hétérogénéité dans les cibles que ceux-ci veulent atteindre : Certains terrorismes, pour faire réagir et susciter l'émoi des populations décident de perpétrer des attentats aveugles qui s'en prennent à des populations innocentes. [...]
[...] Par conséquent, le terrorisme ne terrorise pas : il fascine peut être, mieux : il scandalise ou laisse indifférentes des personnes blasées pour son occurrence excessive dans les médias (et pourtant, le terrorisme ne concerne que des activités criminelles En réalité, le terme terrorisme désigne ce que celui qui l'utilise entend lui faire désigner. Le terme devient alors une arme en elle-même. C'est en stigmatisant l'adversaire comme terroriste que l'on gagne la confiance ou l'estime des populations au contraire des 1 Didier Bigo, L'impossible cartographie du terrorisme Cultures & Conflits, Articles inédits mis en ligne le 25 février 2005. adversaires que l'on combat. Le terme terrorisme n'est donc jamais employé de manière innocente : il accuse, stigmatise, fait entrer la polémique dans le débat. [...]
[...] Le problème, c'est que tous les actes de terrorisme y figurent sans distinction. La liste est excessivement hétérogène : on retrouve des groupements de toutes origines, ayant toutes sortes de logiques et de revendications. Avec un tel document le terrorisme apparaît comme omniprésent, ce qui permet de justifier l'action des Etats contre le terrorisme. [...]
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