Systèmes politiques comparés Sorbonne

Résumé du document

Systèmes politiques comparés Sorbonne L2 sem2.



La science politique s'est servie de la comparaison. Le fait de comparer peut être considéré comme une branche de la discipline, mais la démarche comparative peut être caractérisée comme une méthode, comme un état d'esprit qui vise à regarder des analyses sur les systèmes politiques contemporains.

Extraits

[...] De ce point de vue, au cours du XIXe siècle, on est passé d'une économie agraire à une économie industrielle. Dans une économie agraire, la société se caractérise par des cultures locales, des valeurs propres à chaque communauté, qui ne sont pas forcément compatibles. Il y aurait une identité des élites, mais ces élites n'ont pas besoin de développer une culture diffusée sur l'ensemble du territoire. Cette segmentation commencerait à poser problème dans le processus d'industrialisation. Cela nécessite un nouveau principe, l'employabilité de masse pour répondre aux demandes d'industries qui sont de masses. [...]

[...] On a aussi une analyse de la culture même de ces sociétés sous l'impulsion de Clifford Geertz. Ce dernier va développer une analyse comparatiste sur la base des méthodes de l'anthropologie politique. Le second effet est de s'interroger sur les conditions historiques de l'Etat moderne au sein même des sociétés occidentales. On se replonge dans une analyse détaillée de l'existence de l'Etat moderne avec des spécificités historiques et sociologiques propres. Ces analyses se font avec Barrington Moore (sociologue marxiste) par exemple, fondateur du renouveau de la sociologie historique du politique. [...]

[...] Cette voie revêt la forme non de l'action anglaise ou américaine sur le niveau de vie général, mais de la protection sociale inaugurée dès les années 1880-1890 par le régime semi-autoritaire de l'Empire bismarckien. Bismarck coupe l'herbe sous les pieds des leaders marxistes du SPD. On observe un système tripartite de la gestion de la protection sociale (Etat, syndicat, patronat). En Italie, le système censitaire reste en vigueur dans les villes jusqu'à l'instauration du suffrage universel en 1912, tandis qu'il disparait dans les campagnes sous forme de patronage clientéliste. En Italie, il y a un système des campagnes, et un système au nord. [...]

[...] La religion catholique a été un allié historiquement des partis bourgeois de droite. Les catholiques et les juifs sont d'avantage attachés aux partis démocrates. Les variables ethniques auraient tendance à accroitre cette tendance. Les noirs catholiques votent plus régulièrement encore pour les démocrates. L'identification entre religions et partis de droite est trompeuse. En Grande Bretagne, la religion catholique est minoritaire et les catholiques ont plutôt tendance à voter pour le parti libéral et pour le labour party. Le vote protestant en France est plutôt de gauche. [...]

[...] Cette France provinciale, majoritairement rurale va voter plusieurs fois contre les émeutes révolutionnaires de 1848. L'élection de 1848 va marquer la victoire de l'ordre, celui de Louis Napoléon Bonaparte. Le suffrage universel apparaît comme une recette conservatrice contre cette révolution sociale. Cette démocratie consacrée par le suffrage universel encourage les mouvements conservateurs et le coup d'Etat de 1851. Historiquement, la période du Second Empire va être une période décisive en ce qui concerne l'apprentissage des conditions de la démocratie politique et du suffrage universel. [...]