Il s'agit d'une dissertation de sciencespo paris sur le système politique d'Israel.
Nous verrons dans quelle mesure le système politique israélien est écorché par le multipartisme et le constitutionnalisme. Au bénéfice de ces observations, nous verrons que les clivages de la société israélienne nécessitent un multipartisme (I), et ensuite la conciliation entre Constitutionnalisme et paix (II).
[...] Au bénéfice de ces observations, nous verrons que les clivages de la société israélienne nécessitent un multipartisme et ensuite la conciliation entre Constitutionnalisme et paix (II). Perméabilité entre pluralisme et multipartisme. Au sein d'une société très pluraliste, chaque partisan ayant sa chance, la proportionnelle provoque une offre électorale très diversifiée et donc l'obligation de coalition (parfois incohérentes) afin de créer une majorité "stable" Une représentativité capricieuse. Israël est un état caractérisé par d'importants clivages identitaires (ethniques, culturels, religieux, linguistiques) risquant de menacer la paix sociale et l'existence même de la structure statique, comme toute démocratie consociative (Suisse, Liban). [...]
[...] Selon Pierre Bourdieu et la société du litige, plus le débat politique est juridicisé, plus il est exprimé en terme de droits, plus les droits sont perçus comme absolus, moins cela pacifie les relations sociales. La constitution ne peut pas être comprise indépendamment de la politique en Israël. Débats autour de « L'État juif et démocratique ». Israël ne s'est pas dédié en temps voulu en 1948, et toujours pas aujourd'hui, à l'écriture et à la conception d'une Constitution à cause d'un obstacle; une paix inexistante. L'absence de paix est-elle un obstacle à une Constitution? [...]
[...] Juifs orthodoxes séfarades, ashkénazes, laïcs, travaillistes, libéraux, arabes jusqu'aux partisans de la légalisation du cannabis veulent être représentés (qui donne naissance au parti Ale Yarok). Un scrutin à l'anglaise (scrutin majoritaire uninominal à un tour) pourrait permettre l'émergence stable des deux plus grands partis (Likoud et Havoda). Un type de scrutin à l'allemande combinant scrutin majoritaire uninominal à un tour et proportionnel pourrait incarner aussi une solution. Des coalitions chaotiques. Le scrutin proportionnel ne permet à aucun parti d'obtenir les 61 sièges majoritaires à la Knesset. Tout gouvernement repose donc sur des coalitions qui se jouent à quelques sièges près. [...]
[...] Israël, est un pays qui doit répondre non seulement aux besoins d'un peuple en exil et donc d'énormément d'immigration venant d'Europe de l'Est, d'Europe centrale, des Etats-Uni, du Maghreb, d'Éthiopie, mais aussi aux réactions de ses voisins. Pays à la mosaïque culturelle constamment sous menace externe, l'effort de conciliation interne est primordial. Israël a donc opté pour un mode de scrutin qui favorise l'hyper-représentativité, au détriment de la gouvernabilité. Face à ce risque, divers leaders représentant ces groupes rivaux sont conduits à trouver un terrain d'entente, d'où découle cette culture de la tractation et des coalitions paradoxales au sein de ce système politique. [...]
[...] En effet, en janvier 2020, le soi-disant traité de paix entre Israël et Palestine proposé par Netanyahu traduit explicitement sa volonté de satisfaire son électorat de droite messianique. Des intérêts d'extrême droite ne concernant pas la politique du Likoud, reposant essentiellement sur la diplomatie et la sécurité, sont explicitement pris en compte. Toutefois, la paix entre Israël et ses États voisins semble lointaine, pour bien d'autres raisons, à commencer par une société très juridicisée et instable intérieurement. II) imperméabilité entre Constitutionnalisme et paix. Repli vers le pouvoir juridictionnel Israël n'a pas de Constitutions à proprement dire. [...]
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