Lors du troisième congrès des Soviets de janvier 1918, c'est-à-dire trois mois après la prise de pouvoir des bolcheviks lors de la révolution russe, Lénine déclarait : « Nous sommes loin même de terminer la période de transition du capitalisme au socialisme. Nous ne nous sommes jamais leurrés de l'espoir de la terminer sans le concours du prolétariat international. ». Par ces paroles, nous pouvons appréhender que le leader russe comptât sur une prise de conscience internationale pour mener à bien une révolution planétaire. Par ce point de départ qu'a constitué la révolution russe d'octobre 1917, l'Europe s'est retrouvée, alors que la Première Guerre mondiale s'achevait et que nous entrions dans la période d'entre deux guerres, confrontée à la question révolutionnaire.
[...] Pour les tenants de la démocratie, ce qu'il convient de démontrer, c'est que les méthodes révolutionnaires ne permettent pas d'aboutir à une pacification de la société. Ainsi, dans la tribune de Marcel Mauss (article nous touchons du doigt la séparation essentielle qui a eu lieu au Congrès de Tour en décembre 1920 entre socialistes et communistes, ces derniers étant plus nombreux que les premiers. De cette façon, Mauss rappelle quelque jours avant l'ouverture du congrès qu'il ne peut accepter au nom de principes révolutionnaires des concepts tels que la dictature du prolétariat où encore l'atteinte au droit souverain que constitue un renversement de régime suite à une révolution. [...]
[...] Les tentations révolutionnaires et les oppositions qu'elles provoquent en Europe de 1917 à 1939 Lors du troisième congrès des Soviets de janvier 1918, c'est-à-dire trois mois après la prise de pouvoir des bolcheviks lors de la révolution russe, Lénine déclarait : Nous sommes loin même de terminer la période de transition du capitalisme au socialisme. Nous ne nous sommes jamais leurrés de l'espoir de la terminer sans le concours du prolétariat international. Par ces paroles, nous pouvons appréhender que le leader russe comptât sur une prise de conscience internationale pour mener à bien une révolution planétaire. [...]
[...] Suite à cette prise de pouvoir inédite, l'Europe ne manqua pas se méfier de ce nouveau régime prolétarien qui représentait un danger pour tous les pouvoirs en place. La Troisième Internationale communiste est créée en mars 1919, et édicte les principes qui soudent ce mouvement qui se veut planétaire. Ainsi, nous pouvons lire dans la Plate-forme de l'IC que le but à poursuivre est la désagrégation du capitalisme et l'effondrement du système impérialiste et ce par le soulèvement des prolétaires. [...]
[...] Suite à ces événements, une vague révolutionnaire se manifesta à travers l'Europe, mais sans réel succès. En Allemagne, le gouvernement social-démocrate est considéré comme incapable de mener correctement le destin du peuple allemand. Ainsi, les spartakistes au rang desquels militait activement Rosa Parks, tentèrent de déclencher une révolution prolétarienne, réprimée dans le sang en janvier 1919. La Hongrie elle aussi connaît un soulèvement populaire d'importance, mené par le très populaire Bela Kun, qui a gouverné le pays une centaine de jours, avant que les Roumains n'envahissent le pays. [...]
[...] Ainsi, des idéologies à vocation totalitaire ont capitalisé sur le vent révolutionnaire qui soufflait, pour asseoir une influence basée sur l'idéalisation de la nation et la détestation de l'autre. Ainsi, que l'on parle du régime fasciste ou du régime nazi, tous deux se réclamaient d'une certaine idéologie révolutionnaire. On peut parler au contraire de véritable idéologie contre-révolutionnaire, car les deux régimes rejettent par exemple l'héritage des Lumières, de la Révolution française, et refusent toute sorte de modernité, ce qui peut se voir dans l'importance qui est donnée aux territoires ruraux. [...]
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