La démocratie représentative n'est-elle pas aujourd'hui une forme « d'aristocratie larvée » dominée/influencée par une technocratie rampante, dont les méthodes de gouvernance auraient pour conséquence, à terme, de dénaturer, à tout le moins de contredire la démocratie stricto censu et de museler le peuple ?
[...] C'est donc pour coller davantage à la nécessité de la réalité qu'apparut la notion de souveraineté nationale. Selon cette théorie, soutenue par Sieyès, le peuple est ici pris dans son ensemble en tant qu'entité abstraite : le peuple se confond alors avec la population, le tout formant ce qu'il appelle la nation, d'où le terme de souveraineté nationale. Le peuple, c'est la nation souveraine ; mais celle- ci forme une seule et même personne, distincte des éléments qui la composent. [...]
[...] Principes et nécessité de la souveraineté nationale L'utopique souveraineté populaire Afin de mettre en évidence le caractère utopique de la théorie de la souveraineté populaire (ce qui implique la nécessité de la souveraineté nationale), il est tout d'abord nécessaire de la définir dans ses grandes lignes. Selon Rousseau, la théorie de la souveraineté populaire permet à chaque individu formant le corps social de recevoir une partie de la souveraineté. Cette dernière est alors en quelque sorte découpée et répartie équitablement entre tous les citoyens : il y aurait ainsi en France, selon la théorie de la souveraineté populaire millions de co-souverains. Le peuple est alors considéré comme une entité concrète, ce qui est tout à fait respectueux du principe démocratique. [...]
[...] En effet, celle-ci permet aux dirigeants d'écarter la masse populaire de la délibération des affaires et donc, leur laisse davantage de liberté. La conséquence directe de cette démocratie indirecte est de transférer le pouvoir réel à une très petite élite, n'ayant de comptes à rendre à personne. II. Le monopole des gouvernants dans un système hermétique Une aristocratie larvée Différentes thèses tendent à nous faire penser que seule une infime partie de la population gouvernerait réellement le pays. Cette catégorie privilégiée est qualifiée d'élite. [...]
[...] Ceci revient à se moquer des électeurs, ce qui est propice à de nombreux troubles. Enfin, même lorsque l'on essaye de trouver une solution au problème du cumul des mandats, on met en place des situations non moins risquées. C'est ainsi qu'un distinguo est fait entre les parlementaires Nationaux et les parlementaires Européens, ces derniers ayant moins de droits en ce qui concerne le cumul des mandats. Ceci risque de créer un déséquilibre ou un désintéressement à l'égard de l'exécution de certaines fonctions, ce qui n'est pas sans danger. [...]
[...] Cela a pour conséquence une certaine usurpation de la démocratie. Tout d'abord, on assiste à un phénomène d'auto-reproduction : le pouvoir est jalousement gardé par les fonctionnaires qui se le transmettent, uniquement entre eux, au sein d'institutions comme l'ENA : rien ne ressemble plus à un énarque de droite qu'un énarque de gauche Cette transmission privée du pouvoir et des idées tend à réduire considérablement la portée démocratique des systèmes dirigeants. Sans compter que cela n'est pas sans risques pour les fonctionnaires eux-même, les reproductions au sein d'une même famille aboutissant à la naissance de dégénérés ! [...]
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