La technocratie a été conséquente au développement de l'Etat providence. Elle est apparue principalement de façon théorique au XVIIIème siècle et de façon pratique au XXème siècle . Elle a répondu à une nécessité de spécialistes par secteur. Concrètement ces techniciens sont apparentés aujourd'hui à des hauts fonctionnaires, conseillant les hommes politiques, voire dirigeant l'action politique. Ils ont cependant également désigné des experts moins hautement placés dans la sphère politique. Plus généralement la technocratie s'apparente à une rationalité forte.
Georges Stigler en 1961 a affirmé que « Savoir est pouvoir », ce qui pourrait être assimilé à la technocratie. Nous tenterons de comprendre le rôle que jouent les technocrates dans la société, et s'ils possèdent le pouvoir politique que de nombreux théoriciens leur confèrent.
Ainsi, il semble important dans un premier temps de voir l'apparition de la technocratie au XVIIème jusqu'à son évolution contemporaine, en expliquant le travail des technocrates aujourd'hui puis de nous pencher sur l'emprise qu'ils peuvent avoir sur le monde politique, en remarquant que leur rôle est parfois exagéré, ce qui explique la méfiance à leur égard.
Notre propos restera principalement ancré en France. En effet, la technocratie s'est essentiellement installée dans des pays développés, il semble donc inappropriés de se pencher sur les pays en voie de développement. La France semble être un exemple pertinent puisque son cheminement politique est classique et permet une approche juste de la technocratie. Se centrer sur un seul Etat permet une meilleure compréhension du sujet, mais cette explication peut s'appliquer à de nombreux pays occidentaux.
[...] Ainsi, les effets sur un long terme du pouvoir des technocrates ont montré des conséquences néfastes pour l'homme lui-même. Les hommes politiques ont fait appel à des spécialistes, mais chacun oeuvrant dans son domaine, ils n'ont pas su juger des effets envers des domaines autres. C'est finalement ce morcellement des tâches qui a causé ces problèmes. B. Le morcellement des compétences, source de problèmes dans la prise de décision Les programmes mis en place souffrent énormément d'une insuffisance de complémentarité. [...]
[...] L'exemple écologique semble pertinent dans ce cas : la relation entre monde industriel et monde politique a desservi l'écologie. La technocratie a œuvré largement dans le sens de l'industrie, et aujourd'hui de nombreuses conséquences apparaissent que le monde politique reconnaît. Il veut ainsi tenter de ne pas aggraver les répercussions. Francis Massé soutient les dangers liés à la technocratie. Ainsi, dans Le silence du politique la technocratie ne sait pas maîtriser certains phénomènes. Comme elle ne connaît plus de limites, le social et l'écologie sont beaucoup trop laissés pour compte. [...]
[...] ~>Peu de planification. Il semble qu'il faille néanmoins en partie détacher la technocratie de ces concepts puisque ceux-ci sont plus facilement applicables aux entreprises alors que la technocratie s'apparente au système étatique. C. Le rôle des technocrates : un accroissement de leurs prérogatives La technocratie semble finalement répondre aux problèmes posés au politique : la complexité croissante des défis qui leur sont donnés, par exemple les problèmes économiques qui requièrent une connaissance particulière de certaines spécificités. Ils font donc de plus en plus souvent appels à des spécialistes, appelés technocrates Ils possèdent aujourd'hui un rôle primordial dans le processus de décision. [...]
[...] Ce que la technologie rend possible doit faire l'objet de réalisations. L'automatisation des machines entraîne l'atomisation des groupes et donc l'absence de compréhension entre eux. L'évolution de la technocratie apparaît comme pleine de risques pour la cohésion des groupes sociaux et contraignante pour les individus, alors soumis à des valeurs inspirés de l'efficacité et de la rationalité. B. Différents modes d'organisations basés sur la rationalité : de l'entreprise à l'Etat Il apparaît difficile de réduire la technocratie à une seule approche, tant elle est complexe. [...]
[...] Cela n'a cessé de s'accroître jusqu'à aujourd'hui : au sein de l'Etat, il existe de nombreuses technostructures de stratégies politiques. La technocratie structurée apparaît comme un nouveau pouvoir soumis à l'exécutif, en concurrence avec les autres pouvoirs. Les diverses technocraties tantôt se concurrencent tantôt se coordonnent mais quoiqu'elles fassent, elles œuvrent pour obtenir, puis conserver une place puissante au sein du pouvoir politique. Si la décision politique est in fine prise par le pouvoir, cette décision est, à un moment donné, en lien avec le technocrate. Au minimum, le politique consulte le technocrate. [...]
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