Selon le texte L'industriel canadien-français et son milieu, le retard économique au Québec s'explique en majeure partie par des influences culturelles. Ce que dit l'auteur c'est que pour comprendre la situation économique du Québec, ce n'est pas tant dans des obstacles objectifs qu'il faut chercher des explications mais bien dans des dispositions culturelles des entrepreneurs canadiens français. Plus précisément Norman W. TAYLOR va axer son étude sur les thèmes de la famille, de l'indépendance/individualisme et de la sécurité ; et c'est bien sous le prisme de ces thèmes et de leurs articulations entre eux qu'il va expliquer le retard économique du Québec.
Contrairement à ce premier point de vue, le texte La Conquête et la vie économique des Canadiens propose une explication basée sur des facteurs objectifs, concrets. C'est alors dans l'Histoire et le vécu des Canadiens lors des grands bouleversements liés à la Conquête que Maurice SEGUIN va lui chercher des explications au retard économique du Québec. L'auteur identifie d'abord des perturbations des trois facteurs internes à l'agriculture dans le siècle suivant la conquête comme éléments d'explications. Cependant pour Maurice SEGUIN ces éléments ne se suffisent pas à eux-mêmes pour comprendre la situation, selon lui il faut dépasser le domaine de l'agriculture pour une vision plus large de l'économie de l'époque, et notamment des rapports entre les différents domaines de l'économie. C'est bien avec ces précédentes considérations que l'auteur en vient à identifier le fondement de la crise économique du Québec en la Conquête et la Cession en elles-mêmes, dans la mesure où elles sont à l'origine de nombreux et importants bouleversements.
Comme exposé précédemment, le texte de N. W.TAYLOR propose une explication du retard économique du Québec fondée sur l'importance des influences culturelles. Il identifie cela au fait que les comportements des hommes d'affaires canadiens français sont principalement déterminés par des valeurs et des traditions inscrites dans l'époque de la paysannerie, s'exprimant et se perpétuant dans un contexte complètement différent, à l'heure de l'urbanisation (...)
[...] - la stagnation technique: il y a un fort manque d'instruction technique venant en partie du fait que les canadiens eux-mêmes ne ressentent pas le besoin d'une telle éducation. Cela est aussi lié à la médiocrité des marchés. Les techniques sont déficientes, les rendements bas: la terre est improductive/inculte. - le blocage des espaces libres: les occupants récupèrent les seigneuries les plus facilement colonisables et rendent caduque la revendication de création de nouvelles seigneuries des canadiens, les contraignants à la subdivision des terres restants libres. [...]
[...] Chloé Demarquilly Evolution sociopolitique du Québec 1er compte rendu A rendre le :27 Septembre 2012 Norman W. Taylor, L'industriel canadien-Français et son milieu Maurice Séguin, La Conquête et la vie économique des Canadiens Problématique: confronter les deux textes et les points de vus qu'ils exposent quant au retard économique du Québec, remontant jusqu'à la période de "La Conquête". Comparer les arguments exposés par les deux textes. Selon le texte L'industriel canadien Français et son milieu le retard économique qu Québec s'explique en majeure partie par des influences culturelles. [...]
[...] L'explication fondamentale du retard économique du Québec n'est alors autre que le regroupement de la Conquête et L'Occupation en elles-mêmes, se suffisant à elle-même pour comprendre l'impossibilité des canadiens français à gérer et emmener eux- mêmes, pour leur propre compte, leur pays vers le développement économique intégral. Ainsi on voit bien comment pour Séguin, ce ne sont nullement des facteurs culturels ou une question de tempérament qui sont à l'œuvre dans le retard économique mais bien des faits concrets, historiques; qui eux peuvent être explicatifs de comportements spécifiques. [...]
[...] Cela les confine dans une politique très conservatrice et les oriente dans des modes de direction basés sur la politique de la famille. Le sens de la famille est en effet un - voire le - trait spécifique déterminant les entrepreneurs québécois qui entraine chez eux une forte résistance à la croissance des entreprises. Du fait de la primauté de l'attitude de recherche de sécurité familiale, la recherche d'expansion, étant synonyme de risques pour la famille, est clairement quelque chose à éviter. [...]
[...] Ce fort désir d'indépendance peut s'avérer défavorable à la croissance économique dans la mesure où d'une part, de jeunes entrepreneurs n'attendent pas d'acquérir les connaissances et l'expérience nécessaires pour se lancer dans les affaires et sont souvent voués à la faillite; et d'autre part parce que cette logique d'indépendance/d'individualisme se traduit par une aversion envers les dettes, l'apport de capitaux étrangers. Ainsi ils fonctionnent sur le mode de l'autofinancement. De plus le désir d'indépendance financière et administrative s'exprime dans une volonté transcendante de ne rien déléguer ce qui évidement nuit à la croissance de l'entreprise puisque l'embauche reste très faible. L'association d'une attitude négative quant au développement et de la réticence au mode impersonnel de financement vient un peu plus renfermer les canadiens français dans le cercle de petites entreprises. [...]
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