A moins d'un an des prochaines élections présidentielles, les premières annonces de candidatures ont déjà eu lieu ainsi que les premières luttes de campagnes électorales. L'élection du Président de la République en France s'effectue au suffrage universel direct depuis 1965. Les élections présidentielles de 1958 ont été les premières et les dernières de la Vème République à s'effectuer au suffrage universel indirect, à deux ou trois degrés, par un collège « élargi ». Cette réforme proposée, approuvée par référendum et promulguée le 6 novembre 1962, a eu pour conséquence le bouleversement du régime politique de la Vème République ; le pouvoir législatif n'est désormais plus le seul à être issu directement du peuple et à avoir une portée gouvernementale. Le régime politique de la Vème République est devenu dès lors « le plus présidentialiste des régimes semi présidentiels » ou « le plus gouvernementaliste des régimes parlementaires ». Ainsi, ont été modifiés autant les procédures électorales, que la vie et le système politique.
[...] L'élection présidentielle des 26 avril et 10 mai 1981 se déroule au terme du mandat présidentiel précédent. Dans un contexte de désunion de la majorité sortante (manifestée la candidature de quatre candidats de droite, dont trois issus du RPR), le Président Giscard d'Estaing se représente. Face à lui, François Mitterrand, Georges Marchais pour le Parti communiste et Michel Crépeau pour le MRG. Le second tour met face à face les deux candidats qui s'étaient déjà affrontés en 1974. Dans un climat de passion, la campagne oppose deux projets bien différents (libéralisme tempéré à droite, intervention massive de l'Etat à gauche). [...]
[...] L'élection des 1er et 15 juin 1969, organisée en raison de la démission du général de Gaulle -provoquée par l'échec du référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat - met en présence sept candidats au premier tour : Georges Pompidou, qui a été le Premier ministre du général de Gaulle, Alain Poher, président du Sénat, Jacques Duclos pour le Parti communiste, Gaston Defferre pour la SFIO, Michel Rocard pour le PSU ; se présentent également Louis Ducatel et Alain Krivine. Georges Pompidou arrive largement en tête avec 43,96 %des voix, devant Alain Poher ( des suffrages exprimés) et Jacques Duclos (21,52 Le candidat de la SFIO est éliminé. Au second tour, Georges Pompidou l'emporte avec des voix. Le scrutin des 5 et 19 mai 1974 résulte du décès, en cours de mandat, du président Pompidou. [...]
[...] Le scrutin des 24 avril et du 8 mai 1988 voit le président sortant se représenter, et le nombre de candidats diminuer à nouveau (neuf en tout au premier tour). Cette élection présente en outre la particularité d'opposer un président sortant et un Premier ministre d'un camp opposé, à l'issue de la première expérience de cohabitation en France. Après un bon score au premier tour ( des suffrages exprimés), François Mitterrand s'impose au second tour ( des voix). L'élection qui a lieu les 23 avril et 7 mai 1995, et qui clôt à nouveau une période de cohabitation, présente la particularité d'opposer, au premier tour, deux personnalités du RPR, Jacques Chirac et Edouard Balladur. [...]
[...] Le régime de l'élection La campagne présidentielle s'ouvre le jour de la publication de la liste des candidates et elle est à la fois nationale et très personnalisée du fait même du caractère de l'élection. Des mesures ont de fait été prises pour assurer son bon fonctionnement. S'agissant des dépenses électorales, la loi organique n°62-1292 du 6 novembre 1962 modifiée par celle n°2001-100 du 5 février 2001, a institué un règlement comportant l'obligation d'établir un compte de campagne, un plafonnement (distinct pour le premier et le second tour) et une prise en charge partielle par l'Etat sous la forme d'un remboursement forfaitaire pour les candidats ayant obtenu au moins des suffrages exprimés au premier tour. [...]
[...] Au second tour, Jacques Chirac devient Président de la République ( des suffrages exprimés). L'élection présidentielle des 21 avril et 5 mai 2002 a présenté différentes particularités. Première élection pour un mandat présidentiel de cinq ans et non de sept, elle fait suite à une cohabitation de cinq ans entre le Président de la République Jacques Chirac (RPR) et le Premier ministre Lionel Jospin (PS). Tous deux sont considérés comme les principaux candidats à cette élection et leur duel au second tour ne semble pas faire de doute. [...]
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