Un parti politique est un groupe de personnes qui partagent les mêmes intérêts, les mêmes opinions, les mêmes idées, et qui s'associent dans une organisation ayant pour objectif de se faire élire, d'exercer le pouvoir et de mettre en oeuvre un projet politique ou un programme commun. L'objectif de gouverner distingue les partis politiques d'autres organisations comme les groupes de pression, les corporations ou les syndicats. L'ensemble des partis entretiennent « des relations tantôt d'opposition, tantôt de coopération [dans] une même société politique » (Daniel-Louis Seiler). Suivant cette définition du système de partis, Maurice Duverger, a développé une typologie opposant multipartisme et bipartisme, avant que Giovanni Sartori n'opère une distinction relative au degré de polarisation de chaque système.
Quelle est l'influence des logiques institutionnelles dans la refonte du système des partis sous la Ve République ? Quels sont les différents aspects de ce remodelage ? Comment expliquer la bipolarisation du système de partis de 1958 à nos jours en France ?
[...] L'ensemble des partis entretiennent des relations tantôt d'opposition, tantôt de coopération [dans] une même société politique (Daniel-Louis Seiler). Suivant cette définition du système de partis, Maurice Duverger, a développé une typologie opposant multipartisme et bipartisme, avant que Giovanni Sartori n'opère une distinction relative au degré de polarisation de chaque système. Quelle est l'influence des logiques institutionnelles dans la refonte du système des partis sous la Ve République ? Quels sont les différents aspects de ce remodelage ? Comment expliquer la bipolarisation du système de partis de 1958 à nos jours en France ? [...]
[...] BIRNBAUM, P. [...]
[...] On parle à ce titre de l'influence du fait majoritaire qui contraint les partis à se polariser ou à sortir du système. Toutefois, le multipartisme ne disparaît pas sous la Ve République (les partis les moins importants remportant encore de nombreuses élections à l'échelle communale, par exemple). En fait, la Constitution de 1958 et la réforme de 1962 imposent la bipolarisation, mais non point le bipartisme. On passe donc d'un multipartisme débridé à un multipartisme bipolaire, selon la classification mise en avant par G. Sartori. [...]
[...] Les partis ont ainsi dû se renouveler et se transformer au cours de la Ve République. Que ce soit la droite gaulliste qui s'est fondue au sein du RPR puis de l'UMP, ou encore la gauche socialiste qui a su se refondre en un Parti socialiste en 1975. L'avis des adhérents et des partisans des différents partis est désormais mieux pris en compte, afin de ne pas s'aliéner l'électorat indispensable à la victoire et qu'il est important de conserver en raison du mode de scrutin. [...]
[...] L'objectif est en fait de maintenir le multipartisme sans que celui-ci ne nuise à l'exercice du pouvoir. Le système de partis qui structurait la vie politique française jusqu'alors est ainsi détruit, bien que ce soit celui-ci, ironiquement, qui ait permis le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958 (en effet, on répond alors à une crise par un changement de gouvernement). En dépit de cette ambition, la Constitution de 1958 reconnaît la légitimité et le rôle des partis politiques dès son article en déclarant notamment qu'ils se forment et exercent leur activité librement Et si les partis exercent un contrôle moindre sur le pouvoir en place en comparaison avec la situation sous la IVe République, ils conservent un rôle important dans la vie politique globale (c'est-à-dire qui n'est pas strictement limitée au débat parlementaire) sous la Ve. [...]
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